Abstracts
Résumé
La question à savoir si la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme est une loi de centralisation ou de décentralisation divise la doctrine. À l’heure où l’Union des municipalités du Québec profite de la première grande révision de cette loi pour réclamer une disposition proclamant que c’est une loi de décentralisation, l’étude qui suit entend répondre à cette question. Pour ce faire, l’auteur expose d’abord les raisons d’être de la décentralisation (démocratie, libéralisme et diversité identitaire) et définit certains concepts (centralisation, décentralisation et semi-décentralisation). Il se penche ensuite sur le contenu de cette loi et sur les réponses apportées par la doctrine. À la lumière des raisons d’être de la décentralisation et d’évolutions dans la doctrine française et la jurisprudence québécoise, l’auteur suggère qu’une qualification de cette loi jamais envisagée par la doctrine, soit celle de « semi-décentralisation », conviendrait davantage. En conclusion, il expose des modifications législatives qui pourraient faire évoluer cette loi sur l’axe centralisation-décentralisation.
Abstract
Doctrine is divided as to whether the Act respecting Land use planning and development is one of centralization or decentralization in its effects. At this time when the Union des municipalités du Québec is taking advantage of the first major revision of this legislation to call for a provision stating that the Act is one of decentralization, this paper seeks to provide an answer to the issue. To do so, the author enumerates the reasons for decentralization, namely democracy, liberalism and diverse identities, then defines three concepts : centralization, decentralization and semi-decentralization. He then turns his probing to the substance of the statute and the answers provided by doctrine. In light of the reasons backing decentralization and the varied evolutions of French doctrine and Québec precedents, this analysis proposes that a legal qualification of the Act never brought to the fore by doctrine, namely that of semi-decentralization, is better suited. To conclude, legislative amendments conducive to inciting changes in the Act along lines of centralization-decentralization are suggested.