Abstracts
ABSTRACT
The article looks at some idiosyncrasies of Eisenstein's set design, make-up and lighting for Ivan the Terrible (1945) from three points of view : the first, through the eyes of its Kremlin censors; the second, through the lens of Eisenstein's working notes; the third, through the eyes of the American film director (and part-time film critic) Orson Welles. The author attempts to define what general audiences of the 1940s understood as "cinematic" and "pictorialist" and how Eisenstein's paradoxical film theory and theory of art allowed him to reverse this generally accepted division.
RÉSUMÉ
Cet article traite de certaines particularités des décors, des maquillages et des éclairages d'Ivan le terrible (1945) d'Eisenstein, selon trois points de vue : celui des censeurs du Kremlin, celui que l'on peut déduire des notes de travail d'Eisenstein et celui du cinéaste américain Orson Welles (qui fut aussi, à ses heures, critique de cinéma). L'auteur tente ici de définir comment le public des années quarante pouvait percevoir la distinction généralement acceptée entre le « filmique » et le « pictural », et comment les théories paradoxales d'Eisenstein sur le cinéma et sur les arts lui ont permis de renverser pareille distinction.