Abstracts
Résumé
Dans cet article consacré au Procès d’Oreste créé par Farid Paya et le Théâtre du Lierre, la chercheure étudie la façon dont cet auteur et metteur en scène français d’origine iranienne puise dans ce qu’Edgar Morin nomme une « Arkhe-Pensée » pour ordonner, à coups de mots, une ingénieuse allégorie de la folie. En s’interrogeant sur la représentation de la mania et de l’hybris, des termes grecs généralement traduits par « folie » et « démesure », elle montre comment l’univers dépeint par Paya se présente comme l’écho de sa propre conception musicale du théâtre, voire comme un carrefour de mémoires où texte, chorégraphies et polyphonies vocales sont des matériaux scéniques étroitement associés.
Abstract
In this article pertaining to the play Le procès d'Oreste (the Trial of Orestes), created by Farid Paya and the Théâtre du Lierre, the author is examining the manner in which this Iranian playwright and director draws from what Edgar Morin has called "Arkhe-Thought" ("Arkhe-Pensée") to organize through words a clever allegory of madness. By exploring the representation of mania and hybris, Greek terms which are generally translated into "madness" and "excess", she shall demonstrate how the universe as depicted by Paya can be seen as an echo of its own musical conception of the theatre, indeed as a crossroad of memories where text, choreography, and vocal polyphonies become closely linked theatrical material.