Abstracts
Résumé
Jean-Pierre Pichette s’attache à la transposition du conte populaire en littérature, qui a été pratiquée en Ontario, comme ailleurs en Amérique française, depuis la fin du xixe siècle. Il ouvre le dossier de l’écrivain d’Ottawa, Marie-Rose Turcot (1887-1977), la première femme à y avoir consacré tout un livre, Au pays des géants et des fées, recueil formé des sept contes oraux qu’elle avait recueillis en 1930 et 1931. Les relations d’amitié qu’elle cultiva avec les pionniers de l’ethnologie franco-canadienne – le folkloriste Luc Lacourcière et l’anthropologue Marius Barbeau – l’ont amenée à une démarche originale, celle de rétablir la forme première des récits qu’elle avait dissimulés sous les fards de l’adaptation littéraire. L’auteur résume ici la carrière remarquable des contes de ce recueil, compare la version populaire et la version retouchée de l’un d’entre eux, « Les Bessons », puis, par l’examen de documents d’archives, parvient à en reconstituer « la mise en scène littéraire ».
Download the article in PDF to read it.
Download
Appendices
Remerciements
Nous remercions vivement toutes les institutions et toutes les personnes qui ont apporté leur aide à la préparation de cette étude : l’Université de Sudbury d’abord, dont les subventions nous ont permis d’effectuer des recherches à Québec et à Ottawa, et de communiquer la première version de cet article au congrès international du ClÉF en Guadeloupe; le Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF) de l’Université d'Ottawa qui conserve le fonds Marie-Rose-Turcot; les Archives de folklore de l’université Laval (AFUL) où se trouve le fonds Luc-Lacourcière; notre collègue et ami, Aurélien Boivin, professeur à l’université Laval, qui nous a donné accès aux archives du DOLQ conservées au Centre de recherche en littérature québécoise (CRELIQ); Mme Françoise Rouillard, qui nous a fourni des précisions sur les familles Larochelle et Lacourcière; nos collègues Georges Bélanger, Elvine Gignac-Pharand et Yves Lefier, professeurs à l’université Laurentienne, qui ont commenté ce texte; et nos confrères de la Société Charlevoix, René Dionne et Gaétan Gervais, qui ont lu et suggéré des améliorations au manuscrit de cet article.