Abstracts
Résumé
L'auteur procède d'abord à une critique des conceptions de la propriété chez Locke, Rousseau et Marx. De cette critique, il se dégage que ces trois auteurs ont des conceptions davantage morales que théoriques, que leur argumentation dénote une adhésion à une morale de la nature. Cette « moralisation » s'opère lorsqu'ils établissent une adéquation — soi-disant naturelle — entre la propriété et la satisfaction des besoins individuels. Du coup, ils en viennent à soutenir que l'authentique propriété est celle qui consacre la liberté de l'individu de satisfaire ses besoins. À rencontre de cette proposition, il est ensuite démontré que l'adéquation entre la propriété et la « naturalité » est théoriquement impossible et que le sujet de la propriété n'est pas l'individu, mais l'Autre, le socius
Mots-clés:
- Propriété,
- théorie,
- morale,
- Locke,
- Rousseau,
- Marx
Abstract
This paper in based upon a criticism of the conceptions of property in the works of Locke, Rousseau and Marx. Of this criticism, it comes out that the conceptions of these three authors are more moral than theoritical, that their argumentation adheres to a moral of the nature. « Moralization » occurs when they make a link — supposedly natural — between property and satisfaction of individual needs. From there they come to support that true property is the one which enables satisfaction of individual needs. Against this proposition, it is then demonstrated that equivalence between property and « naturality » it theoriticaly impossible and that the subject of property is not the individual, but the Other, the socius.
Keywords:
- Property,
- theory,
- moral,
- Locke,
- Rousseau,
- Marx