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Il y a quelques années, nous avons reproduit dans la revue, un copieux résumé du plan Beveridge, désireux que nous étions de tenir nos lecteurs au courant d’un des documents les plus importants au point de vue social. Nous avons également tenu à exposer les aspects principaux du Plan Marsh, en signalant qu’un certain nombre des mesures préconisées existaient déjà au Canada. L’assurance contre frais résultant de la maladie et des accidents est un des aspects prinpaux de la sécurité sociale. Elle existe en Angleterre, en France et en Norvège. En Angleterre, elle a donné lieu à ce qu’on appelle l’étatisation de la médecine. Quels résultats y a-t-elle eus jusqu’ici ? Quelles réactions entraîne-t-elle dans les cercles médicaux et dans le milieux bourgeois ? Voilà ce que notre collaborateur, monsieur C. E. Gravel, étudie rapidement dans une conférence qu’il a donnée récemment au Club des Anciens de Ste-Marie. Nous la donnons telle quelle dans sa forme familière, certains que nos lecteurs apprécieront la bonhomie et la simplicité avec laquelle l’auteur s’exprime. Il est clair que celui-ci est favorable à l’idée ou tout au moins qu’il lui semble difficile de s’y opposer. Nous ne saurions que le féliciter d’avoir exprimé son avis sur une question très débattue dans le milieu capitaliste, en particulier, dont il est un des représentants les plus en vue.
Nous ne sommes pas prêts à dire qu’il ait tort de réclamer un solution au problème des soins médicaux et d’hospitalisation, car c’est actuellement une des questions sociales les plus sérieuses.
Les médecins s’opposent généralement à l’étatisation de la médecine. De leur côté, les possédants, protestent contre les taxes croissantes que la réalisation du programme fait entrevoir. Pour ceux qui profiteront d’une nouvelle mesure sociale sans en payer les frais, l’idée paraît excellente. Quoi qu’on en pense, on ne peut rester indifférent et il faut remercier monsieur Gravel de nous avoir rappelé le cas de l’Angleterre à une époque où, au Canada, on évolue rapidement vers l’assurance-maladie et accident obligatoire. – A.