Abstracts
Abstract
During the 1950s, the Province of Manitoba microfilmed and then destroyed thousands of files created by the federal Department of the Interior’s Dominion Lands Branch (DLB). These records, dating from about 1870 to 1930, were transferred from the federal government to the province in the immediate post-war period. They were drawn from a group of more than 5.6 million files occupying 11,640 square feet of office space in downtown Ottawa. During the Second World War, the civil servants responsible for the DLB files were pressured by their superiors to destroy the files in order to free up space and filing cabinets. DLB officials, although not trained archivists, took their responsibility as custodians of the records seriously and sought to prevent the wholesale and indiscriminate destruction of the files. They were supported by archivists who considered the DLB files to be valuable historical documents on the colonization of Western Canada. Eventually, the conflict between preservation and destruction was resolved by dispersing the records; some were transferred to the western provinces and territories, while the remaining files were deposited in the Public Archives of Canada. The first files to be transferred were those related to lands in Manitoba. This article clarifies the provenance of the DLB’s Manitoba files and argues for their enduring value as records of the history of settler colonialism in the province while also revealing the role of non-archivist civil servants as custodians of government records in the mid- 20th century.
Résumé
Pendant les années 1950, la province du Manitoba a transféré sur format microfilm des milliers de dossiers créés par le Department of the Interior’s Dominion Lands Branch (DLB), pour ensuite détruire les documents originaux. Ces documents, qui datent d’environ 1870 jusqu’en 1930, avaient été transférés du gouvernement fédéral vers la province du Manitoba immédiatement après la Deuxième Guerre mondiale. Ils ont été extraits d’un groupe de documents comprenant plus de 5.6 millions de dossiers occupant 11 640 pieds carrés dans un espace de bureau situé au centre-ville d’Ottawa. Pendant la Seconde Guerre mondiale, afin de libérer de l’espace, les fonctionnaires de l’État responsables des dossiers du DLB ont subi des pressions de leurs supérieurs pour détruire les dossiers. Les officiers du DLB, qui ne détenaient pas de formation en archivistique, il faut le préciser, ont pris leurs responsabilités de gardiens des documents au sérieux et ont cherché à prévenir la destruction sans discernement des dossiers. Ils ont été soutenus par des archivistes qui considéraient les dossiers du DLB comme étant des documents possédant une importante valeur historique, particulièrement concernant la colonisation de l’ouest du Canada. Éventuellement, le conflit entre la préservation et la destruction a été résolu par la dispersion des documents; certains ont été transférés vers les provinces et territoires de l’ouest alors que les dossiers restants ont été déposés aux Archives publiques du Canada. Les premiers dossiers à être transférés ont été ceux qui concernaient des terres au Manitoba. Cet article clarifie la provenance des dossiers du DLB du Manitoba et plaide pour leur valeur durable en les présentant comme des documents témoignant de l’histoire du colonialisme d’occupation dans la province, en plus de révéler le rôle important de fonctionnaires de l’État comme gardiens de documents gouvernementaux dans la période du milieu du 20e siècle.