Abstracts
ABSTRACT
The author analyses the landscapes of the films Dances with Wolves by Kevin Costner and Sunchaser by Michael Cimino, considering them as "theatres of memory" in which numerous arts are "remediated" for the screen. Here the conflictual relationship Americans have with the native Other as an "obstacle" to the doctrine of Manifest Destiny is projected onto its landscapes, staged and recomposed on them. In Dances with Wolves, the hero's new name suggests the loss of his American subjectivity, his links with the natives and a revisionist version of Manifest Destiny. In Sunchaser also the east-west dynamic illustrates the hope for rebirth and rebellion. Here the "pyramidal sublime" of the mountain is the signifier that motivates the road movie of the two heroes. The sequence in which they ride on horses together with the natives condenses the landscape culture's various strata. Film landscapes are a part of the contemporary archive of remediations : they instigate a conflictual memory and produce emblems of cinematic iconological "excess."
RÉSUMÉ
Dans cet article, l'auteur analyse les paysages des films Dances with Wolves de Kevin Costner ainsi que Sunchaser de Michael Cimino, les considérant comme « théâtres de la mémoire » dans lesquels de nombreux arts sont « re-médiatisés » pour l'écran. Dans le cas qui nous occupe, la relation conflictuelle que les Américains entretiennent avec l'Autre autochtone, en tant qu'obstacle à la doctrine de la Manifest Destiny, est projetée sur les paysages, montée et recomposée en ceux-ci. Dans Dances with Wolves, le nouveau nom du héros suggère la perte de sa subjectivité américaine, ses liens avec les autochtones et une version révisionniste de la Manifest Destiny. Dans Sunchaser, de même, la dynamique Est-Ouest illustre l'espoir de renaissance et de rébellion. Le « sublime pyramidal » de la montagne est le signifiant qui motive le road movie des deux protagonistes. La séquence dans laquelle ils montent à cheval avec les Amérindiens condense les différentes strates de la culture du paysage. Les paysages filmiques font partie des archives contemporaines de la « remédiatisation » : ils instaurent une mémoire conflictuelle et produisent les emblèmes de l'iconologie cinématographique de « l'excès ».