Abstracts
Abstract
In this article, I examine the difficulty of using student codes of conduct and civility policies as a way to restrict harmful speech. I argue that policies used to monitor students’ non-academic behaviour provide administrators with a means to restrict and surveil students’ political advocacy work, especially marginalized students’ advocacy. Rather than providing a ‘safe’ learning environment, codes of conduct curtail students’ opportunities for freedom of expression and limits their ability for critical pedagogical engagement with controversial ideas. Drawing on case studies at Canadian universities, I illustrate the contradictory challenges that student activists encounter when attempting to balance principles of freedom of expression and principles of equity on university campuses. Rather than use codes of conduct, I argue that administrators should adopt criteria that help students identify and limit dignitary harms. In doing so, students will be better equipped to assess their expressive freedom and associational rights with the rights of others to an equitable learning environment. Moreover, such an approach represents a decolonial shift and promises to expand our narrow liberal conception of rights and ensure marginalized peoples’ voices and worldviews are heard.
Keywords:
- codes of conduct,
- equitable learning environments,
- freedom of expression,
- harmful speech
Résumé
Dans cet article, j’examine le problème qui se pose lorsqu’on utilise les politiques de civilité et les codes de conduite étudiante comme moyen de restreindre les discours préjudiciables. Je soutiens que les politiques utilisées pour surveiller le comportement non lié aux études des étudiantes et étudiants fournissent au personnel de direction administrative un moyen de limiter et de surveiller l’action de plaidoyer politique des étudiantes et étudiants, en particulier la défense de la cause du corps étudiant marginalisé. Plutôt que de fournir un environnement d’apprentissage « sécuritaire », ces codes de conduite réduisent les possibilités de liberté d’expression des étudiantes et étudiants et limitent leur capacité d’engagement pédagogique critique à l’égard d’idées controversées. En m’appuyant sur des études de cas dans des universités canadiennes, j’illustre les défis contradictoires que rencontrent les étudiantes et étudiants militants pour tenter de trouver un juste équilibre entre les principes de la liberté d’expression et les principes de l’équité sur les campus universitaires. Plutôt que d’utiliser des codes de conduite, je défends l’argument que la direction administrative devrait adopter des critères qui aident les étudiantes et étudiants à détecter et à limiter les atteintes à la dignité. De cette manière, ils seront mieux équipés pour évaluer leur liberté d’expression et leurs droits d’association en fonction des droits des autres à un environnement d’apprentissage équitable. En outre, une telle approche constitue une évolution décoloniale et promet d’élargir notre conception libérale étroite des droits et de faire en sorte que les voix et les visions du monde des personnes marginalisées soient entendues.
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