Abstracts
Résumé
Dans ce bref essai initialement paru en 2015 dans Slate, l’auteur s’interroge sur la relation entre l’activité de création artistique et la conscience des désastres liés à l’Anthropocène : peut-on et faut-il encore se concentrer sur des oeuvres d’art en se détachant du monde ? Évoquant son engagement de jeunesse en tant qu’activiste écologiste en Alaska, Adams se rappelle avoir choisi d’être compositeur parce qu’il était, dans ce rôle, irremplaçable. Pour lui, s’engager pleinement dans l’activité créatrice, sans s’assigner d’objectif politique ni même de thématique à évoquer, est précisément ce qui rend possible une expressivité authentique de sa musique, libre de charrier d’éventuelles significations sociales et capable d’inspirer un renouveau de la conscience chez ses auditeur·trice·s. La responsabilité de l’artiste porte sur son art, qui en retour contribue à transformer la manière d’être au monde de notre espèce.
Mots-clés :
- Anthropocène,
- Alaska,
- musique en extérieur,
- activisme,
- responsabilité de l’artiste
Abstract
In this short essay, originally published in 2015 in Slate, the author looks at the relation between art-making and an awareness of the disasters associated with the Anthropocene: can we, should we, still focus on making works of art, detached from the world? Recalling his youthful involvement in environmental activism in Alaska, Adams remembers choosing to be a composer because, in that role, he was irreplaceable. For him, being fully engaged in a creative activity with no political agenda, or even a particular theme, allows him to make music that is authentically expressive, free of possible social meanings, and thus capable of inspiring renewed consciousness in its listeners. The responsibility of the artist is to their art, which may then help our species transform its way of being in the world.
Keywords:
- Anthropocene,
- Alaska,
- outdoor music,
- activism,
- artist’s responsibility