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Il est un fait que depuis le début du XIXe siècle les tendances de la politique coloniale ont changé. Le Consulat et l’Empire ont pratiqué une politique de réaction assez brutale, politique faite de réaction et d’assujettissement qui se traduisent par la suppression de la représentation coloniale, le retour à la servitude voire son aggravation, surtout la disparition des assemblées locales qu’accompagne une organisation administrative assez autoritaire fondée sur les pouvoirs du préfet colonial. Un courant inverse est amorcé sous la Restauration notamment par les lois organiques des 21 août 1825, du 9 février 1827 et 27 août 1828 qui jettent les bases d’une organisation administrative nouvelle dans les « Vieilles colonies » à savoir respectivement la Réunion (Bourbon), les Antilles, et la Guyane. Certes, le rôle du Gouverneur pour le roi demeure complexe et important mais il doit compter non seulement sur un Conseil Privé moralement puissant mais également sur un Conseil Général dont les timides attributions cachent l’existence d’un organe de consultation et d’information puissant dont les avis font autorité et influencent grandement le gouverneur « dépositaire de l’autorité royale ».