EN:

In recent decades, Onkwehón:we (Indigenous) education has been a burgeoning area of study and practice in primary, secondary, and post-secondary schools in Canada. One of the more significant contributions to this growth in recent years has been the findings of the Truth and Reconciliation Commission of Canada and its 94 Calls to Action. Central to the journey of reconciliation is understanding of the experiences of Onkwehón:we people and their perspectives on various things. Given that spirituality and associated ceremonial observances are important to many Onkwehón:we communities and have been explored in a number of schools and universities, their inclusion in academic and non-academic school programming merits exploration. This essay explores the importance of Onkwehón:we spirituality, its role in the reconciliatory journey, and the value of enabling schools to partner with Indigenous peoples to aid in its dissemination.

FR:

Au cours des dernières décennies, l’éducation Onkwehón:we (autochtone) est un domaine d’études et de pratique qui a connu un essor important dans les écoles primaires, secondaires et postsecondaires au Canada. Les conclusions de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada ainsi que ses 94 appels à l’action s’avèrent l’une des contributions les plus déterminantes à cette croissance au cours des dernières années. Au cœur du processus de réconciliation se trouve la compréhension des expériences des Onkwehón:we et de leurs perceptions dans différents domaines. Puisque la spiritualité et les cérémonies qui y sont associées sont importantes pour de nombreuses communautés Onkwehón:we, et que certaines écoles et universités s’y intéressent, leur inclusion dans des programmes scolaires et non scolaires mérite d’être examinée. Cet essai explore l’importance de la spiritualité Onkwehón:we, son rôle dans le processus de réconciliation et l’intérêt de permettre aux écoles de collaborer avec les peuples autochtones pour faciliter cet apprentissage.

EN:

Our study amplifies the voices of Asian educators undergoing career advancement in a large district school board with a significant Asian student population in Ontario, Canada. Our data sources included survey results from 234 Asian educators and focus group transcriptions from 83 Asian educators. Grounded in Asian critical race theory (“AsianCrit”), our findings show that Asian educators faced the “bamboo ceiling,” wherein institutional barriers and inequities in relation to their Asian identity limited their career advancement when applying for leadership roles. Through a thematic analysis, we found systemic barriers: (a) pressure to conform to whiteness to advance their careers, (b) accent and name discrimination, and (c) colonial ideologies that have been normalized and embedded in leadership selection processes. Our research addresses significant gaps in the literature on Asian Canadian educators’ experiences in career advancement and contributes to the important development of AsianCrit theory.

FR:

Notre étude fait entendre la voix d’éducateurs asiatiques en évolution de carrière dans un grand conseil scolaire de district ayant une population étudiante asiatique importante en Ontario, au Canada. Nos données proviennent de résultats d’enquêtes menées auprès de 234 éducateurs asiatiques ainsi que de transcriptions de groupes de discussion rassemblant 83 éducateurs asiatiques. Fondés sur la théorie critique de la race asiatique (AsianCrit), nos résultats montrent qu’ils sont confrontés à un phénomène appelé le « plafond de bambou », c’est-à-dire que des barrières institutionnelles et des inégalités liées à leur identité asiatique limitent leur avancement professionnel lorsqu’ils postulent à des fonctions de leadeurs. Une analyse thématique a permis de découvrir des barrières systémiques : (a) des pressions pour se conformer à la « blanchité » afin de faire progresser leur carrière; (b) une discrimination par rapport au nom ou à l’accent; et (c) des idéologies coloniales normalisées et ancrées dans les processus de sélection des leadeurs. Notre recherche comble d’importantes lacunes dans la littérature concernant les expériences d’éducateurs canadiens d’origine asiatique en matière d’avancement professionnel et contribue à l’important développement de l’AsianCrit.

EN:

This qualitative article focuses on the high school experiences and post-secondary education (PSE) plans of 57 youth with refugee backgrounds from the Horn of Africa living in Ontario. The article is guided by two conceptual frameworks. The first is an anti-oppressive approach, which helps us examine the structural barriers at school that prevent, impede, and discourage the youth from successfully transitioning to PSE. We then use Yosso’s (2005) community cultural wealth framework to highlight the cultural capital that the youth bring from their homes and communities to navigate the challenges at school and embark on a pathway to PSE. Our findings show that while a significant number of the youth continue to face challenges, some are pushing back on the common narrative that Black African refugees are not capable of attending PSE.

FR:

Cet article est basé sur une recherche qualitative se focalisant sur les expériences scolaires et les projets d’études postsecondaires de 57 jeunes issus de familles de réfugiés originaires de la Corne de l’Afrique vivant en Ontario. Cette étude est guidée par deux cadres conceptuels. Le premier est une approche anti-oppressive, qui nous aide à examiner les obstacles structurels à l’école qui empêchent, entravent et découragent les jeunes de réussir leur transition vers les études postsecondaires. Nous utilisons ensuite le cadre de référence de la richesse culturelle des communautés (Community Cultural Wealth Framework) de Yosso (2005) pour mettre en évidence le capital culturel que les jeunes apportent de leur foyer et de leur communauté pour relever les défis à l’école, et s’engager sur la voie des études postdoctorales. Nous arrivons à la conclusion que bien qu’un nombre important de jeunes continuent de rencontrer des difficultés, certains contestent le discours dominant selon lequel les réfugiés noirs africains ne seraient pas capables de poursuivre des études postsecondaires.

EN:

This study expands on our previous research focusing on provincial educational policies to support students’ academic resilience during the pandemic, with the current focus being on the “recovery phase” of the pandemic (January 2022 to December 2023). Our analysis identified 46 provincial documents that addressed one or more of the three dimensions of academic resilience during this recovery period. Similar to our previous findings, a greater emphasis was placed on academic outcomes. There was an increased focus on mental health, while much less attention was paid to physical health and well-being. While we identified examples of provinces that dedicated resources and funding to support these dimensions, we argue the policies implemented during the recovery phase will require more conviction to address the negative long-term impacts of the pandemic, particularly for disadvantaged students, and that such efforts will likely need to continue beyond public schooling.

FR:

Cette recherche s’inscrit dans le prolongement de nos recherches antérieures sur les politiques éducatives provinciales visant à soutenir la résilience scolaire des élèves pendant la pandémie, en se focalisant cette fois sur la « phase de rétablissement » de la pandémie (de janvier 2022 à décembre 2023). Notre analyse a permis d’identifier 46 documents provinciaux qui abordent une ou plusieurs des trois dimensions de la résilience scolaire pendant cette période de rétablissement. Conformément à nos constats précédents, l’accent a davantage été mis sur les résultats scolaires. La santé mentale a fait l’objet d’une attention accrue, tandis que la santé physique et le bienêtre ont reçu beaucoup moins d’attention. Bien que nous ayons identifié des exemples de provinces qui ont consacré des ressources et des fonds pour soutenir ces dimensions, cette étude soutient que les politiques mises en place pendant la phase de rétablissement demanderont plus de rigueur pour remédier aux effets négatifs à long terme de la pandémie, en particulier pour les élèves vulnérables, et que ces efforts devront vraisemblablement se poursuivre bien au-delà de l’école publique.

FR:

L’enseignement de la science et de la technologie (ST) au primaire souffre d’un certain désengagement de la part de nombreuses personnes enseignantes. Des auteurs ont proposé qu’une attitude plus positive de la personne enseignante envers la ST et son enseignement puisse rehausser l’enseignement de la ST à l’école. À cette fin, des organismes de promotion de la culture scientifique et technologique (OPCST) offrent un accompagnement « pour stimuler l’intérêt des élèves et soutenir les enseignants de science et technologie » (Conseil supérieur de l’éducation [CSE], 2013, p. 74). On connaît cependant peu les liens qui existent entre l’attitude d’une personne enseignante au primaire envers la ST et l’enseignement de cette matière en classe, et son utilisation des services d’un OPCST. La présente étude de cas s’intéresse à ces liens, en particulier auprès de personnes enseignantes utilisatrices des services de l’OPCST les Neurones Atomiques (NA). Nous avons d’abord mesuré quantitativement l’attitude de ces personnes (N = 206) envers la ST et son enseignement à l’aide du questionnaire Dimensions of Attitude toward Science (DAS). Neuf personnes enseignantes présentant des profils d’attitude variés ont ensuite participé à des entretiens semi-dirigés. Nos résultats démontrent un lien fort entre l’attitude d’une personne enseignante envers la ST et son enseignement, et la façon dont elle utilise les services des NA. L’analyse dévoile également des raisons similaires pour lesquelles les personnes enseignantes de différents profils invitent les NA dans leur classe. Enfin, l’article esquisse les avantages et les limites de l’intervention d’un OPCST en classe sur l’appropriation de l’enseignement de la ST par les personnes enseignantes, et propose des façons par lesquelles ces OPCST peuvent contribuer au rehaussement de l’enseignement de la ST au primaire.

EN:

The teaching of science and technology [ST] at the primary level suffers from a certain disengagement on the part of many teachers. A number of authors suggest that improving the teaching of ST at the primary level would require a more positive attitude toward ST and its teaching on the part of these teachers. One way of achieving this would be to have teachers supported by organizations promoting scientific and technological culture [OPSTC] “to stimulate student interest and support science and technology teachers” (Conseil supérieur de l’éducation, 2013, p. 74). However, little is known about the links between a primary school teacher’s attitude toward ST and the teaching of this subject in the classroom and his or her use of the services of an OPSTC. In this case study, we were therefore interested in these links, particularly among teachers who use the services of the OPSTC Les neurones atomiques [NA]. We began by quantitatively measuring the attitudes toward ST and its teaching of teachers using NA services (N = 206) using the “Dimensions of Attitude towards Science” (DAS) questionnaire. We then conducted semi-structured interviews with nine teachers presenting various attitude profiles toward ST and its teaching (positive attitude, positive attitude with context dependence, and reluctant attitude). Our results suggest a strong link between a teacher’s attitude toward ST and its teaching and the way in which he or she uses the services of an OPSTC such as the NA (preparatory and follow-up activities, participation during facilitation, etc.). We also note that teachers in all three attitude profiles invite the NA into their classrooms for similar reasons. We outline the advantages, but also the limitations, of this type of classroom intervention by an OPSTC on teachers’ appropriation of ST teaching, and propose ways in which OPSTC such as NAs can contribute to enhancing ST teaching at the primary level.

FR:

Agir en tant que médiateur culturel est une compétence professionnelle attendue des enseignants québécois et des artistes appelés à intervenir auprès des élèves. Or, plusieurs se disent peu outillés pour exercer ce rôle. C’est afin d’aider les enseignants et les artistes dans leur rôle de médiateur culturel que nous avons mis en place une recherche-action qui poursuivait l’objectif général d’offrir une formation en éducation esthétique, une approche utilisée aux États-Unis pour soutenir les actions en médiation culturelle. La formation, constituée de six rencontres, visait à diffuser auprès des participants ce qu’est l’éducation esthétique et à les amener à expérimenter en classe des activités basées sur celle-ci. Nous avons suivi huit participants (deux enseignants, six artistes) afin de décrire l’influence de l’éducation esthétique sur leur compréhension de leur rôle de médiateur culturel et sur leur pratique professionnelle. Les données, de nature qualitative, ont été collectées par des entretiens semi-dirigés, un compte rendu de chacune des rencontres, un journal de bord et les activités créées par les participants. L’analyse thématique a permis de dégager deux principaux résultats : la formation en éducation esthétique a confirmé et enrichi la pratique professionnelle des participants, et a modifié, pour certains, la représentation qu’ils se font de leur rôle de médiateur culturel.

EN:

Acting as a cultural facilitator is expected of Quebec teachers and artists called upon to intervene with students. However, many say they are poorly equipped to perform this role. In order to support teachers and artists in their role as cultural facilitators, we set up an action-research study. The research pursued the general objective of offering training to teachers and artists in aesthetic education, an approach used in the United States to support teachers and artists as cultural facilitators. Consisting of six meetings, the training aimed to disseminate to the participants what aesthetic education is and to lead them to create and experiment with activities in class based on this approach. We followed the eight participants (two teachers, six artists) in order to describe the influence of aesthetic education on their understanding of their role as cultural facilitators and on their professional practice. The qualitative data were collected through semi-structured interviews, a report on each meeting, a logbook, and activities created by the participants. The thematic analysis made it possible to identify two main results: aesthetic education confirmed and enriched the professional practice of the participants and changed, for some, the representations they have of their role as cultural facilitator.

FR:

Cet article porte sur l’expérience de collaboration entre une professeure en formation initiale et deux enseignantes des minorités visibles engagées dans le développement et l’enseignement d’un nouveau cours universitaire, ayant comme objectif de mieux préparer les étudiant[e]s d’origine immigrante au contexte scolaire albertain. Des données qualitatives ont été recueillies auprès des enseignantes à l’aide d’un entretien et d’un court sondage afin de décrire cette expérience de collaboration. Les enseignantes ont accepté de participer à ce dispositif de cours principalement en raison de l’orientation du cours ancrée dans la démarche interculturelle, la pratique réflexive et la perspective d’équité et d’inclusion, et du fait de leur engagement professionnel et personnel à l’égard de la réussite et de l’autonomisation (empowerment) des étudiant[e]s d’origine immigrante en formation initiale ; ce dernier s’appuyant sur des postures identitaires en contraste, l’une de décolonisation, et l’autre de filiation à une francophonie albertaine plurielle. De plus, la diversité des expériences et le désir commun de travailler ensemble ont contribué à un haut niveau d’interdépendance entre les membres de l’équipe dont l’ouverture d’esprit et la flexibilité ont contribué à faire de la collaboration une expérience professionnelle riche pour l’équipe et source d’autonomisation pour les deux enseignantes.

EN:

This article focuses on the collaborative experience of a teacher in training and two visible minority teachers involved in the development and teaching of a new course designed to better prepare mature immigrant and visible minority students in Alberta francophone and French immersion school settings. Qualitative data were collected from the teachers using an interview and a survey to document this collaborative experience. Teachers agreed to participate in this project because of the proposed conceptual framework, which focused on the intercultural approach, reflective practice, and a perspective of equity and inclusion, as well as their own professional and personal commitment to the success and empowerment of pre-service students of immigrant origin. This commitment relies on two contrasting identity postures: of decolonization and of identification to a plural Albertan francophonie. In addition, the diversity of experiences and the common desire to work together promoted a high level of interdependence between team members, whose open-mindedness and flexibility contributed to making the collaboration a professional experience that was rich for the team and a source of empowerment for the two teachers.

FR:

En raison des mesures de prévention pour contrer la propagation de la COVID-19, les écoles du Québec ont été fermées en 2020 et 2021, réduisant ainsi le temps d’enseignement par rapport aux années précédentes. Cette étude visait à comparer les performances à l’épreuve ministérielle de lecture des élèves de 4e année avant (mai 2019, n = 13 669) et après (mai 2021, n = 10 880) ces fermetures scolaires, tout en quantifiant les variations de performance en fonction des caractéristiques individuelles et socioéconomiques des élèves. Les résultats révèlent une diminution significative de 8,4 points de pourcentage entre 2019 (M = 77,7 %) et 2021 (M = 69,27 %), ainsi qu’une augmentation de 10,8 points de pourcentage du taux d’échec (17,1 % en 2019 vs 27,9 % en 2021). Les résultats des élèves dans les 10 % inférieurs de la distribution de performance ont subi des baisses marquées (18 points de pourcentage), tandis que les résultats des élèves des 10 % supérieurs n’ont pas diminué. Cette étude contribue à la compréhension des répercussions de la pandémie sur les compétences en lecture des élèves et souligne l’importance de l’enseignement en personne, en particulier pour les élèves en difficulté d’apprentissage.

EN:

Due to COVID-19 prevention measures, schools in Quebec were closed in 2020 and 2021, reducing instructional time compared to previous years. This study compares the reading performance of Grade 4 students on ministerial tests before (June 2019, n = 13,669) and after (June 2021, n = 10,880) school closures while quantifying variations based on students’ individual and socio-economic characteristics. Results reveal a significant decrease of 8.4 percentage points between 2019 (mean = 77.7%) and 2021 (mean = 69.27%) and an increase of 10.8% in the failure rate (17.1% in 2019 versus 27.9% in 2021). Students in the bottom 10% of the distribution experienced marked declines in performance (-18 percentage points), while students in the top 10% of the distribution did not exhibit any decline. This study contributes to the understanding of the impact of school closures on children’s reading competencies and underscores the critical importance of in-person instruction, particularly for students with learning difficulties.