Abstracts
Abstract
Over the past two decades, the history of early modern archives has been a topic of considerable interest among historians, and their research has drawn attention to the complex motives and commitments that inspired individuals, communities, and institutions to create, collect, preserve, and use archives in the early modern period. Their research also offers insights into what Eric Ketelaar has called the “tacit narratives of power and knowledge” woven into the formation, preservation, and use of archives and opens up new avenues for exploring the social history of archives. The English Protestant Reformation has provided the backdrop for some of this work, highlighting the ways in which post-Reformation libraries functioned as “polemical weapons” in political and religious struggles to control the historical narrative about the roots of the Reformation. The libraries built by the antiquarian collectors Matthew Parker and Robert Cotton in the 16th and 17th centuries furnish useful examples of the kinds of tacit narratives embedded in the selection, preservation, and use of post-Reformation manuscript collections. This article draws on the research undertaken by early modern historians into the collecting and compiling practices underpinning the formation and use of the Parker and Cotton manuscript collections to demonstrate how their work is helping to illuminate the tacit narratives embedded in early modern archives as well as broadening and deepening the social history of archives.
Résumé
Au cours des deux dernières décennies, l’étude des premières archives modernes représente un sujet d’intérêt important pour les historiennes et les historiens. Leurs recherches ont attiré l’attention sur les motivations complexes et les engagements ayant inspiré des individus, des communautés et des institutions à créer, à collecter, à conserver et à utiliser des archives du début de la période moderne. Leurs recherches offrent également un aperçu de ce qu’Eric Katelaar définit comme des « récits tacites de pouvoir et de connaissances, » tissés dans la formation, la conservation et l’utilisation des archives. Ces récits tacites offrent par le fait même de nouvelles opportunités d’exploration de l’histoire sociale des archives. La Réforme protestante anglaise fournit la toile de fond pour le développement de ce travail d’analyse qui se penche sur les façons dont les bibliothèques post-réformation évoluaient en tant que véhicules de polémiques dans les conflits politiques et religieux pour assumer le contrôle du récit historique sur les racines de la Réforme. Les bibliothèques érigées aux 16e et 17e siècles par les collectionneurs d’antiquités Matthew Parker et Robert Cotton offrent des exemples de types de récits tacites intégrés dans la sélection, la conservation et l’utilisation de collections de manuscrits de l’après-Réforme. Cet article s’appuie sur les recherches entreprises par les historiennes et les historiens du début de l’époque moderne sur les pratiques de collecte et de compilation d’information associées à la formation et à l’utilisation des collections de manuscrits de Parker et Cotton afin de démontrer comment l’exploration de leur travail contribue à faire émerger les récits tacites faisant partie des archives de l’époque prémoderne. Cette approche approfondit simultanément et élargit les horizons de l’histoire sociale des archives.