Abstracts
Résumé
Occupant les positions privilégiées de doctorantes et de mères, notre regard critique sur cette problématique nous amène à proposer une « anti-préparation » à la maternité en ce sens où les femmes devraient être appelées à déconstruire les croyances contraignantes entourant la maternité plutôt qu’à cumuler de nouvelles connaissances parfois contradictoires, souvent inutiles, et particulièrement anxiogènes. Cette « anti-préparation » ne constitue pas un appel à l’ignorance, mais elle encourage à pondérer la consommation de connaissances, dans la mesure où de telles connaissances sont génératrices de croyances qui effritent et surtout invisibilisent les forces intrinsèques des femmes. Bien que certaines informations entourant la maternité soient essentielles à connaitre, il nous semble nécessaire qu’une attention plus soutenue soit consacrée à l’autonomisation des mères ainsi qu’à la remise en question des normes dominantes qui, finalement, ne les servent pas toujours en première instance. Autrement dit, ce plaidoyer vise à ébranler la fonction autoritaire des savoirs médicalisés imbriqués aux normes capitalistes et patriarcales de la maternité vis-à-vis les forces intrinsèques des mères. En somme, par cet argumentaire, nous souhaitons ainsi promouvoir une approche non pas inclusive à cette commercialisation de la maternité, mais plutôt anti-oppressive en légitimant de façon conjointe les forces intrinsèques des mères et leurs croyances facilitantes qu’elles soient médicalisées ou tacites.
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