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Dans son texte pour le théâtre Tout comme elle (2006), Louise Dupré raconte toute la complexité du rapport entre mère et fille, une relation marquée par un « amour maladroit avec des échardes sous les ongles » (Dupré, 2006 : 57). Si, dans les quatre actes de l’oeuvre, le corps féminin n’apparaît jamais seul, unique, mais il appartient à une « généalogie infinie des filles et des mères » (Dupré, 2006 : 9), il est en même temps traversé par les sentiments frustrants de rage, peur et douleur. L’opposition entre les deux femmes, dont la séparation est creusée dans la chair, va pourtant révéler l’essence profonde d’un amour primordial et parfois mystérieux, transmis de génération en génération et de corps en corps.