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Contexte

À l’instar de plusieurs pays occidentaux, le Canada accueille de nombreux professionnel(le)s formé(e)s à l’étranger (PFÉ) afin de répondre aux enjeux socioéconomiques comme le déclin démographique et la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée (Myles, 2021). À ce titre, la province canadienne du Québec accepte annuellement environ 50 000 personnes dans le cadre de son programme d’immigration permanente, dont plus de la moitié sont des travailleuses et des travailleurs qualifiés possédant un diplôme universitaire (Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration [MIFI], 2022). Si l’intégration professionnelle de ces personnes peut leur être profitable, elle peut aussi se révéler bénéfique pour leur milieu de travail et plus largement pour la société, au vu de la diversité des compétences théoriques, pratiques, linguistiques et culturelles présentes. Elles offrent entre autres un modèle d’inspiration pour les jeunes immigrantes et immigrants (Beynon, Ilieva et Dichupa, 2004) et jouent un rôle important dans l’économie et l’organisation sociale, rôle qui a d’ailleurs été mis en exergue lors de la pandémie (Batalova, Fix et Fernandez-Pena, 2021). En Europe, l’immigration prend un visage différent avec les politiques facilitant la mobilité entre États, par exemple celle des travailleuses et travailleurs détachés. Les flux migratoires amènent aussi nombre de personnes réfugiées et de sans-papiers (Hammamoun, 2022). De surcroît, les enjeux d’intégration ne sont pas du même ordre : ils sont souvent liés à une histoire coloniale qui a maintenu des valeurs et des coutumes communes au-delà des frontières européennes (Souleymane et Agbessi, 2021). Quoi qu’il en soit, les pays européens accueillent aussi de nombreux PFÉ. Aux États-Unis, l’immigration est plus ou moins fortement contrôlée selon le gouvernement en place, mais les travailleuses et travailleurs qualifiés demeurent les candidats qui obtiennent le plus facilement une entrée dans le pays, par le biais d’un visa de travail par exemple (Lazarus-Black et Globokar, 2015). Ainsi, les enjeux d’intégration des personnes de l’étranger souhaitant poursuivre leur carrière dans un autre contexte national que celui où a eu lieu leur formation d’origine débordent largement le contexte québécois et canadien et ils soulèvent des questions relatives aux dispositifs mis en place pour faciliter la (re)socialisation aux mondes universitaire et professionnel ainsi qu’aux stratégies mobilisées par les acteurs de ces milieux.

Même si les contextes migratoires diffèrent, reste que le processus de reconnaissance des compétences des PFÉ s’avère fort complexe et ne se fait pas sans heurts. Au Québec par exemple, l’étude des dossiers des PFÉ par un ministère ou par un ordre professionnel permet de prescrire à ces derniers un nombre de crédits universitaires et/ou des stages pour satisfaire aux exigences de leur discipline (Conseil Interprofessionnel du Québec [CIQ], 2021; Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur [MEES], 2020). Des dispositifs de formation sont offerts par les universités, comme les programmes de qualification ou d’actualisation (PAQ), et, dans certaines facultés voire certaines disciplines, la présence des PFÉ est significative (Perras, communication personnelle, 22 août 2023). Il convient de relever que ces apprenants se distinguent des autres étudiants : ils sont généralement plus âgés et ont souvent de ce fait des responsabilités familiales importantes; ils sont aussi fréquemment dans une situation économique précaire qui les oblige à occuper un emploi à temps partiel voire à temps plein; ils ne maîtrisent pas toujours la langue d’usage dans les universités, qui est généralement différente de leur langue maternelle, et enfin ils sont souvent sans réseau social établi sur lequel ils pourraient compter pour faciliter leur intégration socioprofessionnelle (Cruickshank, 2004; Lauzière Besner et Nadeau, 2018). Conséquemment, les PFÉ se trouvent vulnérabilisés sur plusieurs plans, comme celui de la conciliation entre le travail, la famille et les études (Kanouté, Darchinian, Guennouni Hassani, Bouchamma, Mainich et Norbert, 2020). Ils semblent aussi présenter des profils de réussite universitaire plus faible que la moyenne, car ils ne connaissent pas les manières d’apprendre ou d’étudier privilégiées dans leur nouvelle société d’accueil (academic shock, Hung et Hyun, 2010) (Burand, 2015; Lauzière et al., 2018). Pourtant, la présence de PFÉ dans les milieux universitaires et professionnels est importante, car ces personnes reflètent le caractère pluriethnique d’un pays comme le Canada. Ces personnes ont étudié à l’étranger et cumulé des expériences de travail avant d’immigrer, aussi ont-elles développé des compétences qui ne peuvent qu’enrichir les communautés d’accueil. Il est donc essentiel de comprendre leurs expériences de (re)qualification à la profession pour laquelle ils ont été initialement formés, afin de mieux soutenir les différents milieux qui les accueillent, et ce, d’autant plus que cette intégration est mise de l’avant dans les discours politiques et sociétaux mais qu’il demeure pertinent de valider la réelle prise en compte de leur bagage d’expériences.

Un grand nombre de travaux portent sur les personnes immigrantes qualifiées alors qu’elles sont en emploi dans leur pays d’accueil et ces travaux relèvent un ensemble de difficultés et de stratégies mises en oeuvre pour surmonter ces défis (Bédard et Macià, 2018; Mujawamariya, 2008; Neiterman et Bourgeault, 2015). Ceux qui traitent de la requalification sont surtout liés au domaine de la santé et portent notamment sur les rapports entre les ordres professionnels et les universités (Covell, Neiterman et Bourgeault, 2016; Morin, 2015). D’autres visent à évaluer les PAQ et les ressources mises à la disposition des PFÉ en vue de poursuivre leur carrière à la suite de leur immigration (Arain et al., 2017; Lauzière et al. 2018; Walsh et Brigham, 2008). Des chercheurs identifient aussi les facteurs qui freinent ou facilitent la persévérance des PFÉ dans le processus de requalification : ils relèvent que la culture et les pratiques institutionnelles de l’université sont opaques pour ces apprenantes et apprenants, ce qui engendre chez eux un stress d’acculturation académique (Kanouté et al., 2020). De plus rares travaux ont été réalisés sur les expériences en stage (Blain, 2015; Primeau 2014). Ils pointent surtout les difficultés des PFÉ dans la maîtrise des compétences professionnelles (Provencher, Lepage et Gervais, 2016; Kalu, Switzer-McIntyre, Quesnel, Donnelly et Norman, 2019 et 2021) tandis que d’autres éclairent les changements conceptuels survenus chez les PFÉ stagiaires (Chiang, Kim, Siu, White, Zhu, Switzer-McIntyre et Gibson, 2022; Duchesne, 2010; Hutchison et Jazzar, 2007; Kissau et King, 2014). Tous ces travaux mettent en lumière l’importance cruciale des expériences pratiques pour ajuster les savoir-faire au nouveau contexte de travail, car c’est sur le terrain de la pratique professionnelle que les compétences sont vraiment éprouvées (Demazière et Morrissette, 2020).

Cependant, centrés quasi uniquement sur les PFÉ, ces travaux sous-estiment l’importance de la communauté professionnelle d’accueil dans le phénomène de l’intégration (Bertheleu, 2012) : les acteurs institutionnels interrogés renvoient les défis des PFÉ stagiaires à une question de responsabilité individuelle plutôt que de responsabilité réciproque (Jacquet, 2020). Surtout, reposant sur un modèle d’acteur souvent déficitaire, l’attention portée aux conceptions individuelles des personnes interrogées laisse dans l’ombre le rôle joué par les interactions avec les partenaires professionnels, qui influencent pourtant l’ajustement des PFÉ en contexte de travail (Morrissette, Gagnon et Malo, 2020). Comme les PFÉ ne disposent pas de tous les repères nécessaires à l’intégration dans leur nouvelle communauté professionnelle, la reconquête d’une légitimité peut dépendre du potentiel resocialisant des interactions en formation ou en stage et des situations concrètes de travail. La sociologie des professions fait d’ailleurs l’objet de plusieurs ouvrages récents mettant de l’avant des études empiriques qui ont trait aux situations de travail, aux normes implicites qu’elles impliquent et à leur caractère socialisateur (Demazière, Morrissette et Zune, 2019).

Présentation du numéro

Ce numéro thématique met en relief les expériences d’immigration des PFÉ par l’analyse, d’une part, des processus institutionnels de leur certification professionnelle et, d’autre part, de leurs trajectoires d’intégration professionnelle. Il combine des recherches sur les PFÉ dans des disciplines ayant fait l’objet de peu d’attention jusqu’ici, comme le droit, et dans des contextes nationaux historiquement moins étudiés, comme celui de la Suisse. Des sensibilités critiques traversent les articles, afin de mettre en lumière certaines visions « déficitaires » des personnes immigrantes et de leur bagage professionnel : face aux normes et aux conventions des cultures professionnelles qu’ils intègrent, les PFÉ sont le plus souvent vus « en défaut de », sans égard à ce qu’ils peuvent apporter aux sociétés qui les accueillent. Les contributions de ce numéro font suite au symposium « La requalification ou l’actualisation des professionnelles et professionnels formés à l’étranger : stratégies personnelles et enjeux institutionnels » (coordonné par Joëlle Morrissette, Marlène Larochelle, Oumaïma Mahjoubi et Don Durvil Youyou) qui a eu lieu le 20 juin 2023 lors du Congrès international de l’ARIC (19e édition) et de l’ÉDIQ (2e édition) à l’Université Laval (Québec, Canada) et qui a rassemblé des participants venus d’Europe et des Amériques.

Le premier axe propose l’analyse de dispositifs de formation ou d’intégration à l’emploi à destination des PFÉ et porte également sur les enjeux pédagogiques, organisationnels et institutionnels qui les sous-tendent. Pour débuter, l’équipe multidisciplinaire composée de Joëlle Morrissette, Marlène Larochelle, Oumaïma Mahjoubi, Don Durvil Youyou, Nina Najman-Zaïkoff et Catherine Bélanger Sabourin a produit une recension des écrits au sujet de la requalification et de l’intégration des PFÉ dans les disciplines du droit, de l’éducation, de la physiothérapie et du travail social. Cet article constitue une mise en dialogue de quatre portraits de la littérature scientifique internationale, soulignant entre autres la complexité des démarches administratives et la difficulté à reconnaître les compétences développées dans d’autres contextes nationaux. Par une analyse en creux, la recension éclaire un manque flagrant de recherches portant sur les expériences pratiques, qui favorisent pourtant, entre autres, un apprentissage des conventions professionnelles et une recomposition de l’identité professionnelle des PFÉ. L’équipe relève finalement que, bien qu’ils aient des trajectoires différentes et qu’ils s’intègrent à des milieux aux caractéristiques spécifiques, les PFÉ partagent des vécus similaires : cela constitue une source importante d’information, pour les institutions universitaires et professionnelles, des défis d’intégration socioprofessionnelle et de ceux liés à la diversité culturelle en milieu de travail.

Ensuite, Saïdou Segueda présente le cas de la reconnaissance des acquis et des compétences des enseignantes et enseignants formés à l’étranger (RAC-EFE) au Québec, un processus accessible aux personnes ayant acquis de l’expérience en enseignement à l’extérieur de la province mais ne détenant pas autant de formation en psychopédagogie, afin qu’elles puissent obtenir le permis probatoire d’enseigner. Dans son article, il rend compte de son expérience au sein d’une équipe d’experts de l’Université de Montréal mandatés pour revoir de manière critique les outils d’évaluation de la RAC-EFE en vue d’en proposer de nouveaux. Reposant sur des approches interculturelles et sur la théorie des compétences, cette contribution propose une lecture comparative entre les outils d’évaluation ayant été employés depuis 2009-2010 et ceux développés par l’équipe pour être mis à l’essai en 2019-2020. Il met en exergue les raisons d’ordre éthique qui ont sous-tendu les modifications apportées aux anciens outils. Plus précisément, ce texte met de l’avant la prise en compte des enjeux liés à la diversité culturelle et migratoire qui ont guidé la relecture et le toilettage des anciens outils d’évaluation, tout en proposant une démarche RAC plus simplifiée et plus inclusive.

Dans une perspective institutionnelle et pédagogique, Séléna Lauzière, Chantal Besner et Dany H. Gagnon partagent leurs expériences à titre de responsables du Programme de qualification professionnelle en physiothérapie (QPP) instauré à l’Université de Montréal en 2014. Ils exposent les défis rencontrés et les pistes de solution mises en oeuvre par la faculté de physiothérapie pour optimiser le processus d’accompagnement offert aux PFÉ et ils présentent les principales retombées du programme en termes de taux de réussite, de durée des études et de taux de placement. Pour rendre compte de cette expérience, les auteurs puisent dans les données académiques récoltées au sein des neuf cohortes du programme et dans les réponses obtenues aux sondages annuels complétés par les étudiants ainsi que les superviseurs de stage. Différents défis ressortent, en particulier l’hétérogénéité de la formation antérieure des PFÉ, le degré de maîtrise de la langue française, la capacité à concilier les études, le travail et la famille et enfin la capacité d’adaptation au monde universitaire. Les pistes de solution qui ont été mises en oeuvre pour les surmonter afin d’optimiser le processus d’accompagnement sont expliquées et associées à l’optimisation du programme QPP.

Corinne Béguerie-Goddaert et Marie-Jeanne Blain s’intéressent aux personnes diplômées en médecine venues de l’étranger, en regardant de plus près leur trajectoire d’intégration professionnelle au Québec ainsi que la complexité du processus de reconnaissance de leurs compétences. Leur article se base sur deux recherches complémentaires, qui ont trait aux trajectoires de reconnaissance des compétences et d’intégration professionnelle de diplômés internationaux en médecine arrivés entre 1998 et 2009 (Blain, 2016) et entre 2008 et 2018 (Béguerie-Goddaert, 2022). Couplant des perspectives théoriques constructiviste-interactionniste et conventionnaliste, les chercheures présentent leur analyse sous la forme d’une typologie des trajectoires d’intégration et des expériences vécues des médecins au cours de leur parcours d’intégration. Il en ressort que le Collège des médecins ne serait pas le seul frein à la reconnaissance des compétences des médecins formés à l’étranger : les exigences de réussite à plusieurs examens universitaires, combinés à une résidence en médecine, peuvent mener à des trajectoires d’intégration professionnelle très variées.

Enfin, Altay Manço relate la conception, la mise en oeuvre et l’évaluation d’un dispositif de mise en emploi rapide dans le secteur hospitalier à Liège, en Belgique. Ce dispositif à destination d’un public issu de l’immigration extra-européenne, faiblement scolarisé et maîtrisant peu la langue française se base sur l’étude des manques quant à l’offre d’insertion en Wallonie à destination des travailleurs issus des migrations. Cette recherche-action, « Hospi’Jobs », propose ainsi une formation et un stage de 12 semaines en collaboration avec trois grands hôpitaux. Les objectifs spécifiques sont d’insérer les stagiaires par l’obtention d’un contrat, de créer de nouvelles compétences en insertion auprès des partenaires du projet et d’inciter les structures hospitalières à plus d’inclusivité. En conclusion, la mise en application du projet et l’évaluation des résultats conduisent à des recommandations éclairantes pour des contextes similaires, comme le tutorat en entreprise ou l’aide à la communication en contexte de diversité.

Le second axe porte quant à lui sur les expériences subjectives des PFÉ en interaction avec les contextes d’accueil, amenant à réfléchir à l’altérité au coeur de ce phénomène socioprofessionnel. Dans cette perspective, Jeanne Rey, Noémie Mathivat, Richard Mettraux et Delphine Etienne-Tomasini discutent des stratégies d’insertion professionnelle d’enseignantes et enseignants formés à l’étranger (EFE) en contexte suisse. Cette contribution présente dans un premier temps le dispositif local de reconnaissance des diplômes ainsi que les formations et les accompagnements offerts aux EFE à la Haute École pédagogique dans le comté de Fribourg. En mobilisant la notion d’incident critique, les auteurs analysent dans un second temps comment les EFE revisitent leur pratique au fil de leur parcours d’insertion professionnelle. Cette analyse conduit l’équipe à cerner les enjeux soulevés dans les récits d’insertion ainsi que les stratégies et ressources mobilisées par les EFE face à ces incidents. En conclusion sont abordés les enjeux pour la formation à l’enseignement, notamment quant à l’ancrage de ressources à l’interne ou à l’externe des établissements scolaires et des institutions de formation.

Enfin, Allison Gagné et Joëlle Morrissette offrent une lecture d’incidents critiques vécus par deux stagiaires en enseignement, originaires d’Afrique subsaharienne, en formation pratique dans l’école francophone ontarienne, et ce, à l’aune de l’interactionniste symbolique. Les compréhensions partagées portées par ces stagiaires issues de l’immigration et leur remise en question au contact de leur enseignante accompagnatrice soulignent l’effet du rapport hiérarchique, inhérent aux stages, notamment en ce qui a trait à la prise d’initiative et à la séparation entre la vie professionnelle et personnelle. Une analyse en deux phases fait valoir que les stagiaires issues de l’immigration se trouvent vulnérabilisées dans la confrontation de leur compréhension et de celle de leur enseignante accompagnatrice, dans un contexte d’évaluation de leurs compétences professionnelles. L’article se termine en suggérant, comme moyen de diminuer la vulnérabilité des stagiaires arrivant d’Afrique subsaharienne, les entrevues de co-analyse en dyade.

Perspectives

Les analyses mises en oeuvre dans ce numéro offrent un éclairage pertinent autant pour les communautés étudiantes dans les disciplines respectivement abordées que pour les équipes de recherche qui travaillent sur des questions d’intégration professionnelle ou d’immigration, pour les responsables des programmes universitaires qui accueillent les PFÉ, pour les personnes employées des organismes réglementaires – comme les ordres professionnels et les ministères – et pour les gestionnaires en position de décision au niveau gouvernemental dans le domaine de l’immigration.

Devant les enjeux de pénurie de main-d’oeuvre qualifiée et de renouvellement des populations, comment les gouvernements et les institutions s’adaptent-ils pour faciliter la (re)qualification des PFÉ? Entre autres choses, comment repensent-ils la reconnaissance de l’expérience acquise dans un autre contexte national? Sont-ils en mesure de reconcevoir leur rôle de médiateur culturel? Et, lorsqu’aucune formation ou aucun dispositif d’intégration professionnelle ne sont dédiés aux PFÉ, comment ces derniers arrivent-ils à décoder les façons de faire de leur nouveau milieu et réussissent-ils à s’intégrer harmonieusement? Qu’en est-il de leurs expériences concrètes sur le terrain, des obstacles rencontrés en interaction? Qu’en est-il des milliers de personnes réfugiées peu scolarisées qui immigrent en Occident? Quel genre d’emploi trouvent-elles et quels types de compétences apportent-elles aux secteurs qui les embauchent? Bref, ce numéro sert de tremplin pour alimenter de nouvelles programmations de recherche et de nouveaux projets de publication, en plus d’offrir un référent critique aux autorités gouvernementales et institutionnelles concernées.