Abstracts
Résumé
Deux de nos collaborateurs nous apportent un travail sur un aspect particulier de l’assurance automobile. L’un étudie la fréquence des sinistres dans la province de Québec et l’autre, les résultats donnés par le comité des risques assignés depuis trois ans. Nous pensons que ces études intéresseront le lecteur, car elles présentent une analyse d’une situation qui semble un peu confuse quand on la regarde de l’extérieur.
La première explique pourquoi, en particulier, l’assurance automobile coûte cher dans la province de Québec, beaucoup plus cher qu’ailleurs au Canada. Nous avons déjà fait paraître d’autres articles sur les causes d’une tarification différente. Cette fois, il s’agit de la principale : la fréquence des sinistres. Tant que les sinistres seront aussi nombreux, aussi coûteux, aussi fréquents, on ne pourra espérer autre chose qu’une hausse globale des tarifs – quel que soit le mode administratif adopté, c’est-à-dire que ce soit l’initiative privée ou l’État. Nous rejoignons les revendications des syndicats ouvriers en demandant qu’on essaie de corriger la situation. Nous voyons, en effet, l’intervention de l’État et des tribunaux au point de départ de toute réforme sérieuse. Avec d’autres, nous réclamons, entre autres choses, que les permis de chauffeur ne soient pas donnés ou renouvelés au petit bonheur et sans presque aucun contrôle, que les automobiles en mauvais état ne soient pas admises sur la route. Nous insistons pour qu’on n’y tolère plus les chauffeurs irresponsables. N’oublions pas que, dès que le conducteur a son permis, on doit l’assurer par les soins du comité des risques assignés sans presque aucune discussion possible. On nous signale qu’actuellement, dans certains cas, il y a des conducteurs ayant eu des condamnations successives avec des amendes décroissantes et à qui on a continué de donner un permis une fois la période de suspension terminée. Tant qu’on ne sera pas plus sévère pour l’octroi et le renouvellement du permis, tant qu’on ne fera pas observer les règlements de la route de manière plus stricte, tant que les juges n’appliqueront pas avec plus de sévérité les pouvoirs qui leur sont conférés pour l’annulation ou la suspension du permis, on ne pourra améliorer les résultats d’ensemble et diminuer les primes d’assurance automobile. C’est dans ce sens que les gens de bonne volonté doivent agir et c’est dans ce sens que nous souhaiterions que s’orientent les syndicats ouvriers et tous les corps intermédiaires qui exercent directement ou indirectement une influence sur l’État.
Notre collaborateur, Jean Dalpé, étudie de son côté le fonctionnement du comité des risques assignés dans l’ensemble du Canada. Le lecteur y trouvera une analyse statistique, avec des commentaires sur ce qu’on a prévu en Amérique pour traiter le risque de ceux qui sont considérés comme des cas d’exception, auxquels on doit accorder de l’assurance, mais à un prix et à des conditions correspondant au danger particulier qu’ils présentent. C’est là qu’on retrouve les moutons noirs du troupeau et tous ceux à qui un gouvernement et des tribunaux indulgents donnent trop souvent une chance, qui n’est jamais la dernière. A.
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