Abstracts
Résumé
Son enquête sur « Le Lynx et le renard » amène Jean-Pierre Pichette, ethnologue de l’Université de Sudbury, à la démonstration de l’origine française d’un petit conte animalier recueilli chez les Sauteux du nord de l’Ontario, en dépit de son inculturation amérindienne. Par un curieux retour des choses, l’étudiant parti à la recherche de la culture de l’autre se retrouve plongé dans la sienne propre que le gros bon sens, nourri de préjugés – le mythe du « bon sauvage », dans sa version écologique contemporaine, joint au complexe du minoritaire –, l’empêche cependant de reconnaître. La privation de contact avec la tradition orale franco-canadienne rendrait ainsi, devant une simple présomption, l’identification impossible et, partant, l’abdication naturelle.
Download the article in PDF to read it.
Download
Appendices
Remerciements
En terminant, nous désirons remercier les personnes suivantes qui nous ont apporté leur amical concours dans la préparation de cette étude : d’abord et surtout, Pascal Guillemette, l’auteur de l’article qui l’a déclenchée; nos collègues de l’Université de Sudbury, Roger Spielman, Mary-Ann Corbière, Barry Ace, Serge Saint-Pierre et Yvan Morais; Donald Deschênes et Germain Lemieux du Centre franco-ontarien de folklore; Margaret Low, René Dionne, Gaétan Gervais et Fernand Ouellet. Tous ont lu et commenté cet article, ou nous ont suggéré des pistes utiles. Enfin, Julie Perron mérite un merci tout particulier puisqu’elle a recueilli la première version orale franco-ontarienne de ce conte animalier; c’est probablement l’un des derniers enregistrements du conteur Camille Perron dont le décès est survenu le 6 juin 1995.