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La séparation entre les idées et la réalité fonctionne à la manière d’un mirage. Plus on tente de se rapprocher de la démarcation censée isoler l’une de l’autre, plus elle s’efface. Au XVIIe siècle, Descartes avait procédé à une distinction qui lui semblait relever de la nature des choses. L’un fait de matière et l’autre pas, le corps et l’esprit ne pouvaient être que deux substances d’origines différentes. Cette distinction, contestée par plusieurs de ses successeurs, avait permis à un certain Spinoza de se démarquer en simplifiant le sujet : l’esprit est l’expression d’un corps qui pense. La matérialité du corps est la condition de la pensée.
Ce refus de la dualité s’applique avec autant de nécessité à l’endroit de la société. D’une façon similaire, les institutions, les lois et tout ce qui structure la vie politique sont les idées incarnées d’une communauté. Tant d’idées sont devenues matière, sous la forme de parlements, de cours, de douanes, d’écoles, de prisons. D’autres restent intangibles comme les lois, les règles et les conventions, mais limitent le comportement humain pratiquement aussi bien que les chaînes. Plus encore, il n’y a tout simplement pas d’« en-dehors » des idées en politique et, une fois reconnue, cette première vérité mène à une autre qui a de quoi marquer la mémoire : nous vivons plutôt à l’intérieur d’elles.
De l’orientation des rues en ville jusqu’aux grands principes d’urbanisme, du sens des mots jusqu’à la grammaire, des codes de la séduction jusqu’aux voeux de mariage, des articles d’une loi jusqu’à la jurisprudence… la liste des intrications entre les idées et la réalité est si longue que le réel défi consiste plutôt à trouver des pans de la vie en société qui en sont épargnés.
Même ce qui semble se rapprocher le plus de l’animalité pour les êtres humains comme l’alimentation se retrouve encapsulée par une succession de processus où s’enchevêtre une liste interminable d’idées : des normes agricoles jusqu’aux stratégies de productivité et de distributions. La semence qu’on croirait relever purement des règles de la nature est le fruit d’une sélection physique et intellectuelle et oblige à considérer ces éléments pourtant biologiques comme des artéfacts, car des idées humaines sont intervenues pour en adapter l’ADN.
Les idées ont aussi ce pouvoir de relier les époques. Une quantité d’idées ont permis d’intégrer des pans du passé au présent, comme ces idées républicaines de l’antiquité qui réapparaissent en Europe après un millénaire d’hibernation. D’autres continuent d’avoir un effet déterminant sur la vie humaine, la démographie et la complexité de la division du travail, comme la vaccination à la naissance qui a épargné la mort à des millions de gens sans même qu’ils ne s’en aperçoivent.
Que dire aussi de ces milliards d’algorithmes faits d’idées, de calculs et de stratégies, qui s’insèrent de plus en plus dans le quotidien de l’humanité, surveillant, conseillant, régulant toujours davantage d’activités et qui illustrent à merveille cet oxymore que sont les contraintes intangibles ?
Même la nuit, lorsque les enjeux politiques et les appareils connectés sont sans prises sur ceux qui dorment, les rêves sont traversés de sentiments, de souvenirs et de projections où sont mises en scène des idées relevant du pouvoir, de la justice, de l’égalité, de la liberté, du succès, des interdits, de la dignité, du passé et de l’avenir…
L’omniprésence des idées autour et à l’intérieur des êtres humains déroule un formidable tapis rouge en études politiques sur lequel se succèdent des questions qui obligent à les prendre au sérieux. D’où viennent-elles ? Qui a réussi à les incruster dans la réalité ? Qui s’y est opposé ? Comment des coalitions se forment autour d’elles[1] à une époque pour les ériger en lois ou pour les faire s’effondrer ? Où sont les ressources politiques, économiques, logistiques ? Qui les détient ? Quels groupes sont aux commandes dans les institutions ? Qui demande de les congédier et par qui les remplacer ? Toutes ces questions élémentaires et fondamentales soulignent clairement que les idées demeurent encore aujourd’hui cet indispensable filon qu’il est possible de suivre pour générer de fructueuses études politiques.
La consécration qu’a connue le livre de Peter Berger et de Thomas Luckmann traitant de La construction sociale de la réalité[2] en 1966 permet de poser une question encore plus profonde et pouvant sembler saugrenue aux oreilles d’un public sérieux, mais qui s’avère centrale surtout dans une revue d’histoire ayant voulu renouveler la cartographie des idéologies politiques du Québec : vivons-nous dans le rêve de quelqu’un d’autre ?
L’économie occidentale repose-t-elle sur les idées de John Locke et d’Adam Smith ou de Lénine et de Marx ? Quelles volontés, celles de Louis XIV, du Cardinal Richelieu, de Joseph de Maistre sinon de Concorcet et des républicains orientent aujourd’hui le destin français ? Les Afro-Américains vivent-ils dans le rêve des abolitionnistes et d’Abraham Lincoln ou des confédérés et du général Robert Lee ? On voit bien, les rêves ne sont pas distincts de la réalité et ils ne viennent jamais sans visages. Mieux connus en sciences sociales par leur synonyme que sont les utopies, les rêves politiques sont ces représentations mentales qui ont ce potentiel de devenir réalité. L’invisibilité des principes intellectuels qui moulent la vie matérielle fait que des gens peuvent naître, grandir et mourir sans même se rendre compte qu’ils vivent à l’intérieur des idées de leurs ancêtres, sinon de leurs cauchemars. Plus encore, leur omniprésence est telle, qu’on peine à imaginer l’effroyable pauvreté d’un milieu universitaire qui se refuserait à les étudier.
C’est sur la tension qui se dresse entre les rêves des uns et les cauchemars des autres que tout ce qui fait le sel des études politiques apparaît : les prises de parole, les mobilisations, les stratégies, les pétitions, les alliances et les trahisons, la désobéissance civile et les répressions, les guerres et les injonctions des institutions internationales pour les empêcher. Tout cela met en lumière que les idées ont un statut qui ne se laisse pas réduire à des abstractions qui n’attirent vers elles que des théoriciens et des esthètes seulement intéressés par la sculpture des nuages. Les idées ont toujours été au coeur des institutions et ne représentent rien de moins que l’objectif le plus fondamental des luttes politiques. Le destin de civilisations entières en dépend.
L’idéologie, du concept populaire au concept scientifique
Dans le langage courant, on se présente l’idéologie comme une négation de la réalité prenant la forme d’un aveuglement volontaire ou inconscient. La mauvaise foi, la malhonnêteté intellectuelle et autres conduites d’esprits tordus, ont réussi à forger la définition populaire du terme qui garde toute son utilité dans bien des circonstances, comme dans des débats publics pour nommer rapidement un comportement fermé à la vérité scientifique. Les adeptes contemporains de la théorie de la Terre plate, dont le web nous fait aujourd’hui constater l’existence partout autour du globe, nous rappellent l’utilité pratique de cette définition qui a raison de persister en dehors de l’université.
Un examen de la littérature en études politiques force toutefois à reconnaître que ce n’est pas cette définition qui est employée en science politique, en histoire et en sociologie depuis 50 ans maintenant. La raison expliquant cette définition alternative ne repose pas tant sur une négation généralisée de la réalité de la part de ceux qui s’engagent en politique, mais plutôt sur une impossibilité évidente de créer une chose telle qu’un tribunal de la vérité morale. En quoi en effet, l’égalité et la liberté seraient-elles vraies ou fausses ? Les principes politiques tout comme les valeurs comportent des éléments inévitablement arbitraires qui sont comparables aux choix esthétiques. À leur égard, les sciences sont impuissantes et ne peuvent statuer des formes d’art les plus désirables comme des plus hideuses.
Les idées-forces qui sont au coeur des idéologies ne relèvent ni du vrai ni du faux, elles sont ces raisons fondamentales qui expliquent le comportement politique. Le régime de Vichy, la ségrégation raciale ou l’Apartheid, bien que répudiés depuis lors, ne sont en rien de faux régimes ou de fausses périodes de l’histoire. Un parlement instituant pour la première fois l’égalité des sexes n’est pas plus vrai que sa version antérieure, mais il est évidemment plus juste aux yeux de celles et ceux qui le demandaient. Cette distinction permet d’identifier le coeur du concept sans lequel l’idéologie n’existe pas : la volonté.
Tout au long du XXe siècle, le concept d’idéologie en études politiques, tel qu’on en a étudié l’usage dans la durée[3], a évolué vers une simplification. Se délestant progressivement de ses ancrages initiaux renvoyant aux propos pseudoscientifiques ou à un instrument de manipulation des dominés par les dominants tel que défini dans la littérature marxienne, l’idéologie est devenue, dans la littérature savante, ce terme qui permet de nommer un ensemble cohérent d’idées qui sont liées à l’action politique[4].
Au sein de la littérature sur le sujet, autant en anglais qu’en français, deux Québécois sont arrivés à une définition optimale, car la plus simple et la plus robuste jusqu’ici, de ce qu’est l’idéologie politique. Comme le résument Danic Parenteau et Ian Parenteau[5], l’idéologie est composée de deux volets essentiels : une interprétation du monde et un programme politique allant en conséquence. Ces deux dimensions, l’une descriptive, l’autre prescriptive, ont le mérite de ne pas nier la nature profondément normative des décisions politiques.
Mettre à jour la cartographie des idéologies au Québec
Les études des idéologies abondent dans l’historiographique québécoise et continuent d’approfondir ce que nous savons des rêves et des projets défendus aux XIXe et XXe siècles. L’essentiel du spectre a été couvert et on peut sans difficulté traiter de la plupart des idéologies québécoises et canadiennes-françaises en se référant à la littérature universitaire, qu’il soit question du conservatisme[6], du nationalisme[7], des réformistes[8], du républicanisme[9], du rougisme[10], de la gauche[11], des syndicats de travailleurs[12] et d’étudiants[13], de l’anarchisme[14], du fascisme[15], de l’indépendantisme[16], du féminisme[17], de l’antiféminisme[18], de l’ultramontanisme[19] et bien d’autres qui font la richesse de ce corpus.
Néanmoins, lorsqu’il est question des idéologies, il importe aussi de prendre en considération toutes ces relations de coopération et de concurrence qui se développent entre les groupes d’une même époque autour des enjeux décisifs qui s’imposent. Les idéologies ne venant jamais seules, elles se définissent les unes par rapport aux autres et cela souligne toute la nécessité de temps à autre de ne pas les étudier en silo, mais à les regrouper dans un même projet ; le tout afin de réaliser une photographie des tensions sociales lors d’un même cycle politique.
Les derniers travaux ayant proposé un portrait général du paysage idéologique du Québec lors d’une même époque accusent un certain déphasage avec notre temps. Les synthèses par Yvan Lamonde, bien que récentes[20], ne traitent de l’histoire des idées que jusqu’en 1965. Aussi, la dernière édition de l’histoire des idéologies de Fernande Roy[21] ne couvre pas le XXIe siècle et traite très peu du contexte post-référendaire.
D’autres travaux ayant élaboré une cartographie des idéologies québécoises datent aussi des années 1970 et 1980. En plus des contributions faites par Denis Monière[22], André J. Bélanger[23] et Jean-Paul Bernard[24], il faut en effet remonter aux six volumes dirigés par Fernand Dumont, Jean Hamelin et Jean-Paul Montminy[25] sur les idéologies au Canada français pour obtenir la dernière oeuvre ayant réussi à recomposer l’essentiel du paysage idéologique qui ont marqué chaque époque de 1850 à 1976.
C’est pour prolonger cet héritage historiographique que ce numéro du Bulletin d’histoire politique a cherché à mettre à jour le renouvellement récent des idéologies au Québec dans un même document, en insistant sur les rivalités, les controverses majeures, les foyers de diffusion et de réflexion, les relais médiatiques et politiques ainsi que sur les événements polarisants ayant eu cours lors du premier quart du XXIe siècle. À ce chapitre, les lecteurs et lectrices trouveront dans le prochain texte du dossier un panorama du nouveau paysage idéologique et dans les textes successifs des contributions originales sur les huit principaux foyers qui ont animé le début de ce millénaire.
Un monde sans idéologies
Une quantité d’intellectuels, dont de véritables vedettes mondiales des études politiques, ont autrefois annoncé la fin des idéologies[26]. Ces derniers, qui se sont constamment amendés depuis afin de faire oublier leur mauvais diagnostic, l’expliquaient alors par la domination croissante du pragmatisme sinon par la gloire d’une seule idéologie sur toutes les autres. Mais, au-delà du péril intrinsèque que courent tous ceux qui se laissent tenter au jeu de la futurologie, il existe une raison plus fondamentale qui permet de rester sceptique encore longtemps à l’égard de toutes ces prophéties annonçant un monde unipolaire, homogène, où les déchirures sociales n’existeraient plus que sous la forme d’une vieille tapisserie d’une époque lointaine et révolue : ce sont les leçons de l’histoire.
Les idéologies politiques apparaissent toujours sur le relief et les asymétries d’intérêts et de représentations qui structurent la société : entre locataires et propriétaires, patrons et employés, administrateurs et administrés, cultures minoritaires et majoritaires ; entre langues dominées et dominantes ; entre les genres, les religions, les peuples ; entre populations natives et immigrantes… Quelle violence faudrait-il exercer sur ce monde pour que tous ces clivages, ces identités, ces représentations conflictuelles et tout ce qui fonde la diversité profonde et historique des communautés humaines s’effacent ?
Cette leçon élémentaire, qui n’a pas traversé la tête des annonciateurs d’un monde sans débats fondamentaux, permet de conclure en adaptant une formule maintenant consacrée : en matière politique, il sera toujours plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin des idéologies[27].
Appendices
Notes
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[1]
Daniel Béland et Robert Henry Cox ont conceptualisé de manière fructueuse le potentiel qu’ont les idées de servir d’aimants à coalitions, voir « Ideas as Coalition Magnets : Coalition Building, Policy Entrepreneurs, and Power Relations », Journal of European public policy, vol. 23, no 3, 2016, p. 428-445.
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[2]
Peter Berger et Thomas Luckmann, The Social Construction of Reality : A Treatise in the Sociology of Knowledge, New York, Anchor Books, 1966.
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[3]
Kathleen Knight, « Transformations of the Concept of Ideology in the Twentieth Century », American Political Science Review, vol. 100, no 4, 2006, p. 619-626.
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[4]
John Gerring, « Ideology : A definitional analysis », Political Research Quarterly, vol. 50, no 4, 1997, p. 957-994.
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[5]
Danic Parenteau et Ian Parenteau, Les idéologies politiques : le clivage gauche-droite, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2017.
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[6]
Damien-Claude Bélanger, « L’antiaméricanisme et l’antimodernisme dans le discours de la droite intellectuelle du Canada, 1891-1945 », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 61, no 3, 2008, p. 501-530 ; Xavier Gélinas, La droite intellectuelle québécoise et la Révolution tranquille, Québec, Presses de l’Université Laval, 2007.
-
[7]
Louis Balthazar, Nouveau bilan du nationalisme au Québec, Montréal, VLB éditeur, 2013.
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[8]
Éric Bédard, Les Réformistes : une génération canadienne-française au milieu du xixe siècle, Montréal, Boréal, 2009.
-
[9]
Marc Chevrier, La République québécoise : hommages à une idée suspecte, Montréal, Boréal, 2012 ; Marc Chevrier, Louis-Georges Harvey, Stéphane Kelly et Samuel Trudeau, De la république en Amérique française : anthologie pédagogique des discours républicains au Québec, 1703-1967, Québec, Septentrion, 2013.
-
[10]
Jean-Paul Bernard, Les Rouges : libéralisme, nationalisme et anticléricalisme au milieu du XIXe siècle, Montréal, Presses de l’Université du Québec, 1971.
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[11]
Sean Mills, Contester l’empire. Pensée postcoloniale et militantisme politique à Montréal, 1963-1972, Montréal, Hurtubise, 2011.
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[12]
Jacques Rouillard, Le syndicalisme québécois : deux siècles d’histoire, Montréal, Boréal, 2004.
-
[13]
Arnaud Theurillat-Cloutier, Printemps de force : une histoire engagée du mouvement étudiant au Québec (1958-2013), Montréal, Lux éditeur, 2017.
-
[14]
Mathieu Houle-Courcelles, Sur les traces de l’anarchisme au Québec (1860-1960), Montréal, Lux, 2013.
-
[15]
Hugues Théorêt, Les chemises bleues : Adrien Arcand, journaliste antisémite canadien-français, Québec, Septentrion, 2012.
-
[16]
Robert Comeau, Charles-Philippe Courtois et Denis Monière (dir.), Histoire intellectuelle de l’indépendantisme québécois, Montréal, VLB éditeur, 2 volumes, 2010 et 2012.
-
[17]
Micheline Dumont et Louise Toupin, La pensée féministe au Québec : anthologie, 1900-1985, Montréal, Remue-ménage, 2003.
-
[18]
Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri, Le mouvement masculiniste au Québec : l’antiféminisme démasqué, Montréal, Remue-ménage, 2015.
-
[19]
Nadia F. Eid, Le clergé et le pouvoir politique au Québec : une analyse de l’idéologie ultramontaine au milieu du XIXe siècle, Montréal, Hurtubise HMH, 1978.
-
[20]
Yvan Lamonde, Brève histoire des idées au Québec (1763-1965), Montréal, Boréal, 2019. Aussi par Yvan Lamonde : L’histoire sociale des idées au Québec (2 tomes), Montréal, Fides, 2000 et 2004, ainsi que La modernité au Québec (2 tomes), Montréal, Fides, 2011 et 2016.
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[21]
Fernande Roy, Histoire des idéologies au Québec aux XIXe et XXe siècles, Montréal, Boréal, 2006.
-
[22]
Denis Monière, Le développement des idéologies au Québec, Montréal, Québec Amérique, 1976.
-
[23]
André J. Bélanger, Ruptures et constantes : quatre idéologies du Québec en éclatement : la Relève, la JEC, Cité Libre, Parti Pris, Montréal, Hurtubise HMH, 1977.
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[24]
Jean-Paul Bernard, Les idéologies québécoises au XIXe siècle, Montréal, Boréal express, 1973.
-
[25]
Fernand Dumont, Jean Hamelin et Jean-Paul Montminy (dir.), Les idéologies au Canada français (6 vol.), Québec, Presses de l’Université Laval, 1971-1981.
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[26]
Ce fut le cas, entre autres, de Francis Fukuyama, The End of History and The Last Man, New York, Free Press, 1992 ; Daniel Bell, The End of Ideology : On the Exhaustion of Political Ideas in the Fifties, New York, Free Press, 1960.
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[27]
Popularisé par Mark Fisher, auteur du livre Le réalisme capitaliste (2009), la formule « on imagine plus facilement la fin du monde que la fin du capitalisme » a été attribuée à Frederic Jameson, auteur du livre Seeds of times (1994). Il semble néanmoins que d’autres auteurs aient employé des images similaires. Voir H. Bruce Franklin, « What Are We to Make of J. G. Ballard’s Apocalypse ? », dans Thomas D. Clareson (dir.), Voices for the Future Essays on Major Science Fiction Writers, Bowling Green, Bowling Green University Popular Press, 1979, p. 82-105.