EN:
This article reviews recent government incursions on questions of free speech at universities and colleges in Ontario and Alberta and presents the challenge they pose to university autonomy. Inherent in university autonomy is the possibility—or the obligation—that universities make decisions based on ethical responsibilities that can extend beyond the limits of current law. As a case study of university autonomy in matters of expressive freedom, I highlight events at the University of British Columbia, which leads me to a discussion of how questions of ethical responsibility have been raised particularly in relation to the speech protection of transgender members of the university. A central issue is the need for universities to adjudicate when free speech rights meet related responsibilities with which they can conflict. I detail how, for instance, the invitation of some anti-trans speakers can pose such a conflict and should lead university communities to consider adjusting their responses in extreme cases so as to be able to more autonomously regulate hateful speech beyond applicable law.
FR:
Cet article examine les récentes incursions gouvernementales relativement à des questions de liberté d’expression dans les universités et les collèges de l’Ontario et de l’Alberta et soulève le défi qu’elles représentent pour l’autonomie universitaire. Dans l’autonomie universitaire, on retrouve implicitement la possibilité, ou l’obligation que les universités prennent des décisions en fonction de responsabilités éthiques pouvant s’étendre au-delà des limites de la législation actuelle. À titre d’étude de cas de l’autonomie universitaire sur les questions de liberté d’expression, je souligne les événements de l’Université de la Colombie-Britannique, ce qui m’amène à discuter de la façon dont des questions de responsabilité éthique ont été soulevées, tout particulièrement au sujet de la protection de la liberté d’expression de membres transgenres de la communauté universitaire. Une question centrale réside dans la nécessité pour les universités de trancher lorsque les droits relatifs à la liberté d’expression entrent potentiellement en conflit avec ces responsabilités connexes. Je précise, par exemple, la façon dont l’invitation de certains conférenciers anti-trans peut présenter un tel conflit et devrait mener les communautés universitaires à envisager d’adapter leurs interventions dans des cas extrêmes pour être en mesure de réglementer de façon plus autonome les discours haineux au-delà des lois applicables.