Abstracts
Abstract
According to recent conceptual proposals, institutional corruption should be understood within the boundaries of the institution and its purpose. Political corruption in democracies, prominent scholars suggest, is characterized by the violation of institutional ideals or behaviors that tend to harm democratic processes and institutions. This paper rejects the idea that compromises, preferences, political agreements, or consent can be the baseline of conceptualization of political corruption. In order to improve the identification of abuse of power, the concept of political corruption should not be related directly to democratic institutions and processes; rather, it should be related to ideals whose content is independent of citizens’ preferences, institutions and processes. More specifically, I articulate the relations between political corruption and the notion of subjection, and include powerful citizens in the category of political corruption. Yet, I also suggest redefining under what conditions agents are culpable for their motivations in promoting private gain. By doing this, we better realize how democratic institutions can be the source of corruption and not just its victims. Such a redefinition, I propose finally, is the basis for the distinction between individual and institutional corruption.
Résumé
Selon les propositions conceptuelles récentes, la corruption institutionnelle doit être comprise dans les limites de l’institution et de ses objectifs. D’éminents spécialistes suggèrent que la corruption politique dans les démocraties est caractérisée par la violation des idéaux ou comportements institutionnels, ce qui tend à nuire aux processus et institutions démocratiques. Cet article rejette l’idée que les compromis, les préférences, les ententes politiques ou le consentement peuvent constituer le fondement de la conceptualisation de la corruption politique. Afin d’améliorer l’identification des abus de pouvoir, le concept de corruption politique ne doit pas être relié directement aux institutions et processus démocratiques; il doit plutôt être rattaché aux idéaux dont le contenu est indépendant des préférences des citoyens ainsi que des institutions et des processus. Plus précisément, j’exprime clairement les relations qui existent entre la corruption politique et la notion d’assujettissement et inclus les citoyens puissants dans la catégorie de la corruption politique. Cependant, je suggère également de redéfinir les conditions dans lesquelles les agents peuvent être reconnus coupables pour leur motivation à favoriser le gain privé. Ce faisant, nous réalisons mieux de quelle manière les institutions démocratiques peuvent être la source de la corruption et pas seulement ses victimes. En terminant, je propose qu’une telle redéfinition constitue le fondement de la distinction entre la corruption individuelle et institutionnelle.