Abstracts
Résumé
L’archéologie préhistorique nord-américaine est entraînée dans un processus de décolonisation qui l’oblige à se remettre en question et à redéfinir ses pratiques, de même que ses liens avec les communautés autochtones et leur patrimoine archéologique. N’ayant plus le monopole du discours sur ce patrimoine, les archéologues élaborent de nouvelles approches plus collaboratives, multivocales et socialement pertinentes. La question de l’appropriation du passé reste toutefois problématique, car sujette à des débats opposant des positions sociopolitiques et interprétatives parfois difficilement réconciliables. Cet article dresse un portrait sommaire de la situation et des défis éthiques qui en résultent, en l’illustrant à l’aide d’une étude de cas contemporaine se déroulant à Montréal.
Mots-clés :
- archéologie,
- Canada,
- Québec,
- Montréal,
- autochtones,
- décolonisation,
- patrimoine,
- politique
Abstract
Prehistoric archeology in North America is driven by a process of decolonization that forces us to question and redefine its practices, as well as its links with Aboriginal communities and their archaeological heritage. No longer having the monopoly of discourse on this heritage, archaeologists are developing new approaches that are more collaborative, multivocal and socially relevant. The question of appropriating the past remains problematic, however, as it is subject to debates opposing sociopolitical and interpretative positions that are sometimes difficult to reconcile. This article provides a brief overview of the situation and the resulting ethical challenges, illustrated by a contemporary case study located in Montreal.
Keywords:
- archeology,
- Canada,
- Quebec,
- Montreal,
- aboriginals,
- decolonisation,
- heritage,
- policy