Canadian Journal of Higher Education
Revue canadienne d'enseignement supérieur
Volume 50, Number 3, 2020 Special Issue: Fed. Gov., Public Policy & Canadian Higher Education in the 2020s
Table of contents (9 articles)
Articles
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A Program of Their Own: The Design and Evolution of an Undergraduate Degree Program for Police Officers in Ontario
Nitin Deckha
pp. 1–13
AbstractEN:
In the late 1990s and early 2000s, the Toronto Police Service was exploring how to increase access to higher education to its officers. The service saw higher education as salient to its organizational imperatives of professionalization, increased public legitimacy and credibility, and enhanced academic recognition of police professional learning. To realize this mission, the Toronto Police Service entered into a higher education partnership with the University of Guelph and Humber Institute of Technology and Advanced Learning under its then-new joint venture, the University of Guelph-Humber. The University of Guelph-Humber designed an accredited higher education pathway for Toronto Police personnel that also gave academic credit for past professional learning and increased educational access by offering blended course delivery. Based on semi-structured interviews with key educational administrators at the University of Guelph-Humber, Humber Institute of Technology and Advanced Learning, and the Toronto Police Service, this article narrates the origins of this higher education pathway—a Bachelor of Applied Arts in Justice Studies. In addition, it describes how this pathway evolved to include non-uniform Toronto police personnel, other police services, and expanded further to include learners from the larger justice and public safety fields. The exploration is situated in a larger discussion about the relationship between higher education, professionalization and legitimacy, and the potential of partnerships between higher educational institutions and professions in Canada.
FR:
À la fin des années 1990 et au début des années 2000, le Service de police de Toronto explorait les moyens d’améliorer l’accès à l’éducation postsecondaire pour ses officiers. Le Service voyait l’éducation postsecondaire comme un outil pour atteindre ses buts organisationnels, dont la professionnalisation, l’accroissement de la légitimité et de la crédibilité auprès du public et l’amélioration de la reconnaissance de la formation policière dans le milieu de l’éducation. Afin de réaliser cette mission, le Service de police de Toronto s’est engagé dans un partenariat avec l’Université de Guelph et le Humber Institute of Technology and Advanced Learning dans le cadre de la toute nouvelle Université de Guelph-Humber. L’Université deGuelph-Humber a élaboré un programme d’études postsecondaires agréé sur mesure pour le personnel de police de Toronto, reconnaissant la formation professionnelle antérieure et offrant un mode de prestation de cours hybride pour plus d’accessibilité. Fondé sur des entrevues semi-structurées avec des dministrateurs et administratrices de l’Université de Guelph-Humber, du Humber Institute of Technology and Advanced Learning et du Service de police de Toronto, le présent article raconte les origines de ce programme de baccalauréat en arts appliqués en études juridiques. Par ailleurs, il décrit comment leprogramme a évolué afin d’inclure le personnel civil du Service de police de Toronto, les autres services policiers, et également les étudiant(e)s des secteurs de la justice et de la sécurité publique. Cette exploration se situe dans une discussion plus vaste au sujet des rapports entre éducation postsecondaire, professionnalisation et légitimité et des partenariats potentiels entre les établissements postsecondaires et les professions au Canada.
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The Emperor’s New Clothes: Maclean’s, NSSE, and the Inappropriate Ranking of Canadian Universities
J. Paul Grayson
pp. 14–35
AbstractEN:
Most Canadian universities participate in the US-based National Survey of Student Engagement (NSSE) that measures various aspects of “student engagement.” The higher the level of engagement, the greater the probability of positive outcomes and the better the quality of the school. Maclean’s magazine publishes some of the results of these surveys. Institutions are ranked in terms of their scores on 10 engagement categories and four outcomes. The outcomes considered are how students in the first and senior years evaluate their overall experiences (satisfaction) and whether or not students would return to their campuses. Universities frequently use their scores on measures reported by Maclean’s in a self-Congratulatory way. In this article, I deal with levels of satisfaction provided by Maclean’s. Based on multiple regression, I show that of the 10 engagement variables regarded as important by NSSE, at the institutional level, only one explains most of the variance in first-year student satisfaction. The others are of limited consequence. I also demonstrate, via a cluster analysis, that, rather than there being a hierarchy of Canadian institutions as suggested by the way in which Maclean’s presents NSSE findings, Canadianuniversities can most adequately be divided into a limited number of different satisfaction clusters. Findings such as these might serve as a caution to parents and students who consider Maclean’s satisfaction rankings when assessing the merits of different universities. Overall, in terms of first-year satisfaction, the findings suggest more similarities than differences between and among Canadian universities.
FR:
La plupart des universités canadiennes participent à l’Enquête nationale sur la participation étudiante/National Survey of Student Engagement (NSSE), qui est basée aux États-Unis. Plus le niveau de « participation étudiante » est élevé, plus la probabilité de résultats positifs est élevée, et plus l’école est considérée comme étant de bonne qualité. Le magazine Maclean’s publie certains des résultats de cette enquête. Les établissements y sont classés selon leur score dans dix catégories de « participation » et quatre résultats. Les résultats considérés sont la manière dont les étudiants de première et de dernière année évaluent leur expérience globale (satisfaction), et leur désir de retourner étudier au même endroit si c’était à refaire. Les universités utilisent fréquemment les résultats rapportés par Maclean’s à des fins d’autopromotion. Dans cet article, je me penche sur les niveaux de satisfaction présentés par Maclean’s. Sur la base d’une régression multiple, je montre que sur les dix variables de participation considérées comme importantes par la NSSE, au niveau des établissements, une seule explique la majeure partie de la variance en ce qui concerne la satisfaction des étudiants de première année. Les autres ont peu d’effet. Je démontre également, par le biais d’une analyse par grappe, qu’au lieu d’être hiérarchisées comme le suggère la façon de faire de Maclean’s avec les résultats de la NSSE, les universités canadiennes peuvent être divisées de Façon plus adéquate en un nombre limité de grappes de satisfaction. Ces découvertes peuvent servir de mise en garde aux parents et aux étudiants qui considèrent les classements de Maclean’s pour comparer les universités. Globalement, en ce qui a trait à la satisfaction des étudiants de première année, elles suggèrent qu’il y a plus de ressemblances que de différences entre les universités canadiennes.
Special Issue: Fed. Gov., Public Policy & Canadian Higher Education in the 2020s / Article d'un numéro spécial
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Credit Transfer, Articulation & The Future of Work: Towards a Federal Strategy
Roger Pizarro Milian and Yvette Munro
pp. 36–48
AbstractEN:
Some analysts foresee that the rise of automation—triggered by advances in artificial intelligence, robotics, and other novel technologies—will soon unsettle sizable sections of our labour market, prompting the need for mass upskilling and re-skilling. Continuous learning is perceived as the new norm within the future of work. Many believe that solutions to future surges in training demand will require a degree of dexterity not exhibited by traditional postsecondary education (PSE) organizations, and advocate for radical alternatives. However, we outline how basic reforms leading to a more robust articulation and credit transfer system could also improve our PSE system’s ability to handle augmented training demands. In turn, we explore how the Canadian federal government can facilitate these reforms by (a) providing additional incentives for domestic colleges and universities to engage in seamless transfer, and (b) supporting the production of knowledge to inform more strategic forms of pathway articulation.
FR:
Des analystes prévoient que la hausse de l’automatisation, stimulée par les progrès de l’intelligence artificielle, de la robotique et d’autres technologies novatrices, va bientôt déstabiliser des segments importants du marché du travail, entraînant une vague de mises à niveau et de requalifications. L’apprentissage continu est considéré comme la nouvelle norme pour le marché du travail de l’avenir. Nombreux sont ceux qui croient que la future croissance de la demande en formation nécessitera un degré de dextérité jusqu’ici non démontré par les établissements d’enseignement postsecondaire traditionnels, et qui préconisent des solutions de rechange radicales. Néanmoins, nous suggérons que des réformes de base pour consolider le système d’articulation et de transfert de crédits pourraient également améliorer la capacité de notre système d’enseignement postsecondaire à prendre en charge des demandes de formation accrues. Ensuite, nous explorons comment le gouvernement fédéral canadien peut faciliter ces réformes i) en offrant des incitatifs supplémentaires aux collèges et universités du pays pour qu’ils offrent des passerelles plus fluides; et ii) en soutenant le développement des connaissances pour trouver desoptions d’articulation des parcours qui soient plus stratégiques.
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L’influence perçue des instruments d’action publique fédéraux et provinciaux sur la production de recherche universitaire au Canada
Olivier Bégin-Caouette, Silvia Mirlene Nakano Koga and Grace Karram Stephenson
pp. 49–62
AbstractFR:
Cet article vise à comparer la perception qu’ont les professeurs de Colombie-Britannique, d’Ontario et du Québec des instruments d’action publique fédéraux et provinciaux quant à leur influence sur la production de recherche dans leur province. Les scores moyens, une MANOVA et des analyses post-hoc de Dunnett C réalisées sur les résultats provenant d’un questionnaire distribué à 786 participants révèlent que les instruments fédéraux sont perçus comme ayant une influence plus importante que les instruments provinciaux, mais aussi qu’il existe une différence significative entre les scores attribués aux instruments provinciaux par les professeurs québécois et par leurs homologues des autres provinces.
EN:
This article compares how faculty members from British Columbia, Ontario and Quebec perceive the influence of federal and provincial policy instruments on the level of academic research production in their province. Mean scores, and a MANOVA followed by Dunnett C post-hoc tests based on a questionnaire completed by 786 participants reveal that professors perceived federal instruments as being more influential than provincial instruments, but also that there is a significant difference in the average score given by Quebec professors to provincial instruments, when compared to their counter parts in the other provinces.
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Informing Canadian Innovation Policy Through a Decolonizing Lens on Indigenous Entrepreneurship and Innovation
Merli Tamtik
pp. 63–78
AbstractEN:
While Indigenous entrepreneurship is associated with significant economic promise, Indigenous innovation continues to be invisible in Canadian policy contexts. This article examines how Indigenous entrepreneurial activities are framed in government policy, potentially leading to another wave of active exploitation of Indigenous lands, peoples, and knowledges. The article first discusses the concepts of Indigenous entrepreneurship and innovation through a decolonizing lens, drawing links to education. Then, it provides a set of rationales for why governments need to re-think and prioritize Indigenous entrepreneurship. Next, it maps the current federal government initiatives in this policy sector. Drawing from the Indigenous entrepreneurship ecosystem approach (Dell & Houkamau, 2016; Dell et al., 2017), the article argues that a more comprehensive policy perspective guiding Indigenous entrepreneurship programs should inform Canadian innovation policy. Individual voices from 13 Indigenous entrepreneurs in Manitoba point to three core issues: (a) relationships with the land and the community; (b) the relevance of (higher) education and training; and (c) the importance of cultural survival and self-determination. The article makes an argument for a systemic decolonizing change in how Indigenous innovation is approached in government policyand programs, supported by the work of higher education institutions.
FR:
Alors que l’entrepreneuriat autochtone est associé à une promesse économique importante, l’innovation autochtone est toujours invisible dans le contexte des politiques publiques canadiennes. Cet article examine la manière dont les activités entrepreneuriales autochtones sont encadrées dans les politiques publiques, laquelle risque de provoquer une autre vague d’exploitation des terres, des peuples et des connaissances autochtones. Dans un premier temps, l’article discute des concepts d’entrepreneuriat et d’innovation autochtones sous l’angle de la décolonisation et établit des liens avec l’éducation. Ensuite, il fournit un ensemble de justifications expliquant pourquoi les gouvernements doivent repenser et prioriser l’entrepreneuriat autochtone. Enfin, il recense les initiatives actuelles du gouvernement fédéral dans ce secteur. S’inspirant de l’approche écosystémique de l’entrepreneuriat autochtone (Dell et Houkamau, 2016; Dell et al., 2017), cet article soutient qu’une politique publique plus complète pour orienter les programmes d’entrepreneuriat autochtone devrait éclairer la politique d’innovation canadienne. Les voix individuelles de 13 entrepreneurs autochtones du Manitoba permettent de souligner trois enjeux fondamentaux : 1) les relations avec la terre et la communauté; 2) la pertinence de l’enseignement (supérieur) et de la formation; 3) l’importance de la survie culturelle et de l’autodétermination. Cet article plaide en faveur d’un changement décolonisant systémique dans la façon dont l’innovation autochtone devrait être abordée dans les programmes gouvernementaux et les politiques publiques, avec l’appui des établissements d’enseignement supérieur.
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Power, Politics, and Education: Canadian Universities and International Education in an Era of New Geopolitics
Roopa Trilokekar, Amira El Masri and Hani El Masry
pp. 79–95
AbstractEN:
This paper focuses on the recent political spars between Canada and Saudi Arabia as well as China and their impact on Canadian universities. It asks three questions: (1) What key issues did Canada’s political strains with Saudi Arabia and China raise for Canadian universities’ international education (IE) initiatives and what issues were absent? (2) What do these key issues suggest about Canada’s approaches to IE in an era of new geopolitics? and (3) What implications can be drawn from these cases about Canadian university-government relations in the context of new geopolitics? Given the powerful role media plays in education policy, a systematic study was conducted across three main media sources to identify 74 articles and news releases between August 2018 and November 2019. Three dominant themes are identified and analyzed, each vividly illustrating the close ties between global politics, government foreign policy and IE within Canadian Universities. On the one hand, the narratives speak to concerns about IE as a risk to national security and, on the other, as a vehicle for Canada’s economic prosperity. However, what the media has not achieved is a broader discussion on how Canada needs to revisit its IE objectives and approaches in light of broader geopolitical shifts. Using the theoretical framework of soft power, the paper speaks to the limitations and short-sightedness of Canada’s approach to IE as soft power in this era of new geopolitics and concludes with three recommendations for Canada.
FR:
Cet article se concentre sur les répercussions sur les universités canadiennes des tensions politiques récentes entre le Canada et la Chine et entre le Canada et l’Arabie saoudite. Il pose trois questions : (1) Quels sont les problèmes causés par ces tensions politiques pour les initiatives d’éducation internationale des universités canadiennes, et quels problèmes sont exclus? (2) Que suggèrent ces problèmes quant aux approches du Canada en ce qui concerne les initiatives d’éducation internationale à l’époque de la nouvelle géopolitique? (3) Quelles sont les implications sur les relations entre les universités canadiennes et le gouvernement du Canada dans le contexte de la nouvelle géopolitique? Puisque les médias jouent un rôle puissant dans les politiques éducatives, nous avons mené une étude systématique auprès de trois sources médiatiques et retenu 74 articles de journaux et communiqués de presse entre août 2018 et novembre 2019. Il en ressort trois thèmes principaux qui illustrent les liens étroits entre la politique mondiale, la politique étrangère du gouvernement et les initiatives d’éducation internationale au sein des universités canadiennes. Il y a deux narratifs concurrents : d’une part, celui selon lequel l’éducation internationale serait une menace pour la sécurité nationale canadienne et d’autre part, celui selon lequel l’éducation internationale contribuerait à la prospérité économique du Canada. Cependant, les médias n’abordent pas la question plus vaste de la manière dont le Canada devrait revoir ses objectifs et ses approches en matière d’éducation internationale à la lumière des grands changements géopolitiques. L’article utilise le cadre théorique du soft power pour discuter des limitations et du manque de vison de l’approche du Canada en ce qui concerne l’éducation internationale comme soft power à l’époque de la nouvelle géopolitique. La conclusion inclut trois recommandations pour le Canada.