Number 62, 2008
Table of contents (14 articles)
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Présentation
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La Société des Dix en 2008
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Conrad Laforte (1921-2008)
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Kebhek, Uepishtikueiau ou Québec : histoire des origines : 2e partie : le choc culturel : « le diable rusé fait le singe partout »
Denys Delâge
pp. 5–20
AbstractFR:
À leur arrivée, les Français furent confrontés à un premier choc, celui de l’hiver. Apprivoiser l’hiver n’était encore rien à côté de l’appréhension des cultures et, par delà, d’une civilisation d’Amérique totalement étrangère. Mais qui étaient ces habitants d’une « forêt infinie » ? Presque des animaux ? La fréquentation réciproque, avec des missionnaires principalement, a rapidement conduit à la déconstruction de ce stéréotype. Bientôt l’on compare leur âme à une bonne terre laissée en friche dont les premiers habitants échapperaient à l’ambition et à l’avarice. Le « barbare » cède la place au « bon Sauvage », il s’agit de gens simples vivant encore dans l’enfance de l’humanité. Gens simples ? L’écart entre les cultures était tellement fondamental qu’on ne pouvait que difficilement se le représenter même et principalement sur des questions aussi apparemment triviales que : qu’est-ce qu’un corps, la nudité, une âme, un esprit, l’humanité ? Le travail d’historien repose sur les sources, mais l’interprétation ne doit pas s’y emprisonner. Il importe de les analyser avec les travaux des anthropologues, tout particulièrement ceux de Claude Lévi-Strauss. Les descendants de Champlain ont-ils enfin assumé l’héritage de l’Amérique ?
EN:
Upon their arrival, the French met with their first shock, winter. Taming winter, however, was nothing compared to the apprehension of the different cultures that made up a completely foreign civilisation in America. But who were these people of the “endless forest”? Almost animals? Reciprocal contact especially with missionaries quickly came to deconstruct this stereotype. Soon their soul was compared to good land lying fallow the occupants of which were left untouched by ambition and avarice. The “barbarian” was replaced by the “good savage”; simple folk still living in the childhood of humanity. Simple folk? The difference between cultures was so fundamental that it became difficult to imagine it even on questions as apparently trivial as: what is a body, nudity, a soul, a spirit, humanity? The work of the historian relies on sources but the art interpretation must not be confined to them alone. It is important to analyse such sources in conjunction with the work of anthropologists, especially that of Claude Lévi-Strauss. Have Champlain’s descendants finally accepted the legacy of America?
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La colonisation des milieux humides en Nouvelle-France : le point de vue de l’archéologie
Marcel Moussette
pp. 21–59
AbstractFR:
En examinant divers établissement de colonisation dans des zones humides de l’Acadie, du Canada et de la vallée du Mississipi aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’auteur se propose de rendre compte des stratégies de subsistance utilisées par les colons et des relations de ces derniers à ces environnements particuliers. Le choix des sites étudiés est fait de façon à présenter, autant que possible, un éventail des zones humides différentes, menant à des discussions et comparaisons intersites : Belle-Isle en Acadie, dans le marais d’eau salée du littoral atlantique; l’Île aux Oies, au Canada, dans le marais d’eau saumâtre de l’estuaire moyen du Saint-Laurent; La Prairie en Canada, dans la plaine de débordement du tronçon fluvial du Saint-Laurent; et Cahokia in Pays des Illinois, dans la plaine de débordement du tronçon fluvial du Mississipi.
EN:
By discussing different XVIIth and XVIIIth century wetlands colonization settlements of Acadia, Canada and the Mississipi valley, the author wants to make manifest the subsistance strategies used by the settlers and their relations to these special environments. The choice that was made of these archaeological sites for this study represents as much as possible a range of different wetlands, making possible intersite discussions and comparisons : Bellisle in Acadia, in the salt water marsh of the Atlantic seaboard; Ile aux Oies in Canada, in the brackish water marsh of the middle estuary of the St. Lawrence; La Prairie in Canada, in the flooding plain of the St. Lawrence river; and Cahokia, in the flooding plain of the Mississipi river.
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Québec : chroniques d’une ville assiégée (IIe partie : 1759)
Bernard Andrès
pp. 61–91
AbstractFR:
En raison de sa position stratégique, mais aussi de sa valeur symbolique (Québec métaphore du Québec), la Vieille Capitale figure comme LA ville en état de siège, de l’époque de Champlain à nos jours. C’est ce curieux destin de cible et de victime, mais aussi de forteresse inexpugnable ou d’héroïne nationale que l’on évoque ici. Après avoir abordé dans le no 61 des Cahiers les attaques anglaises de 1628-1629, de 1690 et de 1711, la réflexion se porte ici sur le siège de Québec en 1759, qui marqua la fin de la Nouvelle-France. Sont convoquées une dizaine de chroniques, pour l’intérêt qu’elles offrent au plan de la représentation de Québec et pour les témoignages qu’elles recèlent sur le comportement des Canadiens « ordinaires », aussi bien que des officiers canadiens de la milice, des bourgeois et des autorités de la colonie. On y voit comment ces relations de 1759 tissent un argumentaire autour de la perte, du sacrifice et du châtiment subi par la colonie, mais aussi comment ces discours autoriseront par la suite une double lecture de la conquête : à la fois défaite et (re)départ.
EN:
Because of both its strategic location and symbolic importance (the city of Québec as a metaphor for the entire province), the “Old Capital” represents THE city under siege from Champlain’s time to today. It is precisely this strange fate as target and victim but also of impregnable fortress and national heroine that is discussed here. After number 61 of the Cahiers in which we recalled the English attacks of 1628-1629 and of 1690 and 1711, the discussion is now centered on the siege of Québec in 1759, an event that marked the end of New France. Ten chronicles are analyzed as much for their portrayals of Québec as for the light they shed on the behavior of “ordinary” Canadiens as well as that of officers of the militia, the middle-class and colonial authorities. These accounts of 1759 show not only how the arguments of the colony’s loss, sacrifice and punishment were woven but also how these views later led to two different interpretations of the conquest: both defeat and a (re)departure.
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La session ardente : fureur et violences au Parlement en 1849
Gilles Gallichan
pp. 93–122
AbstractFR:
La session de 1849, tenue à Montréal, est demeurée célèbre dans nos annales parlementaires en raison des émeutes d’avril et mai et de l’incendie du parlement par les tories anglo-montéalais. Cette session a aussi marqué une étape dans l’histoire politique du Canada-Uni. Elle ouvre l’ère du système de gouvernement responsable, elle consacre définitivement la rupture entre Louis-Joseph Papineau et Louis-Hippolyte La Fontaine et annonce la formation des partis politiques qui émergeront de leurs différentes visions du pays.
Plusieurs questions importantes ont été débattues au Parlement en 1849, on a parlé de langue, d’éducation et d’économie. Le fameux « bill des indemnités » est cependant entré dans l’histoire pour avoir été le détonateur des émeutes incendiaires. Dans son roman à succès Jean Rivard économiste, Antoine Gérin-Lajoie a laissé un récit des émeutes de Montréal et de l’incendie du parlement, dont il a été un témoin privilégié. Cet article situe ces événements et ces personnages dans leur contexte de l’époque.
EN:
The 1849 session, held in Montréal, remains famous in our parliamentary annals because of the rioting in April and May and the burning of the Parliament by the Tories of English Montréal. This session also marked a turning point in the political history of United Canada. It ushered in the era of responsible government, sealed the final break between Louis-Joseph Papineau and Louis-Hippolyte La Fontaine, and heralded the formation of the political parties that would emerge from their competing visions of the country.
Several important issues were debated in Parliament in 1849: language, education, the economy. Yet history has focused on the famous Rebellion Losses Bill as the spark that ignited the Montréal riots. In his popular novel Jean Rivard economist, Antoine Gérin-Lajoie left an account of the Montréal riots and the burning of the Parliament, events that he witnessed at close hand. The present article situates these events and individuals within the context of the period.
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La collection comme temps de la Nation : les premières acquisitions du Musée de la province de Québec en 1920
Laurier Lacroix
pp. 123–151
AbstractFR:
En 1920, le secrétaire de la province de Québec, Athanase David, met sur pied un jury afin d’acquérir des œuvres d’art en vue de constituer une collection pour un futur musée de la province. Les œuvres sont choisies parmi celles présentées à l’exposition annuelle du printemps de l’Art Association of Montreal et à l’exposition d’automne de l’Académie royale des arts du Canada. Le comité de sélection est formé de représentants de la communauté intellectuelle et artistique de Montréal. Édouard Montpetit, J.-Omer Marchand, Edmond Dyonnet, William Hope et Robert Lindsay constituent un premier groupe auquel se joint le peintre Joseph-Charles Franchère en novembre 1920. Les œuvres de neuf artistes sont sélectionnées qui offrent un éventail de la communauté artistique montréalaise tant francophone qu’anglophone. Ses figures dominantes et ses jeunes membres s’y retrouvent. Les œuvres de William Brymner, Maurice Cullen, Suzor-Coté, J. M. Barnsley côtoient celles d’Albert H. Robinson, Herbert Raine, Alice des Clayes, John Y. Johnstone et Clarence Gagnon.
Dix œuvres sont retenues (8 tableaux et 2 estampes) qui offrent un survol de la production contemporaine. La facture des œuvres met de l’avant une esthétique postimpressionniste qui combine une palette claire à des effets proprement picturaux. Les sujets s’inspirent du paysage québécois de plusieurs régions (Côtede-Beaupré, Portneuf, Arthabaska, Laurentides) et de vues de Québec et de Montréal. Il en résulte le portrait d’une pratique variée et moderne. Qui plus est, ces œuvres font référence à une temporalité longue (traces du passé en milieu rural), mais actualisée par la technique et l’intérêt pour des effets atmosphériques qui introduisent le temps présent dans son rythme saisonnier et quotidien. Ainsi, cette première sélection d’œuvres pour la collection nationale offrait un raccourci de la production picturale contemporaine qui tenait compte à la fois des origines du Québec mais aussi de la complexité de sa représentation actuelle.
EN:
In 1920, the Secretary of the province of Quebec, Athanase David, did set up a panel to acquire works of art in order to establish a collection for a future provincial museum (Musée de la province). The works were chosen from among those presented at the Annual Spring Exhibition of the Art Association of Montreal (AAM) and the Fall Exhibition of the Royal Canadian Academy of Arts (RCA).
The selection committee was formed of representatives of the intellectual and artistic community of Montreal. Édouard Montpetit, J.-Omer Marchand, Edmond Dyonnet, William Hope and Robert Lindsay as a first group were joined by the painter Joseph-Charles Franchère in November 1920. The works of nine artists were selected that offered a range of the Montreal artistic community (French and English-speaking). Its dominant figure and its younger members were part of it. Thus the works of William Brymner, Maurice Cullen, Suzor-Coté, J. M. Barnsley were found alongside those of Albert H. Robinson, Herbert Raine, Alice des Clayes, John Y. Johnstone and Clarence Gagnon.
Ten works were selected (8 paintings and 2 prints) that provided an overview of the contemporary production. The style of the works put forward a postimpressionist aesthetics that combines a clear palette with pictorial effects. The subjects were inspired by the landscape in several regions of Quebec (Côte-de-Beaupré, Portneuf, Arthabaska Laurentians) as well as views of the cities of Quebec and Montreal.
The result is a portrait of a diverse and modern art practice. Moreover, these works refer to a long period of time (with its traces of the rural past), but updated by pictorial techniques and an interest in atmospheric effects that introduce cyclical and recent time (seasons and light effects according to time of the day). Thus, the first selection of works for the Quebec national collection offered a shortcut to the contemporary pictorial production that reflected both the origins of Que-bec but also the complexity of its current representation.
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La Relève (1934-1939) : maritain et la crise spirituelle des années 1930
Yvan Lamonde
pp. 153–194
AbstractFR:
La Relève porte son nom parce qu’au cœur de la Crise économique ET spirituelle des années 1930 elle a repensé deux composantes fondamentales de la vie du Canada français, la religion et le nationalisme. En élargissant le religieux au spirituel et en désolidarisant le christianisme de ses rapports aux pouvoirs, les rédacteurs de la revue ont conjugué la pensée de Maritain (surtout) et de Mounier en faisant comprendre que la primauté du spirituel et celle de l’esprit qui donne son nom à la revue fondée en 1932 constituent un seul et même programme. Au nationalisme traditionnel dont Maritain avait fait la critique au temps de la condamnation (1926) de L’Action française de Paris, La Relève oppose d’abord une conquête de soi et personnelle et une nation culturelle où la créativité symbolique est garante d’une véritable spécificité. La revue pose un question de fond : la catholicité peut-elle façonner quelque forme de modernité ?
EN:
La Relève is so called because in the throes of the economic AND spiritual troubles of the 1930s, the journal rethought two fundamental components of the life of French Canada, religion and nationalism. By widening religion to embrace spirituality and by distancing Christianity from the civil power, the authors of the journal combined the work of Mounier and especially of Maritain to advance that the primacy of the spiritual and that of the mind constitute the same programme. Similar reasoning had inspired the journal Esprit founded in 1932. To traditional nationalism that Maritain opposed when L’Action française of Paris was condemned in 1926, La Relève offered instead personal self-assertion and a cultural nation in which symbolic creativity would guarantee true specificity. The journal asked a fundamental question: Can Catholicity mould a form of modernity?
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Budgets de famille et genres de vie au Québec dans la seconde moitié du XXe siècle
Simon Langlois
pp. 195–231
AbstractFR:
Un nouveau genre de vie s’est imposé avec l’émergence de la société de consommation, dont on peut saisir les contours en étudiant les dépenses des familles à partir des enquêtes de Statistique Canada. Les changements observés dans la seconde moitié du XXe siècle sont nombreux : diminution constante du coefficient d’effort pour l’alimentation et l’habillement, augmentation du poids du logement et accentuation de nouveaux besoins comme les transports, les loisirs et la protection. La fonction habitation se retrouve maintenant au premier rang dans la structure des besoins, bien loin devant la fonction alimentation, suivie par la fonction transports. La consommation de biens et services est liée à la montée de l’individu comme référence privilégiée et elle a accru sa marge de manœuvre et son autonomie. Un nombre croissant d’objets permet en effet aux individus de vivre une vie à eux. Ainsi, l’automobile est-elle passée d’objet familial dans les années 1950 à un objet davantage individualisé dans les années 2000, particulièrement dans le mode de vie en banlieues des familles de classe moyenne. Si le niveau de bien-être des familles a augmenté dans la société de consommation, il ne faudrait pas oublier que celle-ci a un côté sombre, comme le montrent la surconsommation, le gaspillage, la pression sur l’environnement et même une certaine forme d’addiction associée à la consommation marchande.
EN:
Through the study of family spending from surveys conducted by Statistics Canada, it is possible to analyze the spread of a new lifestyle that coincided with the rise of consumer society. The changes observed in the second half of the twentieth century are numerous: a constant decline in the effort coefficient for food and for clothing, an increase in housing weight and an intensification of new requirements such as transportation, leisure time and protection. In the structure of requirements, the housing function now occupied first place well ahead of the food function and followed by the transportation function. Consumer goods and services were linked to the rise of the individual as a primary reference point as it increased its autonomy and leeway. A growing number of objects permitted individuals to live a life of their own. For example, the automobile moved from being a family object in the 1950s to more of an individualized object at the beginning of the twenty-first century especially in the suburban lifestyle of the middle-class. While the level of material well-being for families did increase in consumer society, one must not overlook the darker side of the equation such as overconsumption, waste, pressures on the environment and even a kind of addiction to consumer goods.
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De fraternelles agapes : tavibois et quelques autres lieux de rendez-vous des Dix (1965-1967)
Jocelyne Mathieu
pp. 233–249
AbstractFR:
La convivialité est une valeur fondamentale chez les Dix. Alors qu’ils forment une Société sur la base de leur attachement à l’histoire du Québec et de l’Amérique française, leurs moments de complicité les plus intenses se manifestent autour d’une bonne table où la gastronomie trouve des adeptes. À l’automne 1967, l’abbé Tessier intronise les Dix au domaine Tavibois dont il est copropriétaire. Deux repas se succèderont sous ses auspices. L’historien bien connu Jacques Lacoursière, alors archiviste au Séminaire de Trois-Rivières de 1964 à 1968, était un proche et Monseigneur Tessier qui sollicita ses services à quelques reprises comme cuisinier et comme chauffeur privé. Jacques Lacoursière témoigne de ces moments avec les Dix en Mauricie. À cette époque, plusieurs autres rencontres et repas eurent lieu où furent accueillis notamment quelques dauphins.
EN:
Conviviality is a basic value of the Ten. Although their association was based on their shared interest in the history of Québec and French-speaking America, their most intense times took place around tables laden with delicious meals. In the fall of 1967, Abbé Tessier brought the Ten to the Tavibois Estate, of which he was joint-owner, for two meals. Well-known historian Jacques Lacoursière, who was keeper of the archives at the Trois-Rivières Seminary from 1964 to 1968, was a friend of Monseigneur Tessier, who sometimes called on his services as a cook and private chauffeur. Lacoursière writes about his associations with the Ten in the Mauricie region of Québec. At the time, several other meetings and meals took place, and some potential successors were invited.
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La vie culturelle à Québec (1791-2008) : essai d’interprétation
Fernand Harvey
pp. 251–281
AbstractFR:
Entreprendre l’analyse de la vie culturelle d’une ville équivaut à dégager les paramètres de son identité. Au fil des décennies, les arts et les lettres connaissent des périodes de créativité et de stagnation, compte tenu du dynamisme des acteurs culturels. À quoi s’ajoute le contexte économique et politique qui conditionne, pour une bonne part, l’ampleur et la qualité de cette vie culturelle. Le cas de Québec est ici examiné sur une période de deux siècles, soit de 1791, au moment où la ville devient la capitale du Bas-Canada, jusqu’à 2008, année du 400e anniversaire de sa fondation. Quatre sous périodes sont identifiées : la ville coloniale du régime anglais où les influences étrangères et locales façonnent la nouvelle personnalité culturelle de Québec (1791-1866), la capitale culturelle du Canada français et la valorisation du régionalisme (1867-1945), la ville qui cherche sa voie entre la tradition et la modernité (1946-1969), et finalement Québec comme second pôle culturel du Québec (1970-2008).
EN:
The analysis of a city’s cultural life is the equivalent of showing the parameters of its identity. Over the years, the arts and letters have experienced periods of creativity and stagnation depending on the level of action of cultural actors. To this must be added the political and economic context that more or less shapes the quality and scope of cultural life. Here, the case of Québec City is examined over a period of two centuries from 1791 when the city became the capital of Lower Canada to 2008, the year that marked the 400th anniversary of its foundation. Four shorter periods have been identified: the colonial city of the English regime during which foreign and local influences shaped Québec City’s new cultural personality (1791-1866), the cultural capital of French Canada and the development of regionalism (1867-1945), a city in search of its vocation between tradition and modernity (1946-1969) and finally Quebec City as the a second cultural magnet of the province of Quebec (1970-2008).
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Chronique de la recherche des Dix
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Index général