Abstracts
Résumé
L’étude qui suit, celle de notre consoeur Julie Boissonneault, s’inscrit dans une perspective de synchronie dynamique. Elle propose l’analyse de l’usage de marqueurs grammaticaux et discursifs dans le parler de francophones du Nord-Est ontarien d’après deux corpus : un premier, le plus ancien, recueilli en 1979 sous la direction de Gaétan Gervais et un second plus récent relevé par plusieurs chercheurs entre 2014 et 2020. Trois ensembles de marqueurs – (ça) fait que, donc, alors et so / comme, genre et like / en tout cas et anyway(s) sont mis à l’étude. Une première analyse lexicométrique et variationniste associe leurs usages à des modalités telles que le sexe des informateurs, leur niveau d’instruction et leur âge. Une attention particulière est accordée à la prévalence des marqueurs empruntés à l’anglais. Puis une seconde analyse, de nature textuelle, se penche sur les fonctions linguistiques que remplissent ces marqueurs, permettant de voir s’ils se prêtent davantage à des fins grammaticales pour établir des rapports logiques dans le discours ou à des fins pragmatiques pour régir l’interaction.