Abstracts
Résumé
La décennie 1950 est marquée par la figure de Duplessis, qui est largement critiquée publiquement. Pourtant, les romans sociaux publiés pendant cette période osent rarement l’attaquer. La réception critique de quatre de ces romans tend d’ailleurs à démontrer qu’ils ne sont pas considérés sous leur angle politique et que la politique nuit même à leur valeur littéraire, comme si elle était antiromanesque. Cette incompatibilité est telle que certains romanciers désamorcent eux-mêmes leurs dénonciations en les réduisant à une véritable farce et en se montrant parfois incapables de créer des personnages réalistes, ce qui nous pousse à repenser la notion d’autonomisation de la littérature québécoise.
Mots-clés :
- Romans canadiens-français (1940-1960),
- engagement littéraire,
- rapports entre champs littéraire et politique,
- censure,
- duplessisme,
- Yves Thériault,
- Pierre Gélinas,
- Jean-Jules Richard