Abstracts
Résumé
Le comté de Terrebonne, situé directement au nord-ouest de la ville de Montréal, enjambe la zone de contact entre les basses terres du Saint-Laurent et le plateau accidenté des Laurentides. Dans la zone des basses terres s'étendent de vastes superficies de sols argileux fertiles dont la plus grande partie fut colonisée pour des fins agricoles dès le début du XIXe siècle. La terre arable de qualité est beaucoup plus rare sur les hautes terres du plateau. Seules les grandes vallées fluviales, particulièrement celles des rivières du Nord et du Diable, en rassemblent des étendues de quelque importance. Ces sols fertiles de vallée furent défrichés et convertis à l'agriculture tout au début de l'occupation du territoire. Quant aux parties du plateau offrant le moins d'intérêt, parce que dotées d'un relief assez rude, de sols sablonneux et d'une courte saison de croissance, elles firent également l'objet, durant la deuxième moitié du XIXe siècle, d'une colonisation vigoureuse sous l'impulsion de l'Eglise et de l'Etat. Les terres défrichées, généralement tout au plus propres à la culture de foin de médiocre qualité et au pâturage des moutons, furent progressivement abandonnées : vers la fin des années 30, la plus grande partie de ces terres étaient en voie d'être réoccupées par la forêt.
Durant le dernier demi-siècle, et surtout depuis les années de la seconde guerre mondiale, le comté de Terrebonne s'est considérablement urbanisé. Alors que le plateau s'équipe rapidement de facilités pour la pratique des sports d'été et d'hiver et transforme son habitat villageois en des centres de services pour le tourisme, dans la plaine ont surgi, le long de la rivière des Milles Isles, de nombreuses « villes-dortoirs » où s'écoule le trop-plein de la main-d'oeuvre montréalaise. Ces changements ont transformé l'agriculture du comté : les superficies de terres cultivées ont diminué de 60% depuis 1921 dans l'ensemble du comté tandis que l'exploitation agricole est presque complètement disparue des Laurentides depuis la même époque.
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