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Sous l’égide d’une grande organisation des transports, la SNCF (Société nationale des chemins de fer français), une vingtaine de participants ont accepté de livrer un message traitant de la mobilité citoyenne contemporaine et de celle de demain. Ce vaste forum de nature prospective s’organise autour des questions suivantes : quels choix, quels droits à la mobilité pour l’année 2030 ?
Les textes sont brefs et présentés en forme bilingue, français-anglais. Le tout est regroupé en deux petits volumes bien présentés et illustrés dans une pochette de carton qui attire inévitablement l’attention.
Le premier volume s’ouvre sur une préface de M. G. Pépy, président de la SNCF, établissant les paramètres thématiques des textes. On y fait un bref rappel de l’évolution des formes de mobilité et on passe rapidement aux interrogations que ce développement à tout crin soulève : les sociétés sont-elles la cause ou les victimes d’une mutation excessive ou irraisonnée qui entraînerait des problématiques complexes, mouvantes, pas totalement saisies et loin de l’être ? L’homme et ses sociétés sont-ils alors entraînés dans une aventure qu’ils maîtrisent peu ou pas ? Les nouvelles technologies seraient-elles la clé d’une meilleure compréhension et d’une évolution sociétale à anticiper ? Quels choix et quels droits alors pour les citoyens des années 2030 ?
En introduction de chacun des volumes, les directeurs de publication établissent de façon claire les concepts, termes et problèmes que l’évolution de la mobilité connaît. On y fait, en quelques pages, un tableau lucide et sensé de la situation en évitant l’approche catastrophique ou le ton incendiaire souvent surexploité. On procède ensuite à un bref résumé des textes des nombreux auteur(e)s.
Le lecteur se retrouve alors devant une série de textes à colorations multiples. Opinions d’experts, analyses scientifiques, vues illustrées, examens critiques, lignes créatives ou littéraires, états de situation, réalisations artistiques se succèdent brièvement de la part de citoyens du monde. Voici sans doute la force première de cette publication : la multiplicité des contenus démontre fort bien que les auteur(e)s sont avertis et soucieux de « la chose », mais réagissent de multiples façons par leur perception du sujet. Globalement, la mobilité humaine semble devoir survivre, différente, évolutive, mais essentielle au développement.
Qui a raison, qui n’a pas raison ? Là n’est pas la question. Soulignons seulement que certains textes peuvent correspondre à la pensée de tout lecteur éventuel et certains autres pourront lui apparaître discutables. Ce qu’on doit souligner ici, c’est la richesse et la portée même des pensées, opinions, réflexions exprimées et que toute forme de synthèse ou d’amalgame des concepts présentés s’avère aventureuse. Il faut donc parcourir les deux courts volumes pour, soit faire son nid, soit se sentir trop à l’aise dans le sien si, par anticipation, on l’avait déjà fait et de façon immuable.