Abstracts
Abstract
Most contemporary Western laws regarding the treatment of animals in livestock farming and animal slaughter are primarily concerned with the principle that animal suffering during slaughter should be minimized, but that animal life may be taken for legitimate human purposes. This principle seems to be widely shared, intuitively appealing and capable of striking a good compromise between competing interests. But is this principle consistent? And how can it be normatively grounded? In this paper I discuss critically this principle (the priority of the minimization of animal suffering over animals’ right to life). I argue that this principle can be justified on the ground of respect for the value commitment toward animal welfare, which is held by many people. The advantage of this perspective is its inclusiveness: it can justify without contradiction the principle at stake and allow for the admissibility of religious slaughter while promoting animals’ interest in not suffering. This justification also has the advantage of being compatible with the cultural and religious pluralism of contemporary societies.
Résumé
La plupart des lois contemporaines portant sur le traitement des animaux, leur élevage et les techniques d’abattage en usage en Occident se préoccupent principalement du principe selon lequel la souffrance des animaux doit être minimisée durant l’abattage, mais reconnaissent que les animaux peuvent être tués à des fins humaines légitimes. Ce principe semble être largement accepté par la société, séduisant intuitivement et susceptible de constituer un bon compromis entre des intérêts concurrents. Mais ce principe est-il cohérent? Et quel peut être son fondement normatif? Dans cet article, j’aborde ce principe de manière critique (la priorité de la minimisation de la souffrance animale sur le droit à la vie des animaux). J’affirme que ce principe peut être justifié dans le cadre du respect de l’engagement envers le bien-être des animaux, lequel est soutenu par de nombreuses personnes. L’avantage de cette perspective est son caractère inclusif : elle permet de justifier de manière non contradictoire le principe en question et rend acceptable l’abattage rituel tout en faisant la promotion de l’intérêt des animaux à la non-souffrance. Cette justification présente également l’avantage d’être compatible avec le pluralisme culturel et religieux qui caractérise les sociétés contemporaines.