Volume 45, 2009
Table of contents (13 articles)
Articles
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Earliest history of coal mining and grindstone quarrying at Joggins, Nova Scotia, and its implications for the meaning of the place name "Joggins"
Howard J. Falcon-Lang
pp. 1–20
AbstractEN:
The rich history of coal mining and grindstone quarrying at Joggins, Nova Scotia, prior to Lyell’s visit in 1842 is less well known than its subsequent history. Franquelin first observed coal there in 1686, and within little more than a decade Acadian coal mines had sprung up at the Coal Cliffs. Following the British acquisition of Nova Scotia in 1713, the coal mines attracted Captain Belcher and other New England traders, who loaded their ships with coal for sale in Boston. In 1731, eager to impose duty on this unregulated trade, the Nova Scotia Council sponsored a British coal mine at Joggins operated by Major Cope. Unable to safely load ships at the Coal Cliffs, Cope constructed a wharf and coal depot at Gran’choggin (present-day Downing Cove), seven miles to the north of the mine. It was by association with this depot that the Coal Cliffs later became known as Joggins. Cope’s coal mine survived less than eighteen months before the Mi’kmaq, aided and abetted by Acadians, destroyed the site in 1732. Following this episode, Acadians worked the Joggins coal mines until they fell under the control of British forces engaged in the Seven Years War in 1756. Subsequently, the Lords of Trade suppressed coal mining at Joggins, fearing it would harm British imports, and full-scale operations did not recommence until 1847. During this lull, the grindstone industry boomed. Beginning sometime before 1764, the principal stone quarries operated at Lower Cove, where the famous Blue-Grit was cut. Grindstone quarries were also worked on the Maringouin Peninsula and the two opposing sides of Chignecto Bay became known as the North and South Joggins.
FR:
On connaît moins bien le riche passé de l’extraction du charbon et de la pierre meulière à Joggins, Nouvelle-Écosse, avant la visite de Lyell en 1842, que son passé subséquent. Franquelin y avait observé du charbon pour la première fois en 1686 et en l’espace d’un peu plus d’une décennie, plusieurs mines de charbon acadiennes étaient apparues à Coal Cliffs. À la suite de l’acquisition de la Nouvelle-Écosse par les Britanniques en 1713, les mines de charbon ont attiré le capitaine Belcher et d’autres commerçants de la Nouvelle-Angleterre qui chargeaient leurs vaisseaux de charbon pour le vendre à Boston. En 1731, impatient d’imposer des droits sur ce commerce non réglementé, le Conseil de la Nouvelle-Écosse a parrainé l’exploitation à Joggins d’une mine de charbon britannique exploitée par le major Cope. Incapable de charger de façon sécuritaire les navires à Coal Cliffs, Cope construisit un quai et un dépôt de charbon à Gran’choggin (anse Downing actuelle), à sept milles au nord de la mine. L’association à ce dépôt a plus tard conféré à Coal Cliffs le nom de Joggins. La mine de charbon de Cope a subsisté moins de 18 mois jusqu’à ce que les Micmacs, aidés et soutenus par les Acadiens, détruisirent l’emplacement en 1732. Après cet épisode, les Acadiens ont exploité les mines de charbon de Joggins jusqu’à ce qu’elles tombent sous le contrôle des forces britanniques engagées dans la guerre de Sept Ans en 1756. Les lords du commerce ont subséquemment supprimé l’extraction du charbon à Joggins, par crainte qu’elle fasse tort aux importations britanniques, et l’exploitation à grande échelle n’a pas recommencé avant 1847. Pendant cette période d’accalmie, l’industrie de la pierre meulière a connu un essor notable. Les principales carrières de pierre ont commencé leurs activités dans les années ayant précédé 1764 à Lower Cove, où l’on extrayait le fameux grès dur bleu. Des carrières de pierre meule ont également été exploitées sur la péninsule Maringouin et les deux rives opposées de la baie Chignectou devinrent connues sous les noms de North et South Joggins.
[Traduit par la redaction]
Abstracts
Articles
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Insights into the Acadian orogeny, New England Appalachians:: a provenance study of the Carrabassett and Kittery formations, Maine
Michael J. Dorais, Robert P. Wintsch, Wendy R. Nelson and Michael Tubrett
pp. 50–71
AbstractEN:
The Central Maine Basin and Merrimack Trough are Silurian basins that formed adjacent to or were accreted to the Laurentian margin during the Acadian orogeny. The Early Devonian Carrabassett Formation of the Central Maine Basin and the Kittery Formation of the Merrimack Trough have major and trace element compositions indicative of a passive continental margin provenance, not unlike the older formations of the Central Maine Basin that are thought to have been derived from Laurentian sources. However, both the Carrabassett and Kittery formations have paleocurrent indicators of outboard sources. The Carrabassett Formation is one of the youngest formations of the Central Maine Basin and was deposited just prior to the Acadian orogeny. The Carrabassett and Kittery formations have major and trace element concentrations suggestive of passive margin turbidites derived from intermediate to felsic sources, inconsistent with a juvenile Avalonian provenance. The Carrabassett Formation contains detrital zircon grains that match the ages of peri-Gondwanan Ganderia. Unlike the dominance of positive bulk-rock εNd values that are characteristic of Avalonia, Ganderia has negative εNd values that are a better match for the negative εNd values of the Carrabassett and Kittery formations. However, Ganderia accreted to Laurentia during the Salinic orogeny, prior to the deposition of the Carrabassett Formation, and was basement to the sediments of the Central Maine Basin upon which the Carrabassett and other formations were deposited. Wedging of Ganderia by Avalonia during the initial stages of the Acadian orogeny may have uplifted Ganderia, forming highlands outboard of the Central Maine Basin that served as the source of the Carrabassett Formation sediments.
FR:
Le bassin central du Maine et la cuvette de Merrimack constituent des bassins siluriens s’étant formés le long de la marge laurentienne ou s’y étant accrétés au cours de l’orogenèse acadienne. La Formation du Dévonien précoce de Carrabassett, dans le bassin central du Maine, et la Formation de Kittery, de la cuvette de Merrimack, présentent des compositions en éléments majeurs et traces signalant une provenance d’une marge continentale passive, à l’instar des formations plus âgées du bassin central du Maine qu’on pense originaires de sources laurentiennes. Les formations de Carrabassett et de Kittery comportent toutefois des indicateurs de paléocourants de sources extérieures. La Formation de Carrabassett constitue l’une des formations les plus récentes du bassin central du Maine; elle s’est mise en place juste avant l’orogenèse acadienne. Les caractéristiques géochimiques et géochronologique des formations de Carrabassett et de Kittery pourraient par conséquent permettre l’identification du terrane de collision. Les formations de Carrabassett et de Kittery possèdent des concentrations d’éléments majeurs et traces évoquant les turbidites de marge passive en provenance de sources intermédiaires à felsiques, ce qui est contradictoire avec une origine avalonienne juvénile. La Formation de Carrabassett comporte des grains détritiques de zircon correspondant aux âges du Ganderia périgondwanien. Contrairement à la prédominance de concentrations εNd positives de roche en vrac caractéristiques d’Avalonia, Ganderia présentent des concentrations εNd négatives qui cadrent mieux avec les concentrations εNd négatives des formations de Carrabassett et de Kittery. Ganderia s’est toutefois accrété à Laurentia au cours de l’orogenèse salinique, avant le dépôt de la Formation de Carrabassett, et il a constitué le socle des sédiments du bassin central du Maine sur lesquels Carrabassett et d’autres formations se sont déposées. L’enfoncement d’Avalonia sous Ganderia au cours des stades initiaux de l’orogenèse acadienne pourrait avoir soulevé Ganderia, formant un massif à l’extérieur du bassin central du Maine qui a servi de source aux sédiments de la Formation de Carrabassett.
[Traduit par la redaction]
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Note:: A more precise radiocarbon age for an 8 m post-glacial sea-level stand at Cow Head, Newfoundland
Ian A. Brookes
pp. 72–73
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A Macroneuropteris scheuchzeri tree preserved in growth position in the Middle Pennsylvanian Sydney Mines Formation, Nova Scotia, Canada
Howard J. Falcon-Lang
pp. 74–80
AbstractEN:
Fossil plants preserved in growth position provide important insights into the architecture and ecology of ancient plants. Here I describe an upright tree of Macroneuropteris scheuchzeri rooted above the Point Aconi Coal in the Middle Pennsylvanian Sydney Mines Formation of Nova Scotia – the first example of an autochthonous pteridosperm described in the literature. The fossil tree has a sharply tapering trunk surrounded in its lower part by a large number of downward-recurved senescent petioles, which form a skirt. Petioles borne in an upright or horizontal position, interpreted as fronds that were still photosynthetically active when buried, are confined to the uppermost preserved part of the tree. Adapted to growth in rapidly aggrading coastal wetlands, the skirt of Macroneuropteris scheuchzeri probably acted to prop up the trunk while additionally trapping large mounds of mud around the base of the tree and stabilizing coastal wetlands. The tree had a sprawling habit and a maximum height of about 2 m. Similar, but smaller, trees found in adjacent beds probably represent juvenile specimens of the same species.
FR:
Les végétaux fossiles conservés dans leur position de croissance fournissent des renseignements précieux sur l’architecture et l’écologie des plantes anciennes. Je décris dans le présent document un Macroneuropteris scheuchzeri droit enraciné au‑dessus de charbon de Point Aconi dans la Formation du Pennsylvanien moyen de Sydney Mines, en Nouvelle‑Écosse – premier exemple de ptéridosperme autochtone décrit dans les ouvrages. L’arbre fossile possède un tronc nettement effilé entouré dans sa partie inférieure d’un grand nombre de pétioles sénescents recourbés vers le bas, qui forment une jupe. Des pétioles en position verticale ou horizontale, interprétés comme des frondes qui étaient encore actives sur le plan photosynthétique au moment de l’enfouissement, sont confinés à la partie la plus élevée de l’arbre conservée. Adaptée à la croissance dans les milieux humides côtiers d’alluvionnement rapide, la jupe du Macroneuropteris scheuchzeri servait probablement à maintenir le tronc et permettait en même temps d’emprisonner de gros monticules de boue autour de la base de l’arbre et de stabiliser les milieux humides côtiers. L’arbre, qui avait tendance à s’étendre, atteignait une hauteur maximale d’environ deux mètres. Des arbres semblables mais plus petits découverts dans des couches adjacentes représentent probablement de jeunes spécimens de la même espèce.
[Traduit par la redaction]
Abstracts
Articles
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New Brunswick and Nova Scotia:: the First Geological Field Trip by a North American College
Howard J. Falcon-Lang
pp. 95–109
AbstractEN:
The first known geological excursion by a North American college was conducted in 1835. Twenty staff and students belonging to Williams College — a liberal arts college in Massachusetts, USA — explored the geology bordering the Bay of Fundy in northeast Maine, New Brunswick and Nova Scotia. Led by two young professors of natural history, Ebenezer Emmons and Albert Hopkins, the party made extensive observations around Pasammaquoddy Bay, Saint John, Parrsboro, and Windsor, as well as more widely through the Minas and Cumberland basins. Although partly following in the footsteps of two pioneering Bostonians, Charles Jackson and Francis Alger, who had reconnoitred the region in the late 1820s, the Williams College party nevertheless made several original observations. One of most important was a study of the anatomy and paleoclimatic significance of permineralized plants from Joggins and Grindstone Island undertaken by Emmons. This was only the second study of its kind worldwide and later inspired William Dawson to do similar work. Largely overlooked by historians of geology, the Williams College expedition, which comprised a four-week voyage of about 1800 km, illustrates well the challenges and opportunities of geological field work in the early Nineteenth Century.
FR:
La première excursion géologique connue d’un collège nord‑américain a été réalisée en 1835. Vingt membres du personnel et étudiants du Collège Williams — collège d’arts libéraux du Massachusetts, Etats-Unis — ont exploré la géologie des bords de la baie de Fundy dans le nord‑est du Maine, au Nouveau‑Brunswick et en Nouvelle‑Écosse. Le groupe dirigé par deux jeunes professeurs d’histoire naturelle, Ebenezer Emmons et Albert Hopkins, a effectué de nombreuses observations dans les environs de la baie de Passamaquoddy, de Saint‑Jean, de Parrsboro et de Windsor, ainsi que dans des secteurs plus étendus à l’intérieur des bassins Minas et Cumberland. Même si le groupe du Collège Williams a en partie suivi les pas de deux pionniers de Boston, Charles Jackson et Francis Alger, qui avaient effectué une reconnaissance de la région vers la fin des années 1820, il a néanmoins fait plusieurs observations originales. L’une des plus importantes a été l’étude de l’anatomie et de l’importance paléoclimatique des végétaux minéralisés de Joggins et de l’île Grindstone réalisée par Emmons. Il s’agissait seulement de la deuxième étude du genre à l’échelle mondiale; elle a ultérieurement inspiré Williams Dawson à exécuter des travaux similaires. Largement négligée par les historiens de géologie, l’expédition du Collège Williams, qui a comporté un voyage de quatre semaines d’environ 1 800 kilomètres, illustre bien les défis et les possibilités qui s’offraient dans le domaine des travaux géologiques sur le terrain au début du 19e siècle.
[Traduit par la redaction]
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Detrital zircon ages from Neoproterozoic and Early Paleozoic conglomerate and sandstone units of New Brunswick and coastal Maine:: implications for the tectonic evolution of Ganderia
Leslie R. Fyffe, Sandra M. Barr, Susan C. Johnson, Malcolm J. McLeod, Vicky J. McNicoll, Pablo Valverde-Vaquero, Cees R. van Staal and Chris E. White
pp. 110–144
AbstractEN:
Detrital zircon ages were determined for conglomerate and sandstone samples from six fault-bounded belts in New Brunswick and coastal Maine. Formations sampled included the Martinon (Brookville belt), Flagg Cove (Grand Manan Island belt), Matthews Lake (New River belt), Ellsworth (Ellsworth belt), Calais (St. Croix belt), and Baskahegan Lake (Miramichi belt). Their maximum age of deposition is based on the youngest detrital zircon population and minimum age of deposition based on stratigraphic, paleontological, and cross-cutting intrusive relationships. The determined range of depositional ages are: Martinon between 602 ± 8 (youngest zircons) and 546 ± 2 Ma (age of cross-cutting intrusion); Flagg Cove between 574 ± 7 (youngest zircons) and 535 ± 3 Ma (age of cross-cutting intrusion); Matthews Lake between 539 ± 5 (youngest zircons) and 514 ± 2 Ma (age of overlying volcanic rocks); Ellsworth between 507 ± 6 (youngest zircons) and 504 ± 3 Ma (age of overlying volcanic rocks); Calais between 510 ± 8 (youngest zircons) and 479 ± 2 Ma (graptolite zone); and Baskahegan Lake between 525 ± 6 (youngest zircons) and 488 ± 2 Ma (graptolite zone).
All samples are dominated by Neoproterozoic (Gondwanan) zircon populations. The Early Paleozoic Matthews Lake, Ellsworth, and Calais formations contain main population peaks at 539 ± 5 Ma, 545 ± 4 Ma, and 556 ± 7 Ma, respectively, consistent with derivation mainly from magmatic rocks of the Brookville, Grand Manan Island, and/or New River belts, previously dated at ~553 to ~528 Ma. In contrast, the main peak in the Early Paleozoic Baskahegan Lake Formation is older at 585 ± 5 Ma. The main peak in the Neoproterozoic to Early Cambrian Flagg Cove Formation is at 611 ± 7 Ma with a secondary peak at 574 ± 7 Ma; the former was likely derived from locally exposed igneous units dated at ~618 to ~611 Ma. The Neoproterozoic Martinon Formation exhibits dominant peaks at 674 ± 8 Ma and 635 ± 4 Ma. Ganderian basement gneiss dated at ~675 Ma and intruded by plutonic rocks dated at ~584 Ma in the Hermitage Flexure of Newfoundland are possible sources for these older zircon components in the Martinon and Baskahegan Lake formations. Plutonic rocks in the New River belt dated at ~629 to ~622 Ma may be the source of the younger component in the Martinon Formation.
The samples also contain a small number of Mesoproterozoic, Paleoproterozoic, and Archean zircon grains, the latter as old as 3.23 Ga. The presence of zircons in the range 1.07 to 1.61 Ga is consistent with an origin along the peri-Gondwanan margin of Amazonia rather than West Africa. The general similarity of zircon provenance for samples from New Brunswick and coastal Maine suggests that all the Ganderian belts were part of a single microcontinent rifted from the Amazonian craton.
The Grand Manan Island and New River belts both record two distinct periods of Neoproterozoic arc magmatism (~629 to ~611 Ma and at ~553 to ~535 Ma) whereas the Brookville belt experienced only a single period of arc magmatism lasting from ~553 to ~528 Ma. These differences are attributed to migration of the younger period of arc magmatism further inboard into Ganderia due to shallowing of the subduction zone. A Penobscot rifted arc system is recorded in the New River and Ellsworth belts from ~514 to ~502 Ma, following migration of Ganderia into the widening Iapetus Ocean. The progressively younger depositional ages of the quartzose sandstone sequences of the Brookvlle belt (Martinon Formation), Grand Manan Island belt (Flagg Cove Formation) and New River belt (Matthews Lake Formation) can be attributed to these episodic periods of quiescence and arc activity along the convergent margin of Ganderia. Subsequent rifting of the Early Ordovician Meductic-Popelogan arc along a segment of the Ganderian margin led to the development of the Middle Ordovician Tetagouche back-arc volcanic activity in the Miramichi belt of central and northern New Brunswick.
FR:
On a déterminé par datation sur zircon détritique les âges d’échantillons de conglomérat et de grès provenant de six ceintures délimitées par des failles au Nouveau‑Brunswick et sur la côte du Maine. Les formations échantillonnées comprenaient Martinon (ceinture de Brookville), Flagg Cove (ceinture de l’île Grand Manan), Matthews Lake (ceinture de New River), Ellsworth (ceinture d’Ellsworth), Calais (ceinture de St. Croix) et Baskahegan Lake (ceinture de Miramichi). Le moment maximal de leur sédimentation est basé sur la population de zircons détritiques la plus récente et le moment minimal, sur les liens stratigraphiques et paléontologiques ainsi que sur les intrusions transversales. L’éventail défini des périodes de sédimentation s’établit comme suit : Martinon, entre 602 ± 8 (zircons les plus récents) et 546 ± 2 Ma (âge de l’intrusion transversale); Flagg Cove, entre 574 ± 7 (zircons les plus récents) et 535 ± 3 Ma (âge de l’intrusion transversale); Matthews Lake, entre 539 ± 5 (zircons les plus récents) et 514 ± 2 Ma (âge des roches volcaniques sus‑jacentes); Ellsworth, entre 507 ± 6 (zircons les plus récents) et 504 ± 3 Ma (âge des roches volcaniques sus‑jacentes); Calais, entre 510 ± 8 (zircons les plus récents) et 479 ± 2 Ma (zone de graptolites); et Baskahegan Lake, entre 525 ± 6 (zircons les plus récents) et 488 ± 2 Ma (zone de graptolites).
Tous les échantillons présentent une prédominance de populations de zircons néoprotérozoïques (gondwaniennes). Les formations du Paléozoïque précoce de Matthews Lake, d’Ellsworth et de Calais présentent les principaux sommets des populations à 539 ± 5 Ma, 545 ± 4 Ma et 556 ± 7 Ma, respectivement, ce qui correspond à une origine essentiellement en provenance des roches magmatiques des ceintures de Brookville, de l’île Grand Manan ou de New River, précédemment situées à environ 553 à 528 Ma. À l’opposé, le principal sommet de la Formation du Paléozoïque précoce de Baskahegan Lake remonte à plus de 585 ± 5 Ma. Le principal sommet de la Formation du Néoprotérozoïque au Cambrien précoce de Flagg Cove se situe à 611 ± 7 Ma, et un sommet secondaire, à 574 ± 7 Ma; le premier provient vraisemblablement d’unités ignées affleurant localement et datées à environ 618 à 611 Ma. Les sommets prédominants à l’intérieur de la Formation du Néoprotérozoïque de Martinon remontent à 674 ± 8 Ma et 635 ± 4 Ma. Le gneiss gandérien du socle, situé à environ 675 Ma et pénétré par des roches plutoniques d’un âge estimatif de 584 Ma dans la charnière d’Hermitage à Terre‑Neuve, constitue la source possible de ces composantes de zircons plus âgées à l’intérieur des formations de Martinon et de Baskahegan Lake. Les roches plutoniques de la ceinture de New River, datées à environ 629 à 622 Ma, pourraient représenter la source de la composante plus récente à l’intérieur de la Formation de Martinon.
Les échantillons renferment en outre un nombre modeste de grains de zircons du Mésoprotérozoïque, du Paléoprotérozoïque et de l’Archéen, les derniers ayant jusqu’à 3,23 Ga. La présence de zircons de l’ordre de 1,07 à 1,61 milliard d’années est compatible avec une origine du long de la marge périgondwanienne de l’Amazonie plutôt que de l’Afrique occidentale. La similarité générale de la provenance des zircons des échantillons du Nouveau‑Brunswick et du littoral du Maine permet de supposer que toutes les ceintures gandériennes faisaient partie d’un microcontinent unique s’étant détaché du craton amazonien.
Les ceintures de l’île Grand Manan et de New River consignent toutes deux deux périodes distinctes de magmatisme de type arc du Néoprotérozoïque (vers 629 à 611 Ma ainsi que vers 553 à 535 Ma), tandis que la ceinture de Brookville a connu seulement une période de magmatisme d’arc ayant duré d’environ 553 à 528 Ma. Ces différences sont attribuées à une migration de la période plus récente du magmatisme d’arc plus à l’intérieur de Ganderia en raison de l’exhaussement de la zone de subduction. Un système à arc de divergence de Penobscot est enregistré dans les ceintures de New River et d’Ellsworth vers 514 à 502 Ma, à la suite de la migration de Ganderia dans l’océan grandissant Iapetus. Les époques de sédimentation progressivement plus récentes des séquences de grès quartzeux de la ceinture de Brookville (Formation de Martinon), de la ceinture de l’île Grand Manan (Formation de Flagg Cove) et de la ceinture de New River (Formation de Matthews Lake) peuvent être attribuées à ces périodes épisodiques de quiescence et d’activité d’arc le long de la marge convergente de Ganderia. Une distension subséquente de l’arc de l’Ordovicien précoce de Meductic-Popelogan le long d’un segment de la marge gandérienne a mené au développement de l’activité volcanique d’arrière‑arc de l’Ordovicien moyen de Tetagouche à l’intérieur de la ceinture de Miramichi, dans le Centre et le Nord du Nouveau‑Brunswick.
[Traduit par la redaction]
Abstracts
Articles
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A model of horse mussel reef formation in the Bay of Fundy based on population growth and geological processes
David J. Wildish, Gordon B.J. Fader and D. Russell Parrott
pp. 157–170
AbstractEN:
From a total of 14 geological sediment provinces recognized in the Bay of Fundy only five: sand with bioherms, gravel/cobble, gravel /scallop bed, mottled gravel and glacio-marine mud were found to have significant populations of the horse mussel, Modiolus modiolus. Valve increment measures of annual growth rings in the early years of life of populations of these Bay of Fundy horse mussels, suggest that growth rates vary with the geological province where they are found. Horse mussel populations grow fastest on sand with bioherms, closely followed by those growing on gravel/scallop bed; the slowest growing are found on gravel/ cobble and mottled gravel geological provinces.
Multibeam bathymetry and backscatter data have been collected in an area of mussel reefs in the central part of the Bay of Fundy. The data indicates that the mussel reefs (bioherms) tend to occur on the eastern side of small, gravel covered, glacial ridges on the seabed and form a variety of single and multiple, long and short reefs that rise above the seabed up to 3 m high. They are always associated with sand in transport at the seabed in a variety of bedforms. A conceptual model of formation and location is presented that considers: current velocity and turbulence, well-mixed water masses, seabed morphology, sediment distribution and sediment transport, as causative factors.
FR:
D’un total de 14 classes de sédiments géologiques reconnues dans la baie de Fundy, seulement cinq (biohermes, gravier/galets, gravier/fond de pétoncle, gravier tacheté et boue glacio-marine) renfermaient des populations importantes de modiole Modiolus modiolus. Les mesures de l’augmentation valvaire des cernes d’accroissement annuels durant les premières années de vie des populations de modioles dans la baie de Fundy indiqueraient que les taux de croissance varient selon la classe de sédiment géologique où ils se trouvent. Les populations de modioles croissent plus rapidement dans le sable renfermant des biohermes, et la croissance est presque aussi grande chez les modioles présents dans les classes de sédiments composées de gravier/fond de pétoncles; la croissance la plus lente a été observée dans les classes de sédiments géologiques composées de gravier/galets et de gravier tacheté.
Des données ont été recueillies au moyen de la bathymétrie par secteurs et de la rétrodiffusion dans une zone de récifs de moules de la partie centrale de la baie de Fundy. Les données indiquent que les récifs de moules (biohermes) semblent se former sur le côté est de petites crêtes glaciaires recouvertes de gravier sur le plancher sous‑marin, et qu’ils forment divers récifs uniques et multiples, longs et courts, qui s’élèvent sur le plancher sous-marin jusqu’à une hauteur de trois mètres. Ils sont toujours associés avec le sable déplacé sur le plancher sous-marin dans diverses morphologies de fond. On présente un modèle conceptuel de la formation et de l’emplacement qui considère comme facteurs de causalité les éléments suivants : la vitesse et la turbulence actuelles, les masses d’eau homogènes, la morphologie du plancher sous-marin, la répartition des sédiments et les transports sédimentaires.
[Traduit par la redaction]
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Uranium occurrences in the Horton Group of the Windsor area, Nova Scotia and the environmental implications for the Maritimes Basin
Robert J. Ryan and Anne Marie O'Beirne-Ryan
pp. 171–190
AbstractEN:
Uranium enrichment occurs at numerous localities in the basin-fill units of the Maritimes Basin, and in the adjacent basement rocks in Atlantic Canada. The exploration model applied to the sandstone-hosted occurrences is that of a uranium roll-front, similar to the deposits of Texas and the western United States. The recognition of deeply weathered granitoid rocks below the unconformity of the Horton Group on the South Mountain Batholith, however, suggests an additional genetic link to regolith-related unconformity deposits, such as the Athabasca Basin of Saskatchewan. There is no doubt that roll-front type uranium mineralization occurs in Horton Group sandstone; however, the source of the uranium within the system may be related to weathered horizons in the basement rocks beneath the Horton Group and not exclusively the result of diagenetic change in the sandstone. Uranium occurrences are numerous in the type area of the Horton Group near Windsor, Nova Scotia. The most notable occurrence is at Three Mile Plains where Saarberg Interplan Canada Ltd. drilled over 40 diamond-drill holes from 1978 to 1981. Significant uranium mineralization is stratigraphically restricted to the top of the Horton Bluff Formation and base of the Cheverie Formation near the Horton Bluff-Cheverie unconformity. The uranium mineralization can be divided into two types: (1) carbon and pyrite-related quartz sandstone type and (2) hematite arkosic sandstone type. Although this paper deals primarily with uranium and associated elements from occurrences in the Windsor area, the regional nature of the pre-Carboniferous weathering episode and the areal extent of Horton Group strata throughout eastern Canada suggests that uranium enrichment is likely more widespread than has been documented currently in the Maritimes Basin. Particular note should be taken in areas that have uranium occurrences within granitoid basement rocks adjacent to Carboniferous basin-fill. Preliminary leaching experiments of the mineralized rocks indicate that uranium and radon are easily leached from the samples and entering into the present-day environment.
FR:
L’enrichissement d’uranium survient en de nombreux endroits des unités sédimentaires du bassin des Maritimes, ainsi que dans les roches du socle adjacent au Canada atlantique. Le modèle d’exploration utilisé dans les minéralisations des grès est celui du front de minéralisation d’uranium, semblable à celui des gisements du Texas et dans l’Ouest des États-Unis. L’identification de roches granitoïdes fortement altérées sous la discordance du groupe Horton, dans la formation de batholithe South Mountain, semble toutefois suggérer la présence d’un autre lien génétique avec des gisements discordants associés au régolite, comme ce que l’on peut observer dans le bassin Athabasca, en Saskatchewan. Nul doute que la minéralisation de front d’uranium est présente dans les grès du groupe Horton. Toutefois, la provenance de l’uranium dans le système pourrait s’expliquer par des horizons météorisés dans les roches du socle sous-jacent du groupe Horton et non pas uniquement par un changement diagénétique survenu dans les grès. Les minéralisations d’uranium sont nombreuses dans la région type du groupe Horton, près de Windsor, en Nouvelle-Écosse. La minéralisation la plus notable se trouve à Three Mile Plains, où l’entreprise Saarberg Interplan Canada Ltd. a réalisé 40 trous de forage au diamant entre 1978 et 1981. La minéralisation d’uranium d’importance est délimitée au plan lithologique à la strate supérieure de la Formation de Horton Bluff et à la base de la Formation de Cheverie, à proximité de la discordance Horton Bluff-Cheverie. La minéralisation d’uranium peut se répartir en deux catégories : (1) des grès quartzeux associés au carbone et à la pyrite; et (2), des grès arkosiques ayant subi une hématisation. Bien que ce document traite pour l’essentiel de l’uranium et des éléments connexes minéralisés dans la région de Windsor, la nature régionale de la météorisation survenue avant le Carbonifère et la superficie de la lithologie du groupe Horton dans tout l’est du Canada, portent à croire que l’enrichissement d’uranium est vraisemblablement plus répandu que ce qui a été établi jusqu’ici dans le bassin des Maritimes. Il conviendrait de porter une attention particulière aux secteurs où une minéralisation d’uranium est observée dans les roches granitoïdes du socle qui jouxtent les unités sédimentaires du bassin du Carbonifère. Des essais préliminaires de lixiviation des roches minéralisées indiquent que les échantillons d’uranium et de radon sont facilement lessivés dans l’environnement actuel.
[Traduit par la redaction]
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Inductive transfer applied to modeling river discharge in Nova Scotia
Daniel L. Silver, Ian S. Spooner and Lisa Gaudette
pp. 191–203
AbstractEN:
Effective watershed management requires accurate modeling of river discharge. Many years of data collection are often required to capture variations in seasonal trends and produce accurate predictive and descriptive models. In this study artificial neural networks that employ inductive transfer are used to develop models that predict the discharge (flow rate) of streams in Nova Scotia from weather data. The models use two days of weather data to predict the discharge for the following day. The objective is to show that transfer of knowledge from previously learned models for streams can be used to reduce the time and cost associated with collecting large amounts of data for modeling the discharge of a nearby river.
Results show that models developed using only 180 days of training data with transfer from related streams perform as well on independent test data as models constructed using five years of training data and no transfer. The results also show that a considerable variance in stream discharge and stream morphology can be accommodated and that the induced models may be acceptable for management of the resource when little data are available. There is scope for improving the method of transfer by taking into consideration the degree of relatedness between the streams, watersheds, and their associated climate conditions.
FR:
Une bonne gestion des bassins versants exige une modélisation exacte du débit fluvial. Il faut souvent de nombreuses années de collecte de données pour rendre compte des variations saisonnières et produire des modèles de prévision et des modèles descriptifs exacts. Dans le cadre de cette étude, des réseaux neuronaux qui font appel au transfert induit de données météorologiques sont utilisés pour prédire le débit de cours d’eau en Nouvelle-Écosse. Les modèles retenus reposent sur deux journées de données météorologiques pour la formulation de prévisions du débit pour le lendemain. Il s’agit d’illustrer qu’il est possible d’utiliser des connaissances tirées d’autres modèles de cours d’eau déjà établis et de réduire ainsi le temps et les coûts associés à la collecte de données de modélisation du débit d’une rivière proche.
Les résultats indiquent que les modèles établis qui se fondent uniquement sur 180 jours de données de formation et tirées d’autres cours d’eau apparentés donnent d’aussi bons résultats à l’aide des données d’essai indépendant que par les données de modèles établis à partir de cinq années de données de formation, sans transfert. Les résultats établissent par ailleurs qu’il est possible de rendre compte d’un écart considérable dans le débit et la morphologie des cours d’eau et que les modèles produits à l’aide de données préalables sont acceptables pour la gestion de la ressource s’il y a peu de données. Il serait possible d’améliorer ce transfert de connaissances en tenant compte du degré de similitude entre les cours d’eau, les bassins versants et les conditions climatiques connexes.
[Traduit par la redaction]
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Cleavages developed in mudstone during diagenesis and deformation:: an example from the Carboniferous (Tournaisian), southeastern New Brunswick, Canada
Adrian F. Park
pp. 204–216
AbstractEN:
The Weldon Formation of the Lower Carboniferous (Tournaisian) Sussex Group of southeastern New Brunswick consists of red mudstone intervals interbedded with red siltstone and fine-grained sandstone. Some of the mudstone intervals exceed 50 m in thickness and are deformed in such a way as to render bedding ambiguous. At two localities south of Moncton, these thick mudstone intervals carry two fracture cleavages that are almost perpendicular to each other, and perpendicular to bedding. In the Weldon Creek section these cleavages are particularly well preserved, and a clear timing relationship can be established. The second cleavage crenulates and transposes the first, which typically carries a slicken lineation where lithons are deformed by crenulation. Thin section and scanning electron microscope images reveal that these cleavages are defined by microveins of calcite, gypsum, and montmorillonitic clays with hematite and vivianite, and that there is some evidence for silica dissolution. At Belliveau Village, these two cleavages are largely disrupted by layer-parallel shear planes in the limb of the Belliveau syncline, indicating that they predated folding. The presence of primary diagenetic gypsum, primary carbonate cement in interbedded sandstone, and low equivalent vitrinite reflectance (%R) values in underlying oil shale (0.65–0.77) indicate that these cleavages formed below 100 °C during diagenesis rather than under anchizone conditions. Their presence reflects a bulk shortening parallel to bedding prior to fold development, and layer-parallel deformation during folding progressively destroyed them. These early cleavages are not precursors to slaty cleavage, and are essentially ephemeral features, though they could provide another anisotropy on which later cleavages might nucleate.
FR:
La formation de Weldon du Carbonifère inférieur (Tournaisien) du Groupe de Sussex, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick se compose d’intervalles de mudstone dans des stratifications de siltite rouge et de grès à grain fin. Certains de ces intervalles de mudstone ont plus de 50 m d’épaisseur et présentent une déformation telle que le litage semble ambigu. Dans deux localités au sud de Moncton, ces intervalles épais de mudstone comportent deux schistosités de fracture se présentant pratiquement à la perpendiculaire, l’une par rapport à l’autre, et également à la perpendiculaire de la stratification. Dans la section du ruisseau Weldon, ces schistosités sont particulièrement bien préservées et on peut en déduire très nettement une corrélation de périodicité. La deuxième schistosité donne lieu à une crénulation reportée à partir de la première schistosité, laquelle comprend une linéation de glissement classique dont les lithons ont été déformés par crénulation. Les images de lame mince et de MEB (microscope électronique à balayage) indiquent que ces schistosités se caractérisent par de petits filonnets de calcite, de gypse, et d’argiles de montmorillonite assortis d’hématite et de vivianite, et on peut également observer des traces de dissolution de silice. Au village de Belliveau, ces deux schistosités sont altérées de manière importante par des plans de cisaillement parallèles au litage dans le flanc du pli synclinal Belliveau, ce qui porte à croire que les schistosités sont antérieures à la formation du synclinal. La présence de gypse diagénétique primaire, de ciment carbonaté primaire dans le grès intercalaire, et d’une réflectance de vitrinite de faible équivalence (%R) dans le schiste bitumineux sous-jacent (0.65–0.77) semble indiquer que la formation de ces schistosités s’est opérée à une température inférieure à 100 °C au cours de la diagénèse, plutôt que pendant l’anchizone. Cette présence rend compte d’un raccourcissement des matières meubles parallèlement au litage, survenu avant la formation du synclinal, et d’une déformation parallèle au litage pendant la formation du synclinal, ce phénomène ayant entraîné leur destruction graduelle. Ces premières schistosités ne sont pas des indices d’un clivage ardoisier, car il s’agit pour l’essentiel de formations de nature éphémère, qui pourraient néanmoins produire une autre anisotropie susceptible de donner lieu à la nucléation d’autres schistosités.
[Traduit par la redaction]