Abstracts
Abstract
Despite the emerging proliferation of periodical studies scholarship attentive to various facets of the publishing circuit, relatively little is known about the readers of historical periodicals. Who were they? How were they reading? Why were they reading? How did readers participate in the work of periodicals discursively and non-discursively? This article outlines the process of reconstructing, from archival subscription records, the historical subscribership of South Today, a “little” literary magazine and activist publication published in the American South in the 1930s and 1940s by editors Lillian Smith and Paula Snelling. Combining the findings of this data with reader testimony in the magazine and archive, I consider the difference between “imagined” and “real” readerships and investigate how Smith and Snelling’s curation of readerly community spaces—and the resultant reader participation both on and off the page—contributed to the magazine’s development and community-based political activism. Although South Today has fallen somewhat into obscurity, it had a relatively large circulation and long run for a little magazine, and it serves as an insightful publication in the history of the long civil rights movement. Furthermore, its community approach to publishing and openly anti-segregationist politics make it an interesting candidate for a study of readership, for as South Today was increasingly subjected to state surveillance, reading the magazine became more and more of a political act. This article contributes not only to studies of little magazines and their readerships generally, but also proposes that understanding South Today’s politics and historical significance necessitates a study of its approach to readership. Ultimately, this article offers evidence of South Today’s readers as active participants rather than passive consumers, and argues that these peripheries around print objects are important sites of community and activism that deserve greater attention.
Résumé
Malgré la prolifération émergente de recherches sur les périodiques attentives aux différents aspects du circuit de publication, les lecteur·trice·s de périodiques historiques sont toujours relativement peu connu·e·s. Qui étaient-ils·elles? Comment lisaient-ils·elles? Pourquoi lisaient-ils·elles? Comment participaient-ils·elles au travail des périodiques, aux sens discursif et non discursif? Cet article présente, à l’aide de dossiers d’abonnement archivistiques, une reconstruction du lectorat de la petite revue littéraire South Today, publication militante diffusée au Sud des États-Unis dans les années 1930 et 1940 par les éditrices Lillian Smith et Paula Snelling. En unissant les conclusions de ces données aux témoignages de lecteur·trice·s figurant dans South Today et dans les archives, je présente une analyse des différences entre les lectorats « imaginés » et « réels ». J’examine également les effets de la conservation d’espaces communautaires littéraires par Smith et Snelling — et, par conséquent, la participation des lecteur·trice·s aux sens « sur page » et « hors page » — sur le développement et le militantisme politique de la revue. Bien que South Today soit tombée dans l’oubli, elle a profité d’une grande circulation et d’un long tirage en dépit de son statut de petite revue, et elle demeure une publication révélatrice dans le contexte de l’histoire du mouvement des droits civiques. Par ailleurs, en raison de son approche communautaire envers la publication et ses sensibilités politiques ouvertement antiségrégationnistes, la revue South Today est une candidate intéressante pour une étude de lectorat, surtout parce que sa publication était de plus en plus soumise à la surveillance de l’État, et par conséquent, sa lecture devenait de plus en plus un acte politique avec le temps. Cette recherche vise non seulement à contribuer aux études de petites revues et de leurs lectorats, mais propose également qu’une réelle compréhension des sensibilités politiques et de l’importance historique de South Today nécessite une étude de son approche envers son lectorat. En conclusion, cet article démontre que les lecteur·trice·s de South Today étaient des participant·e·s actif·ve·s plutôt que des consommateur·trice·s passif·ve·s, et affirme également que ces périphéries autour d’objets imprimés constituent des sites importants de communauté et de militantisme qui méritent une plus grande attention.