Abstracts
Abstract
Though Margaret Laurence’s Manawaka Cycle was met with success upon its publication in English, it is no obvious feat to translate such success across the borders of language, even within her own home country. This article attempts to chart the complex history of the translation of the Manawaka Cycle into French and its reception in Quebec. Drawing on reviews, advertisements, letters, and the books themselves, it establishes two periods of translation, the first in the 1970s and 1980s, the second in the early 2000s. It traces the challenges faced by publishers of these translations, and how they adapted to the changing literary and political climate of the second half of the 20th century. It also touches on the complex relationship between French and French Canadian publishers. The article examines how Laurence’s work was received in Quebec and the space of translation in the collective literary memory. Finally, it compares translations and retranslations of two of Laurence’s novels to garner insight into the differences between the two periods of translation.
Résumé
Bien que le cycle de Manawaka de l’écrivaine canadienne Margaret Laurence a connu un grand succès lors de sa publication en anglais, la traduction d’une telle réussite au-delà des frontières de la langue constitue un véritable défi, même dans le pays d’origine de l’autrice. Cet article tente de retracer l’histoire complexe de la traduction du cycle de Manawaka vers le français et sa réception au Québec. À partir de critiques, de publicités, de lettres et des livres eux-mêmes, il vise à établir deux périodes de traduction : une première période dans les années 1970 et 1980, et une deuxième période au début des années 2000. Par ailleurs, ce texte explique les difficultés auxquelles les éditeurs des traductions ont été confrontés, ainsi que l’adaptation de ces derniers aux climats littéraires et politiques changeants au cours de la seconde moitié du vingtième siècle. Il porte également sur les relations complexes entre les éditeurs français et canadiens-français, de même que la réception des œuvres de Laurence au Québec et dans les espaces de traduction dans la mémoire collective littéraire. Finalement, l’article présente une comparaison des traductions et retraductions de deux romans de Laurence afin d’offrir un aperçu des différences entre les deux périodes de traduction.