Abstracts
Résumé
La plus grande tempête canadienne du siècle, qui s’est abattue sur la partie orientale de l’Amérique du Nord, entre les 5 et 10 janvier 1998, aura plongé dans le noir, au plus fort de la crise, plus de 3 millions de personnes, principalement au Québec, mais aussi en Ontario, au Nouveau-Brunswick et dans les États du nord-est de la Nouvelle-Angleterre. L’auteur passe en revue les événements clés de ce mois de janvier, il décrit les principales mesures gouvernementales prises en vue d’aider les personnes physiques et morales et il conclut par des réflexions générales sur cette catastrophe naturelle.
En tout, 27 personnes sont décédées des suites directes de cette indicible tempête, plusieurs autres ont été physiquement et psychologiquement atteintes. Près de 20 000 personnes ont trouvé refuge dans l’un des 384 centres d’hébergement communautaires mis à leur disposition.
Dans les jours qui ont suivi la crise, on a pu compter sur l’aide de plus de 11 000 militaires affectés à diverses tâches, principalement dans les régions de Montréal et d’Ottawa, puis dans le triangle de glace, délimité par les villes de Saint-Hyacinthe, Granby et Saint-Jean-sur-Richelieu. Sans oublier le côté humain et émotif, ni les pertes matérielles et indirectes, on ne peut passer sous silence les dommages faits à nos forêts, notamment la déforestation de 35 % du patrimoine naturel des régions entre Montréal et Drummondville. Le verglas a frappé sans distinction les arbres urbains, les pylônes électriques, les ponts et les résidences, forçant les maisons d’enseignement et nombre d’institutions publiques et de sociétés à fermer leur porte. La Montérégie et quelques autres régions rurales au sud du Québec furent particulièrement atteintes, ayant souffert d’un manque d’électricité pendant un mois. Le travail de reconstruction accompli pendant un laps de temps aussi court par les quelque 4 000 employés d’Hydro-Québec fut tout simplement phénoménal.
Les coûts économiques qui découlent de la tempête, la catastrophe naturelle la plus coûteuse au Canada, totaliseraient 2 milliards de dollars, incluant les coûts de 815 millions de dollars assumés par Hydro-Québec. Les chiffres finaux ne sont pas totalement connus à date. La tempête ne sera pas sans laisser des traces profondes pour des mois à venir.
Les pertes matérielles et immatérielles totales, incluant les pertes d’exploitation, pourraient facilement atteindre 3 milliards de dollars. Selon les dernières estimations du Bureau d’assurance du Canada, les dommages assurés avoisinent 800 millions de dollars, une somme bien supérieure au montant record déboursé par les assureurs, en 1991, à l’occasion de la tempête de grèle qui s’était abattue sur la ville de Calgary, qui avaient entraîné des dommages assurés totalisant 342 millions de dollars. Les principales pertes se situent au niveau des dommages aux résidences et aux automobiles, ainsi que des dépenses supplémentaires encourues, mais les réclamations venant des entreprises pourraient également prendre des proportions significatives.
Abstract
The worst Canadian ice storm of the century which hit the eastern regions of North America, between January 5 and January 10, 1998, plunged in the dark, at its peak, more than 3 million people, in Quebec, Ontario and New Brunswick. The northeastern United States has also been hit hard. The author reviews the principal events from the ice storm diary, he describes governmental measures taken for helping individuals and companies and he concludes by some reflections on the natural catastrophe.
At least 27 people died as a direct result of such an unutterable storm, and many persons were physically and mentally injured. Near 20000 people found a temporay refuge outside their home in some 384 misfortune community centers.
In the days following the crisis. more than 11000 soldiers were working on the cleanup and other assigned jobs, largely around Montreal and Ottawa and subsequently in the Ice Triangle, the so-called area demarcated by the cities of Saint-Hyacinthe, Granby and Saint-Jean-sur-Richelieu. After human and emotional drama, after property damages and business interruption, there is also one field of devastation, it is the damage to our forests, for exemple the mortality of 35 % of the forested area in the region from Montreal to Drummondville. The ice crushed or hit undistinctly urban trees, hydroelectric towers, bridges or buildings and forced schools and many public institutions or private companies to remain closed. The Monteregie and some other rural areas of southern Quebec suffered the most, where numerous households and businesses have been without electric power during one month. The reconstruction effort by Hydro-Québec and its 4000 employees to rebuild its transmission and distribution systems was phenomenal during such a short term.
The ice-storm economic cost is likely to reach $2 billion, the most expensive natural disaster ever for our country. This includes $815 million in damages to Hydro-Québec infrastructures. To date, the final figures are not totally known. The worst Canadian Ice Storm will leave its marksfor months to come.
Total property losses and non tangible losses, including business income, could easily reach $3 billion. Strictly the insured damages are close to $800 million, according to the last communiqué of Insurance Bureau of Canada, which make it costlier than $342 million in damages resulting from the hailstorm in Calgary, Alberta, in 1991. Many of the losses were incurred under homeowners policy and personal auto policy, including supplementary coverages, but significant commercial and industrial claims are also expected.
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