Abstracts
Résumé
Cet article veut montrer comment l’étude de l’adaptation cinématographique (par Louis Malle) du roman de Raymond Queneau, Zazie dans le métro, doit tenir compte d’un premier travail de transposition qu’on trouve dans le roman lui-même : le passage de l'oral à l’écrit. C’est à partir de là que l’auteure pose l’hypothèse de l’« intransposabilité » du roman. Hypothèse qu’elle prouve ensuite en considérant les différences fondamentales entre l’énonciation romanesque (déictique) et l’énonciation filmique (réflexive). Elle conclut ainsi que le film de Malle est, somme toute, impuissant à traduire les petites secousses du langage zazique.
Abstract
In order to study Louis Malle's cinematographic adaptation of Raymond Queneau's Zazie dans le métro, one must take into account a prior transposition in the novel itself — the passage from spoken to written word. From this starting point, the author proposes the hypothesis that the novel is "untransposable," a hypothesis that she proceeds to prove by examining the fundamental differences between the novelistic utterance (deictic) and the filmic utterance (reflexive). She concludes that, on the whole, Malle's film is powerless to convey all the ins and outs of Zazie-talk.