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Volume 44, Number 3, 2020 Devenir-plante : enlacements et attachements Becoming-Plant: Entanglements and attachments Volverse-planta: Entrelazos y enlaces Guest-edited by Julie Laplante and Florence Brunois-Pasina
Table of contents (28 articles)
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Présentation. Entre dormance et efflorescence en anthropologie : l’onthos du végétal en question
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Lycurgue enlacé par la vigne : réflexions sur les matières végétales et animales dans l’imaginaire grec antique (essai)
Pascal Luccioni
pp. 51–66
AbstractFR:
Un rapide coup d’oeil à la culture populaire des comics tend à montrer qu’on n’y était pas souvent transformé en plante (peut-être est-ce en train de changer). Au contraire, les mythes grecs donnent beaucoup d’exemples de ces métamorphoses. Cette différence dans les modes de transformation est-elle liée à une particularité ontologique, à une particularité dans le rapport à l’intériorité de la plante comme Autre ? Il nous semble plutôt que c’est une matérialité commune qui permet la transformation. Ce qui signale cette propriété commune à tout le vivant, c’est entre autres un même comportement en présence de chaleur, ce qu’on appelle la « coction » (pepsis), une lente cuisson qui affecte tant les plantes que les animaux et que nous voyons se développer depuis la Collection hippocratique, à travers l’aristotélisme, jusqu’à la médecine de l’époque impériale. Corroborent cette notion d’un « opérateur chimique universel » tant les liens entre animaux et végétaux dans le pharmakon que le rôle important joué par les lianes dans l’imaginaire de l’Antiquité, à la fois comme ornement végétal (couronne), comme remède et comme aliment printanier. Tout ceci nous conduit sur le chemin d’une compréhension du végétal qui est bien éloignée de la nôtre et qui, au moins quand il s’agit de percevoir comment il est dans le temps, semble parfois plus riche.
EN:
People are not often transformed into plants in contemporary popular culture (though this might be currently changing). In Greek myths, on the contrary, this was very often the case. Is this caused by a peculiar ontology, a specificity concerning the interiority of plants as Others? It would rather seem to us that a similarity in material nature is at stake. A clue lies in a common way of reacting to heat, what they called “coction” (gk. pepsis), a slow cooking which affects both plants and animals. We hear about coction in the Hippocratic Corpus, then through Aristotelism down to Imperial medicine. This idea of a “common chemical operator” is strengthened, on the one hand, by links between plants and animals in the pharmakon, on the other hand, by the importance of creepers and vines in antiquity, as ornaments, as medicine, and as seasonal food. All these elements lead us to a comprehension of plants which is very far from ours, but maybe sometimes richer, in as much as it allows us to see plants as bodies growing through time.
ES:
Una rápida ojeada a la cultura popular de los cómics tiende a mostrarnos que no es muy frecuente verse transformado en planta (tal vez eso está cambiado). Al contrario, los mitos griegos ofrecen muchos ejemplos de ese tipo de metamorfosis. ¿La diferencia en los modos de transformación estará ligada a una particularidad ontológica, a una particularidad en la relación con la interioridad de la planta en tanto que Otro? Creemos más bien que es la materialidad común la que permite la transformación. Lo que indica esta propiedad común a todo lo vivo es, entre otras, el mismo comportamiento ante la presencia de calor, denominado «cocción» (pepsis), un cocimiento lento que afecta tanto a las plantas como a los animales y que cuyo desarrollo puede constatarse desde la Colección hipocrática, a través del aristotelismo hasta la medicina de la época imperial. La noción de un «operador químico universal» ha sido corroborada tanto por las ligas entre animales y vegetales en el Pharmakon, como por el importante papel que juega la hiedra en el imaginario de la Antigüedad, en tanto que adorno vegetal (corona) que remedio y alimento de primavera. Todo esto nos conduce hacia una comprensión de lo vegetal bastante alejada de la nuestra, y que, al menos cuando se trata de percibir como es en el tiempo, aparece como mucho más fértil.
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Entre « silence » et expression : les plantes chez les nomades tibétains
Gillian G. Tan
pp. 67–89
AbstractFR:
Les éleveurs nomades du plateau tibétain sont connus pour leur mode de vie axé sur l’élevage et leurs relations avec les animaux qui en découlent, principalement les yacks. Lorsqu’il s’agit des plantes, l’attention des chercheurs tend à se concentrer sur les aspects pratiques de la vie, à savoir les animaux domestiques, le régime alimentaire et la médecine. De ce point de vue, les éleveurs du Tibet ont une grande variété d’interactions avec des plantes qui non seulement apportent un complément à leur existence sur le plateau, mais leur permettent de la poursuivre. En dépit de cette attention et de ces connaissances pragmatiques, les nomades tibétains entretiennent d’autres relations avec des plantes, qualifiées de « sacrées » d’un côté et de « créatives » de l’autre. Les plantes sont sacrées — et par conséquent ne doivent pas être utilisées — lorsqu’elles poussent près des sources considérées comme la demeure des lu, créatures des eaux serpentiformes, et lorsque la plante elle-même est reconnue comme sacrée. Certaines plantes sont aussi le support de l’expression créative lorsque, par exemple, les femmes et les enfants se lancent dans des interactions et des activités imaginatives avec certains types de fleurs. Ces interactions moins soulignées avec les plantes élargissent notre compréhension des relations entre les nomades et les plantes sur le plateau tibétain, ces relations allant au-delà de ce qui est simplement utile ou nécessaire.
EN:
Nomadic pastoralists of the Tibetan plateau are well known for a way of life focused around animal husbandry and corresponding relationships with animals, primarily yaks. Where plants are concerned, attention tends to be framed in relation to the practicalities of life, namely domestic animals, diet, and medicine. In this regard, Tibetan pastoralists have wide-ranging interactions with plants that not only supplement but also enable their continued existence on the plateau. Notwithstanding this pragmatic attention and knowledge, Tibetan nomads have additional relationships with plants expressed as ‘sacred’ on the one hand and ‘creative’ on the other. Plants are sacred—and therefore not to be used—when they grow close to springs thought to be the dwelling of lu, serpent-like water beings, and when the plant itself is marked as sacred. Plants are also the medium of creative expression when, for example, women and children engage in imaginative interactions and activities with certain kinds of flowers. These lesser-emphasized interactions with plants open up our understanding of nomad-plant relationships on the Tibetan plateau beyond those of use and necessity.
ES:
Los pastores nómadas del altiplano tibetano son famosos por su modo de vida centrado en el pastoreo y sus relaciones concomitantes con los animales, principalmente los yacks. Cuando se trata de plantas, la atención tiende a concentrarse en los aspectos prácticos de la vida, es decir, los animales domésticos, el régimen alimenticio y la medicina. Desde este punto de vista, los pastores del Tíbet tienen una gran variedad de interacciones con las plantas que no solamente aportan un complemento a su existencia sobre el altiplano, sino que les permiten perpetuarla. A pesar de dicha atención y conocimientos pragmáticos, los nómadas tibetanos mantienen otras relaciones con las plantas calificadas por un lado de «sagradas» y por el otro de «creativas». Las plantas son sagradas — y por lo tanto no debe ser utilizadas — cuando crecen cerca de las fuentes consideradas como la morada de los lu, criaturas de las aguas serpentiformes, y cuando la planta en reconocida como sagrada. Ciertas plantas también son el sustrato de la expresión creativa cuando, por ejemplo, las mujeres y los niños se lanzan en interacciones y actividades imaginativas con ciertos tipos de flores. Dichas interacciones menos evidentes con las plantas, amplían nuestra comprensión de las relaciones entre los nómadas y las plantes del altiplano tibetano, relaciones que van más allá de lo que es simplemente útil o necesario.
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Culture du manioc au Congo-Kinshasa : enchevêtrements des formes de vie
Jean-Claude Mboka Ingoli
pp. 91–108
AbstractFR:
D’une extrémité à l’autre du paysage Maringa-Lopori-Wamba, au nord-ouest du Congo-Kinshasa, les agriculteurs bongando et mongo cultivent le manioc dans les champs familiaux aménagés à la lisière des plantations abandonnées d’héritage colonial. Par le biais de ces écologies simplifiées aujourd’hui en résurgence, différentes expériences nous guident vers des possibilités de vie du manioc cohabitant avec d’autres organismes humains et non humains. Dès l’aménagement de l’espace à cultiver et jusqu’à la plantation des boutures, des formes d’attachement, sous forme d’alliances et de liens affectifs, s’instaurent entre les humains et le manioc ainsi qu’avec tous les autres êtres visibles et invisibles, potentiellement engagés dans le devenir du cultigène. Les humains s’entourent d’alliés de la vie, ancêtres et génies, et de forces latentes, animales et végétales, qu’ils peuvent éveiller par un usage adéquat de la parole. D’un village à l’autre, la culture du manioc est un enchevêtrement de formes de vie qui fait entrer les humains dans un mouvement continu de vie, en développant une proximité affective avec les plantes et en s’harmonisant avec d’autres lignes de vie, selon divers mouvements rythmiques destinés à les connaître et à les approcher.
EN:
Across the Maringa-Lopori-Wamba Landscape in northwestern Congo-Kinshasa, Bongando and Mongo farmers, grow cassava in organized family fields on the edge of abandoned plantations of colonial heritage. Through these simplified ecologies now in resurgence, different experiences guide us towards the possibilities of existence and survival of manioc in cohabitation with other human and non-human organisms. From the clearing of the space to be cultivated to the planting of cuttings, forms of attachment, in the form of alliances and emotional bonds, are established between humans and cassava and all other visible and invisible beings potentially involved in the future of the crop. Humans surround themselves with allies of life, ancestors and geniuses, and with latent forces, animal and vegetable, which they can awaken through the proper use of speech. From one village to another, manioc cultivation is a tangle of life forms that brings humans into a continuous movement of life, developing an affective closeness with the plants and engaging with other life lines according to various rhythmic movements dedicated to getting to know and approach them.
ES:
De un extremo al otro del paisaje Maringa-Lopori-Wamba, en el noroeste del Congo-Kinshasa, los agricultores bogando y mongo cultivan la yuca en las parcelas familiares situadas en los márgenes de las plantaciones abandonadas del legado colonial. En el marco de esas ecologías simplificadas actualmente resurgentes, diferentes experiencias nos conducen hacia posibilidades de vida de la yuca en cohabitación con otros organismos humanos y no humanos. Desde el acondicionamiento del terreno para cultivar hasta la siembra de esquejes, se instauran formas de apego bajo la forma de alianzas y de vínculos afectivos entre los humanos y la yuca, así como con todos los seres visibles e invisibles potencialmente involucrados con el devenir del cultígeno. Los humanos se rodean de aliados, ancestros y genios, de fuerzas latentes, animales y vegetales que pueden atraer mediante el uso adecuado de la palabra. De un pueblo al otro, el cultivo de la yuca es un entrelazamiento de formas de vida que introduce a los humanos en un movimiento continuo de vida, desarrollando una cercanía emocional con las plantas y armonizando con otras líneas de vida, según diversos movimientos rítmicos destinados a conocerlas y vincularse.
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« Elle sera donc odeur de rose, d’oeillet, de jasmin, de violette » : l’attention au végétal et l’institution des collectifs, de Condillac à Descola et retour
Aliènor Bertrand
pp. 109–128
AbstractFR:
Cet article a pour but de montrer comment l’attention au végétal a été au coeur de l’une des contestations historiques les plus fortes du régime de séparation dualiste des Modernes. L’oeuvre d’Étienne Bonnot de Condillac combine ainsi un déplacement majeur de l’attention métaphysique aux plantes, de l’oeil à l’odeur, avec une enquête générale sur l’origine du langage. Cette combinaison érige les formes de la sensibilité en condition de l’institution. Le repérage de cette combinaison permet d’engager un dialogue avec l’oeuvre de Philippe Descola concernant la matrice ontologique générative des collectifs. Ce chemin de Condillac à Descola et retour n’est pas spéculatif : il s’enracine dans la mémoire affective de l’odeur des fleurs, qui sert ici de point archimédien au renversement du dualisme. Reste alors à savoir comment les plantes contribuent à l’institution des collectifs ou, au contraire, y résistent.
EN:
This article aims to show how attention to the plant has been at the heart of one of the strongest historical contestations of the dualistic separation regime of the Moderns. Étienne Bonnot de Condillac’s work thus combines a major shift in the metaphysical attention to plants, from the eye to the smell, with a general inquiry into the origin of language. This combination raises the forms of sensibility in condition of the institution. The identification of this combination allows a dialogue with the work of Philippe Descola about the generative ontological matrix of collectives. This path from Condillac to Descola and back is not a speculative one: it stems in the affective memory of the smell of flowers, which serves here as an Archimedean point against dualism. The question then arises as to how plants contribute to the institution of collectives, or, to the contrary, resist it.
ES:
El objetivo de este artículo es mostrar cómo el interés por lo vegetal ha estado en el centro de una de las controversias históricas más fuertes del régimen de separación dualista de los Modernos. La obra de Etienne Bonnot de Condillac conjunta un vuelco importante del interés metafísico hacia las plantas, de la vista al olor, con una inquisición general sobre el origen del lenguaje. Esta combinación erige las formas de la percepción en condición de instituir. La identificación de esta combinación permite entablar un dialogo con la obra de Philippe Descola sobre la matriz ontológica generativa de colectividades. El camino de Condillac a Descola y de regreso no es especulativo: se funda en la memoria afectiva del aroma de las flores, que aquí sirven de punto arquimediano a la subversión del dualismo. Resta por saber cómo las plantas contribuyen al establecimiento de colectividades o, al contrario, se resisten.
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Le chamanisme shipibo à l’épreuve de la modernité : guérir les maladies des Occidentaux par une forme de socialisation par les plantes
Doriane Slaghenauffi
pp. 129–148
AbstractFR:
Le chamanisme shipibo (Amazonie péruvienne) exerce aujourd’hui un attrait tout particulier pour une clientèle nouvel âge occidentale en quête d’expériences hallucinogènes — ce qui, à première vue, serait à l’origine d’une certaine forme d’acculturation de l’institution « traditionnelle ». Or, l’analyse de la cure thérapeutique réservée aux touristes occidentaux, de même que les dispositifs de traduction et d’appropriation de composantes modernes telles que la médecine allopathique, semblerait plutôt mettre en relief une certaine forme de résilience, de la part des chamanes shipibo, par le biais de la mise en avant du règne végétal dans les thérapies. En effet, les plantes utilisées seraient capables d’« indigéniser » le corps du patient occidental dans un but curatif, mais aussi afin de faire subir au touriste une forme de socialisation par les plantes. Une telle action constituerait une réponse aux bouleversements que connaît aujourd’hui la société shipibo dans le contexte de la globalisation.
EN:
Shipibo shamanism (Peruvian Amazon) now has a particular appeal to a Western New Age clientele in search of hallucinogenic experiences, which, at first glance, would be the origin of some form of acculturation of the “traditional” institution. However, the analysis of the therapeutic cure reserved for Western tourists, as well as the mechanisms of translation and appropriation of modern components such as allopathic medicine, would seem to rather appear to emphasize a certain form of resilience, on the part of shipibo shamans, through the promotion of the vegetable kingdom within therapies. Indeed, the plants used would be able to “indigenize” the body of the Western patient for a curative purpose, but also to make the tourist undergo a form of socialization by plants. Such action would be a response to the upheavals that shipibo society is experiencing today in the context of globalization.
ES:
El chamanismo Shipibo (Amazonia peruana) ejerce hoy un atractivo muy particular entre una clientela occidental new age en busca de experiencias alucinógenas, lo que, a primera vista, sería el origen de una cierta forma de aculturación de la institución «tradicional». Ahora bien, el análisis de la cura terapéutica destinada a los turistas occidentales, así como los dispositivos de traducción y apropiación de componentes modernos como la medicina alopática, parecerían más bien poner de relieve una cierta forma de resiliencia, por parte de los chamanes shipibo, a través de la promoción del reino vegetal dentro de las terapias. En efecto, las plantas utilizadas serían capaces de «indigenizar» el cuerpo del paciente occidental con fines curativos, pero también para someter al turista a una forma de socialización por las plantas. Tal acción constituiría una respuesta a los cambios que experimenta hoy la sociedad shipibo en el contexto de la globalización.
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De l’intelligence des plantes à celle des enfants : profils ethnographiques de l’expérience sensible du végétal dans les écoles buissonnières
Romain Simenel
pp. 149–170
AbstractFR:
Les enfants savent très bien reconnaître les plantes avec lesquelles ils peuvent acquérir certaines compétences culturelles et exercer certaines de leurs capacités mentales. Quelques-unes de ces plantes, comme le bouton-d’or ou la pâquerette, font l’objet de traditions enfantines qui se transmettent de génération en génération lors des « écoles buissonnières », ces moments où les enfants s’affairent à inventer, loin du regard des adultes, des activités pédagogiques et ludiques construites sur la base des relations qu’ils entretiennent avec les êtres de l’écosystème ambiant. Le gain intellectuel potentiel que les plantes peuvent apporter à l’esprit humain ne peut être compris sans prendre en compte le rôle de la plante et sa manière de se révéler aux enfants. Pour être choisie, la plante doit réunir un ensemble de formes particulières qui répondent aux attentes de l’esprit de l’enfant et présagent le développement de compétences particulières. De sorte qu’il est possible de s’interroger sur la nature du lien interactif entre l’intelligence de la plante et celle de l’enfant tissé lors de ces expériences sensibles, en prenant comme définition commune de l’intelligence la capacité à communiquer des formes. Pour entamer cette réflexion, cet article propose de focaliser l’attention sur les profils ethnographiques et botaniques de quelques-unes de ces plantes avec lesquelles les enfants apprennent à compter, à parler, à écrire, à aimer, à méditer… que cela soit dans les écoles buissonnières de la France, au Maroc, en Inde ou ailleurs.
EN:
Children are very good at recognizing plants with which they can learn certain cultural skills and exercise certain mental abilities. Some of these plants, such as the buttercup or daisy, are the subject of children’s traditions that are transmitted from generation to generation during forest schools, those moments when children let their imaginations run wild in contact with the beings of their environment. The intellectual potential that plants can bring to the human mind cannot be understood without taking into account the role that the plant plays in it and the way it reveals itself to children. In order to be chosen, the plant must combine a set of particular forms that meet the expectations of the child’s mind and which premeditate the development of particular skills. So it is possible to question the nature of the interactive link between the intelligence of the plant and that of the child developed during these sensitive experiences, taking as a common definition of intelligence, the ability to communicate forms. To inaugurate this discussion, this article proposes to focus attention on ethnographic profiles of some of the plants with which children learn to count, speak, write, love, meditate… whether in forest schools in France, Morocco, India and elsewhere.
ES:
Los niños saben muy bien reconocer las plantas con las cuales puede adquirir ciertas competencias culturales y ejercer ciertas capacidades mentales. Algunas de esas plantas, como el botón de oro o la margarita, forman parte de las tradiciones infantiles que se transmiten de generación en generaron durante las escuelas de pedagogía verde (écoles buissonnières), momentos en que los niños dan rienda suelta a su imaginación al contacto con los seres del ecosistema ambiente. El potencial intelectual que las plantas pueden aportar al espíritu humano no se puede comprender sin tomar en consideración el rol que en éste juega la planta y su manera en que se revela a los niños. Para ser escogida, una planta debe reunir un conjunto de formas particulares que respondan a las expectativas del espíritu infantil y que predeterminan el desarrollo de competencias particulares. Así pues, es posible examinar la naturaleza del vínculo interactivo entre la inteligencia de la planta y la del niño que se entreteje durante las experiencias sensitivas, tomando como definición común de la inteligencia la capacidad de comunicar formas. Par iniciar esta reflexión, el presenta articulo propone focalizar la atención en los perfiles etnográficos y botánicos de algunas de dichas plantas con las que los niños aprenden a contar, hablar, escribir, amar, meditar... ya sea en las escuelas de pedagogía verde en Francia, Marruecos, la India o en otras partes.
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Appel des plantes : joie de la forêt de Bassinglègè, Cameroun
Julie Laplante and Kañaa
pp. 171–193
AbstractFR:
Diverses relations humano-végétales se profilent au coeur des pratiques de l’Association pour la recherche en anthropologie de médecine traditionnelle (ARAM) camerounaise. Une approche anthropologique d’orientation phénoménologique et cosmologique du devenir est dessinée afin d’aborder ces modalités d’entrées en relation avec le végétal. L’article explore ces modes à travers trois espaces-temps permettant d’approfondir une compréhension du phénomène des intensités fluctuantes dans les relations humains-plantes. Dans le premier espace-temps, sur le site opérationnel de l’ARAM, dans le quartier Étoa, en périphérie de Yaoundé, au Cameroun, se trouvent des plantes utiles vivantes ou séchées accompagnant les pratiques de guérison quotidiennes. Les deuxième et troisième espaces-temps correspondent respectivement au site de la forêt reboisée et au site de la forêt ancestrale à proximité de l’antenne Lamal-Pouguè de l’ARAM, qui est située à quelque cent kilomètres au nord de la ville, en direction de Douala. Là, les plantes font appel au guérisseur ou le guérisseur les interpelle lui-même dans sa quête de remèdes. Des relations encore plus révérencielles avec le végétal s’instaurent, notamment avec les arbres ancestraux, desquels on peut puiser puissance et joie.
EN:
Diverse human-plant relations are maintained amidst the practices of the Cameroonian Association of Research in Anthropology of Traditional Medicine (ARAM). An anthropology of becomings in phenomenological and cosmological orientations is designed to address these lively modalities of entering in relation with the vegetal. The text explores these modes through three spatiotemporal figurations enabling to comprehend the phenomena of fluctuating intensities in human-plant relations. In the first space-time in the operational site of ARAM in the district of Etoa of the periphery of Yaoundé, in Cameroon, useful live and dried plants take part in everyday healing practices. The second and third spatiotemporalities correspond respectively with the replanted forest and the ancestral forest at the proximity of ARAM’s Antenna (base) Lamal-Pouguè situated at some 100 km north of the city, in the direction towards Douala. There, plants call the healer, or he calls upon them in search of remedies. Even more reverential relations with the vegetal are established with ancestral trees, from which we can seek potency and joy.
ES:
Diversas relaciones humano-vegetales se perfilan en el seno de las actividades de la Asociación de investigación antropológica de las medicinas tradicionales (ARAM) de Camerún. Una perspectiva antropológica de orientación fenomenológica y cosmológica del devenir se perfila con el fin de abordar las formas de relacionarse con lo vegetal. Este artículo explora dichas formas a través de tres espacios-tiempos que permiten profundizar la comprensión del fenómeno de las intensidades fluctuantes en las relaciones humanos-plantas. El primer espacio-tiempo es el sitio operacional de la ARAM, en el barrio Étoa en periferia de Yaounde, en Camerún, donde se encuentran plantas útiles vivas o secas que se emplean en las prácticas curativas cotidianas. El segundo y tercero espacio-tiempo son, respectivamente, un sitio de bosque reforestado y a un sitio en el bosque ancestral cercano a la Antena Lamal- Pouguè de la ARAM, situada a unos cien kilómetros al norte de la ciudad, en dirección de Douala. Ahí, las plantas apelan al curandero o bien el curandero las interpela en búsqueda de remedio. Relaciones aún más respetuosas con lo vegetal se instauran especialmente con los árboles ancestrales, de los que se pueden obtener poder y felicidad.
Conférence / Conference / Conferencia
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Vertimus : dix thèses sur le devenir-plante
Michael Marder
pp. 195–206
AbstractFR:
En trois préambules et dix thèses, je considère la signification de « devenir-plante » en approfondissant le sens du devenir, de la végétalité et de leur imbrication mutuelle. Ces réflexions tournent, par ailleurs, autour de la figure de rotation dénotée dans le verbe latin vertere, même si elles remontent à la pensée grecque antique du devenir selon les voies parallèles de la métamorphose et du métabolisme, un changement de forme spatial et un changement temporel de trajectoire. La leçon pratique et philosophique de ces thèses est qu’il n’y a pas de devenir sans l’arrondi — sinon la circularité — du tournement ; qu’il ne s’agit pas d’une ligne directe d’ici à là, mais d’une route faite de détours et de va-et-vient (de l’être et du néant, de la progression ou de la digression dans une série et dans une boucle…) ; et que se tourner en (ou avec les) plantes est se tourner en (ou avec le) tournement, en osant devenir le devenir lui-même.
EN:
In three preambles and ten theses, I consider the meaning of “becoming-plant” by fleshing out the sense of becoming, of vegetality, and of their mutual imbrication. These reflections turn, moreover, around the figure of turning denoted in the Latin verb vertere, even as they reach back to the ancient Greek thinking of becoming along the parallel tracks of metamorphosis and metabolism, a spatial change of shape and a temporal change of trajectory. The practical and philosophical lesson of the theses is that there is no becoming without the rounding, if not the roundaboutness, of turning; that it is not a direct line from here to there but a route made of detours and a back-and-forth (of being and nothing, progression or digression in a series and in a loop…); and that to turn into (or with) plants is to turn into (or with) the turning, daring to become becoming itself.
ES:
En tres preámbulos y diez tesis, interrogo el significado de «volverse-planta» mediante el refuerzo del significado del volverse, de la vegetalidad y de su mutua imbricación. Estas reflexiones giran en trono de la figura del vuelco que designa el verbo latín vertere, reflexiones que remonta al pensamiento griego antiguo del volverse según las vías paralelas de la metamorfosis y del metabolismo, un cambio espacial de la forma y un cambio temporal en la trayectoria. La lección práctica y filosófica de estas tesis es que no hay volverse sin el redondeo, si la redondez de la curva; no se trata de un linea directa entre aquí y allá, sino de un itinerario hecho de retornos, de ir y venir (del ser y de la nada, de la progresión o de la disgresión en serie o en bucle…); y transformarse en (o con las) plantas, es transformarse en (o con el) vuelco, osando volverse el volverse mismo.
Hors thème / Off Theme / Al margen
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Un enjeu de reproduction sociale : le service domestique du point de vue d’employées de la côte sud-ouest de l’île Maurice
Colette Le Petitcorps
pp. 207–226
AbstractFR:
L’auteure examine la façon dont des employées domestiques font de la reproduction sociale de leur foyer et de leur communauté un enjeu des relations avec leurs employeurs à l’île Maurice. Le matériau empirique sur lequel est basé cet article est composé des discours d’une quinzaine de femmes recueillis dans une situation d’enquête dont les conditions de production sont retracées. L’analyse de leurs subjectivités dans le travail de service domestique articule le contexte des rapports sociaux de l’espace côtier du sud-ouest de l’île avec celui de la restructuration de l’économie sucrière mauricienne depuis les années 2000 et celui plus global de la nouvelle division internationale du travail reproductif. L’examen des relations de service domestique du point de vue de femmes employées domestiques conduit à explorer les multiples dimensions — économique, sociale, normative et culturelle — de la recherche de la reproduction sociale de leur foyer et de leur communauté dans la conjoncture actuelle. Il en émerge des dissidences à la domination.
EN:
The author examines the ways in which some women make an issue of the social reproduction of their household and community in their relations with their domestic employers in Mauritius. The object of study is based on empirical data that gathers the narratives of fifteen women encountered in a specific fieldwork situation, which is detailed. The analysis of their subjectivity on domestic service brings together different contexts: the social relationships of the southern-western coastal space of Mauritius, the Mauritian sugar economy restructuring since 2000 and the global division of reproductive work. The exploration of domestic service relations from the domestic workers’ point of view leads to examine the economic, social, normative and cultural dimensions of their quest for the social reproduction of their household and community in the current conjuncture. Hence lies in the offspring of dissidence to domination.
ES:
La autora examina la manera en que las mujeres trabajadoras domésticas transforman la reproducción social de su hogar y de su comunidad en un reto a las relaciones con sus patrones del servicio domestico en la isla Mauricio. El material empírico sobre el que se construyó este artículo está compuesto por los discursos de una quincena de mujeres, recolectado durante una investigación que traza las condiciones de reproducción. El análisis de las subjetividades en el trabajo de servicio doméstico articula el contexto de las relaciones sociales del espacio costero del suroeste de la isla con el de la restructuración de la industria azucarera mauriciana después de los años 2000, y la nueva división internacional del trabajo reproductivo. El examen de las relaciones de servicio doméstico desde el punto de vista de las mujeres trabajadoras domésticas lleva a explorar las múltiples dimensiones — económica, social, normativa y cultural — de la reproducción social de su hogar y de su comunidad en la coyuntura actual. Aparecen disidencia a la dominación.
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L’esthétique du don polynésien : les kātoanga tongiens comme « systèmes de prestations totales »
Aurélie Condevaux
pp. 227–246
AbstractFR:
Les discussions autour de l’Essai sur le don de Marcel Mauss ont largement continué d’alimenter la réflexion sur les échanges économiques en anthropologie au cours des dernières décennies. Des concepts clés de son oeuvre (« don », « contre-don », « réciprocité ») sont aujourd’hui critiqués, étant davantage perçus comme des barrières pour penser l’échange que comme des outils heuristiques. À partir de l’étude des cérémonies d’échange (Pacifique Sud), cet article examine la portée de l’expression « systèmes de prestations totales » pour désigner ces événements. La discussion s’appuie en particulier sur l’analyse de la place que la danse et la musique y occupent, une dimension parfois négligée de ces types de prestation.
EN:
The discussions about Marcel Mauss’s The Gift have largely continued to feed into the anthropological reflection on economic exchanges over the past decades. Key concepts of his work (“gift”, “counter-gift”, “reciprocity”) are nowadays criticized as barriers to thinking about exchange rather than heuristic tools. Based on the study of Tongan ceremonies of exchange (South Pacific), this article examines the scope of the term “total prestation systems” to refer to these events. The discussion is based in particular on an analysis of the place of dance and music in these ceremonies, a dimension that is sometimes neglected in these types of prestation.
ES:
Las discusiones en torno al Ensayo sobre el don de Marcel Mauss han seguido alimentando la reflexión sobre los intercambios económicos en antropología durante las últimas decenas. Los conceptos clave de su obra («don», «contra don», «reciprocidad») actualmente son criticados por haberse constituido en barreras más que en herramientas heurísticas para pensar el intercambio. A partir del estudio de ciertas ceremonias de intercambio (Pacifico del sur), este artículo examina el alcance de la expresión «sistema de prestaciones totales», para designar dichos eventos. La discusión se basa particularmente en el análisis del lugar que ocupan la danza y la música, dimensiones a veces desatendidas de dicho tipo de prestaciones.
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L’universel concret : l’unité de l’homme et sa nature culturelle
Stéphane Vibert
pp. 247–267
AbstractFR:
Depuis une quarantaine d’années, le paradigme dominant de l’anthropologie se fonde sur une remise en question radicale de sa prétention « scientifique » à l’universalisme, associée tant à l’impérialisme politique de la colonisation qu’à une épistémologie aveuglément objectiviste et implicitement ethnocentriste. Pour autant, malgré ses postulats politiques (faire entendre la voix des subalternes), éthiques (le consentement des sujets étudiés et l’approche dialogique), méthodologiques (l’inclusion de l’observateur situé dans le champ d’observation), l’anthropologie dite « postmoderne » ne paraît guère pouvoir échapper à la nécessité de rendre compte d’une « vérité » — certes partiale et partielle — des situations vécues, des cultures et des identités existantes. Cette contribution vise à explorer de nouveau la tension épistémologique entre universalisme et relativisme, dans le but de montrer que celle-ci, afin d’être rendue féconde, doit être à la fois nuancée — privilégier l’un des deux pôles ne saurait contribuer à éliminer l’autre — et considérée comme indépassable — toute visée de vérité s’inscrivant à la fois dans un lieu limité et un horizon universel. La notion d’« universel concret » contribue à cerner les conditions de possibilité et d’expression de cette tension en décrivant la nature universellement culturelle de l’humain, sous les traits d’un être d’appartenance, toujours tissé de liens et médiations symboliques.
EN:
For forty years, the dominant paradigm of anthropology has been based on a radical questioning of its “scientific” claim to universalism, associated both with the political imperialism of colonization and with a blindly objectivist and implicitly ethnocentric epistemology. However, despite its political postulates (making the voice of subaltern heard), ethical (the consent of the subjects studied and the dialogical approach), methodological (including the observer located in the observation field), “postmodern” anthropology hardly seems able to escape the need to account for a “truth”—of course partial—about lived situations, existing cultures and identities. This contribution aims to explore again the epistemological tension between universalism and relativism, in order to show that the latter, to be made fruitful, should be both nuanced—favoring one of the two poles cannot help to eliminate the other—and considered as unsurpassable—any aim of truth taking place both in a limited place and in a universal horizon. The notion of “concrete universal” contributes to identify the conditions of possibility and expression of this tension by describing the universally cultural nature of the human being, in the guise of a being of belonging, always woven with symbolic links and mediations.
ES:
Desde hace unos cuarenta años, el paradigma dominante en antropología se funda en un cuestionamiento radical de su pretensión «científica» de universalismo, asociada tanto al imperialismo político de la colonización como a una epistemología indiscriminadamente objetivista e implícitamente etnocentrica. A pesar de sus postulados políticos (expresar la voz de los subalternos), éticos (el consentimiento de los sujetos abordados y el enfoque dialógico), metodológicos (la inclusión del observador en el campo de la observación), la antropología denominada «postmoderna» no parece poder escaparse a la necesidad de notificar una «verdad»— ciertamente parcial e incompleta —de las situaciones vividas, de las culturas y de las identidades existentes. La presente contribución busca nuevamente explorar la tensión epistemológica entre universalismo y relativismo con el fin de demostrar que, para volverla fructífera, tendrá que ser simultáneamente matizada— privilegiar uno de los dos polos no puede contribuir a eliminar el otro —y ser considerada como infranqueable— todo objetivo de verdad se inscribe a la vez en un lugar limitado y en un horizonte universal. La noción de «universal concreto» ayuda a identificar las condiciones de posibilidad y de expresión de esta tensión al describir la naturaleza universalmente cultural de lo humano, bajo los rasgos de la filiación, siempre constituida de relaciones y mediaciones simbólicas.
Comptes rendus / Book Reviews / Reseñas
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