Abstracts
Abstract
This article considers Pablo Gilabert’s attempt to defend against libertarian critics his ambitious argument for basic positive duties of justice to the world’s destitute. The article notes that Gilabert’s argument – and particularly the vocabulary of perfect and imperfect duties that he adopts – has firm roots in the modern natural rights tradition. The article goes on to suggest, however, that Gilabert employs the phrase ‘imperfect duties’ in a manner that is in some tension with the tradition from which it is derived. Indeed, Gilabert’s novel deployment of the phrase contains a number of radical possibilities that are not pursued in his text. The article suggests that Gilabert would do better to break more decisively from a tradition that insists on the essential distinction between justice and charity.
Résumé
Cet article examine la tentative de Pablo Gilabert de défendre, contre la critique libertarienne, l’argument ambitieux selon lequel nous avons des devoirs positifs fondamentaux de justice envers les plus démunis du monde. L’article souligne le fait que l’argument de Gilabert — et particulièrement le vocabulaire des devoirs parfaits et imparfaits qu’il déploie — est profondément enraciné dans la tradition moderne du droit naturel. Cependant, la manière dont Gilabert utilise la formule « devoirs imparfaits » entre en tension avec la tradition dont elle est issue. En fait, l’usage novateur que Gilabert fait de cette formule recèle un certain nombre de possibilités radicales qui ne sont pas pleinement considérées dans son texte. L’article suggère que Gilabert ferait mieux de rompre plus nettement avec une tradition qui insiste sur la distinction essentielle entre justice et charité.