FR:
Comment se réapproprier une parole déformée, détournée puis confisquée par le colonisateur? Comment exprimer sa différence dans la langue et les médiums culturels de l’Autre? Est-il possible, ou souhaitable, de parler d’autre chose que de son « autochtonie » cependant qu’elle est menacée encore de toute part? La poésie de Marie-Andrée Gill propose une sortie de crise : la solution n’est pas dans le ressentiment, la révolte, le repli sur soi, la fuite, elle réside dans l’affirmation sereine d’une identité plurielle.
EN:
How can one reclaim a speech distorted, diverted and confiscated by the colonizer? How to express one's difference in the language and cultural mediums of the Other? Is it possible, or even desirable, to speak of anything other than its "Indigeneity", while it is still threatened from all sides? Marie-Andrée Gill’s poetry offer a way out of the crisis : the solution is not in resentment, revolt, withdrawal into oneself, flight, it lies in the serene assertion of a plural identity.