Volume 43, 2007
Table of contents (15 articles)
Abstracts
Articles
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Sir Charles Lyell's travels in New Brunswick, Canada, in 1852
Randall F. Miller and Diane N. Buhay
pp. 36–44
AbstractEN:
Geologist Sir Charles Lyell made a brief visit to New Brunswick, Canada, during his 1852 visit to North America. Lyell traveled to Albert Mines during the peak of the albertite controversy, visited the Reversing Falls and graphite mines in Saint John, and took a steamboat trip up the Saint John River to Fredericton where he visited his friend, Lieutenant Governor Sir Edmund Head. Lyell's friendship with Head likely had a long-term effect on the development of geological sciences in New Brunswick and Canada. New Brunswick newspapers followed Charles Lyell's travels through the province and expressed hope that Lyell's observations on the geology of New Brunswick would cast a favourable opinion on the province's geological wealth and foster economic development.
FR:
Le géologue Sir Charles Lyell a effectué un bref arrêt au Nouveau-Brunswick, Canada, au cours de sa visite de 1852 en Amérique du Nord. Lyell s'est rendu à Albert Mines au moment culminant de la controverse au sujet de l'albertite; il a visité les chutes réversibles et les mines de graphite de Saint-Jean; et il a remonté en vapeur le fleuve Saint-Jean jusqu'à Fredericton, où il a rendu visite à son ami, le lieutenant-gouverneur Sir Edmund Head. L'amitié de Lyell et Head a probablement eu un effet de longue durée sur l'essor des sciences de la terre au Nouveau-Brunswick et au Canada. Les journaux du Nouveau-Brunswick ont suivi les déplacements de Charles Lyell à l'intérieur de la province; ils ont exprimé l'espoir que les observations de Lyell sur la géologie du Nouveau-Brunswick engendreraient une opinion favorable sur la richesse géologique de la province et qu'elles favoriseraient le développement économique.
[Traduit par la redaction]
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Thin-Skinned Debris Flows in Cape Breton Highlands National Park, Nova Scotia, Canada
Kimberly Wahl, Ian Spooner and David Colville
pp. 45–56
AbstractEN:
Landslides are common in Nova Scotia, particularly within the highly incised river valleys of the Cape Breton Highlands National Park. They have resulted in the modification of habitat and may pose considerable risk as both industrial and recreational use of this area intensifies. Field research focused on the investigation of debris flows that occur on the sides of incised river valleys where colluvium and till overlie grus, saprolite, and bedrock. The debris flows are complex events, which begin as thin translational slides or slumps and quickly evolve into debris flows. They are long and consistently narrow (< 20 m), commonly initiate just below the intersection of the valley wall and the Cape Breton Highlands peneplain, fail on slopes ranging from 27° to 48°, and denude no more than 1.5 m of the surface. Failed slopes are commonly unvegetated, with no observed association with large-scale surface depressions or gullies. Two common stratigraphic relationships on failed slopes are: 1) highly compacted, impermeable clay-rich lodgement till overlain by highly permeable colluvium and 2) impermeable weathered bedrock in the form of saprolite overlain by permeable colluvium. Both contact boundaries act as slip surfaces. Ground water accumulates at the colluvium/till interface within the activation zone producing an effective glide plane for initial translational movement. No specific triggering mechanisms were identified, though failure is likely associated with saturation and loading due to rainfall events and spring snowmelt; root decay and loss of soil strength associated with tree root failure from spruce budworm ( Choristoneura fumiferana Clem.) infestation may also be of importance.
FR:
Les glissements de terrain sont courants en Nouvelle-Écosse, en particulier à l'intérieur des vallées fluviales fortement encaissées du parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton. Ils ont entraîné la modification de l'habitat et pourraient poser un risque considérable au fur et à mesure que s'intensifie l'utilisation industrielle et récréative de cette région. Des recherches sur le terrain se sont attardées sur l'étude des coulées de débris présentes sur les versants des vallées fluviales encaissées où le colluvion et le till recouvrent la groise, le saprolite et le substrat rocheux. Les coulées de débris constituent des phénomènes complexes, qui commencent sous forme d'effondrements ou de glissements plans minces et qui évoluent rapidement en coulées de débris. Elles s'étendent en longueur et demeurent constamment étroites (< 20 mètres); elles apparaissent en général immédiatement en aval du point de rencontre de la paroi de la vallée et de la pénéplaine des hautes-terres du cap Breton; elles occasionnent des affaissements des pentes variant entre 27 et 48 degrés; et elles découvrent au maximum 1,5 mètre de la surface. Les versants affaissés sont communément dépourvus de végétation et on n'y observe aucune association avec des dépressions de surface ni des ravines à grande échelle. Les versants affaissés présentent deux liens stratigraphiques courants : 1) un till de fond riche en argile imperméable et tassé recouvert par un colluvion fortement perméable et 2) un substrat rocheux météorisé imperméable sous forme de saprolite recouvert de colluvion perméable. Les deux limites de contact représentent des surfaces de glissement. L'eau souterraine s'accumule dans la zone de contact du colluvion et du till à l'intérieur de la zone d'activation, produisant un plan glissant efficace pour le mouvement de translation initial. Aucun mécanisme de déclenchement particulier n'a été décelé, même si l'affaissement est probablement associé à une saturation et à un apport dû#xFB; aux épisodes pluvieux et à la fonte des neiges du printemps; la pourriture des racines et la perte de résistance du sol associée à la rupture des racines des arbres causée par une infestation de tordeuses des bourgeons de l'épinette ( Choristoneura fumiferana Clem.) pourraient également avoir une importance.
[Traduit par la redaction]
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Petrology, age, and tectonic setting of The Wolves Pluton:: implications for Appalachian terranes in the western Bay of Fundy region
Heather A. Wolczanski, Sandra M. Barr and Brent V. Miller
pp. 57–73
AbstractEN:
The islands known as The Wolves are located in the Bay of Fundy, approximately 10 km offshore from mainland southwestern New Brunswick. They are underlain by monzodiorite, gradational to diorite, quartz diorite, and quartz monzodiorite, and minor units of tonalite and quartz monzonite, herein termed collectively The Wolves Pluton. Finer grained dioritic xenoliths are abundant in all the units. Rare syenite dykes and scattered mafic dykes intrude the pluton. Samples from the monzodiorite unit have silica concentrations ranging from 47.6% to 59.6% (average 54.5%), whereas tonalite samples have higher SiO2 from 65.4% to 73.3% (average 69.6%) and two quartz monzonite samples have about 69% SiO2. Although finer grained, the xenoliths are generally similar in mineralogy and chemical composition (49.2–54.7% SiO2) to the dioritic part of the monzodiorite unit. Based on continuity and similarity of chemical trends and patterns, the monzodiorite, tonalite, and quartz monzonite, as well as the dioritic xenoliths, are interpreted to be co-magmatic. They constitute a calc-alkalic, I-type granitoid suite that likely formed in a subduction zone. A sample of monzodiorite from East Wolf Island yielded an Early Silurian U-Pb age of 436.4 ± 1.2 Ma, showing that The Wolves Pluton is not related to the Late Neoproterozoic to Early Cambrian plutonic rocks of the Caledonia, Brookville, and New River terranes, or of Grand Manan Island. They are older than Late Silurian-Devonian plutons of the Coastal Maine Magmatic Province. The best match in age is with Lower Silurian volcanic and granitic units of the Kingston terrane, although the rocks of The Wolves Pluton differ petrologically from the mainly fine-grained granite typically exposed in the Kingston terrane. Nevertheless, the similarity in age and inferred tectonic setting, as well as their similar positive epsilon Nd signatures, suggest that The Wolves Pluton might represent a deeper part of the Kingston volcanic arc. If so, the location of The Wolves Pluton apparently necessitates sinistral offset of the Kingston terrane to the southeast.
FR:
Les îles appelées The Wolves sont situées dans la baie de Fundy, à une dizaine de kilomètres au large de la partie intérieure du Sud-Ouest du Nouveau-Brunswick. Elles reposent sur une unité de jotunite passant graduellement à de la diorite, de la diorite quartzique et de la jotunite quartzique, accompagnée d'une unité secondaire de tonalite et d'adamellite, collectivement appelées dans le présent résumé le pluton The Wolves. Les xénolites dioritiques à grains plus fins sont abondants dans toutes les unités. De rares dykes syénitiques et des dykes mafiques dispersés pénètrent le pluton. Les échantillons de l'unité de jotunite renferment des concentrations de silice variant entre 47,6% et 59,6% (en moyenne 54,5%), tandis que les échantillons de tonalite comportent des concentrations supérieures de SiO2 variant entre 65,4% et 73,3% (en moyenne 69,6%) et que deux échantillons d'adamellite renferment environ 69% de SiO2. Même si les xénolites présentent des grains plus fins, ils ont généralement une composition minéralogique et chimique similaire (49,2 à 54,7% de SiO2) à la partie dioritique de l'unité de jotunite. S'appuyant sur la continuité et la similarité des tendances et des configurations chimiques, on interprète la jotunite, la tonalité et l'adamellite, tout comme les xénolites dioritiques, en tant qu'éléments comagmatiques. Ils constituent un cortège granitique de type intrusif, calco-alcalin, qui s'est probablement formé dans une zone de subduction. Un échantillon de jotunite de l'île East Wolf a donné par datation U-Pb un âge du Silurien précoce de 436,4 ± 1,2 Ma, ce qui révèle que le pluton The Wolves n'est pas apparenté aux roches plutoniques du Néoprotérozoïque tardif au Cambrien précoce des terranes de Caledonia, de Brookville et de New River ni à l'île Grand Manan. Les îles sont plus âgées que les plutons du Silurien tardif au Dévonien de la province magmatique de la côte du Maine. Le meilleur jumelage possible selon l'âge est celui avec les unités volcaniques et granitiques du Silurien inférieur du terrane de Kingston, même si les roches du pluton The Wolves diffèrent du point de vue pétrologique du granite essentiellement à grains fins typiquement dénudé dans le terrane de Kingston. La similarité de l'âge et le cadre tectonique présumé, ainsi que leurs signatures epsilon Nd positives similaires, laissent supposer que le pluton The Wolves pourrait représenter une partie plus profonde de l'arc volcanique de Kingston. Le cas échéant, l'emplacement du pluton The Wolves nécessite apparemment un décalage senestre du terrain de Kingston vers le sud-est.
[Traduit par la redaction]
Abstracts
Articles
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A Cordaixylon axis from well-drained alluvial plain facies in the Lower Pennsylvanian Joggins Formation of Nova Scotia
Howard J. Falcon-Lang
pp. 87–90
AbstractEN:
Plant remains showing preservation of cellular anatomy are rare in the Lower Pennsylvanian Joggins Formation of Nova Scotia. Here I report an anatomically preserved cordaitalean axis that shows endarch maturation and a sympodial vascular architecture. The specimen belongs to the morphogenus Cordaixylon, but in the absence of extraxylary tissue or attached fertile material, it cannot be assigned to a species. Together with a previously reported Mesoxylon axis with mesarch and non-sympodial vasculature, the new discovery demonstrates the existence of both major organizational types of cordaitalean at this locality. Previous reports have identified Cordaixylon as a plant that preferred peat mire environments. In this paper, the morphogenus is recorded from well-drained alluvial plain facies, thus extending knowledge of its ecological range.
FR:
Les vestiges de plantes présentant une préservation de l'anatomie cellulaire sont rares à l'intérieur de la Formation du Pennsylvanien inférieur de Joggins, en Nouvelle-Écosse. Je fais part dans les présentes d'un axe de cordaitaléen anatomiquement préservé qui affiche une maturation circulaire à partir de l'intérieur et une architecture vasculaire sympodiale. Le spécimen fait partie du morphogenre Cordaixylon, mais en l'absence de tissu extraxylaire ou de matière fertile y étant fixée, on ne peut pas le rattacher à une espèce donnée. La nouvelle découverte, conjuguée à un axe de Mesoxylon précédemment signalé qui comportait une vasculature non sympodiale à éléments en spirale internes, révèle l'existence des deux principaux types structuraux de cordaitaléens à cet emplacement. Des rapports antérieurs avaient défini le Cordaixylon en tant que plante préférant les environnements à bourbiers de tourbe. Le présent document fait état de l'observation du morphogenre d'un faciès de plaine alluviale bien drainée, ce qui étend notre connaissance de son aire de distribution écologique.
[Traduit par la redaction]
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A Study of the SP Geophysical Technique in a Campus Setting
A. M. Leitch and C. R. Boone
pp. 91–111
AbstractEN:
The self potential (SP) method is a simple and inexpensive geophysical surveying technique, which involves measuring electrical potentials on the surface due to charge separations in the subsurface. These charge separations can arise from a number of different physical and electrochemical processes, and hence interpretations tend to be qualitative. Small anomalies are typically neglected as transient, inexplicable, or uninteresting. In contrast, large negative anomalies associated with ore bodies are noted for their constancy. In this study, an area on the campus of Memorial University was repeatedly surveyed in order to determine which natural and anthropogenic features generated SP anomalies, and whether these anomalies were constant or transient. We found anomalies associated with a building, a buried metallic pipe, trees, and subtler ground variations. The locations of anomalies, both large and small, were notably unvarying over a period of days and weeks. The building always generated a significant negative anomaly, but the sign of other anomalies (including that associated with the pipe) and the magnitude of all anomalies varied with time. In a second area dominated by a shallow sewer pipe, SP data allowed modeling of the burial depth and charge distribution of the pipe. Our results show that SP can be a useful and reliable method for shallow ground surveys, but that the time-varying nature of both sign and magnitude of small to moderate anomalies should be taken into account in data collection and interpretation.
FR:
La méthode des potentiels spontanés est une technique d’exécution de levés géophysiques simple et peu dispendieuse consistant à mesurer les potentiels électriques à la surface liés aux séparations des charges dans le sous-sol. Ces séparations des charges peuvent découler d’un certain nombre de processus physiques et électrochimiques différents, de sorte que les interprétations données ont tendance à être qualitatives. On néglige généralement les petites anomalies, les considérant comme des anomalies transitoires, inexplicables ou peu intéressantes. En revanche, on note les anomalies négatives poussées qui sont associées aux corps minéralisés en raison de leur constance. Dans le cadre de cette étude, on a réalisé des levés répétés dans un secteur du campus de l’Université Memorial pour déterminer quelles particularités naturelles et artificielles produisaient des anomalies des PS et si ces anomalies étaient constantes ou transitoires. Nous avons découvert des anomalies associées à un bâtiment, à un tuyau en métal enfoui, à des arbres et à des irrégularités du terrain plus subtiles. Fait remarquable, les emplacements des anomalies, tant prononcées que minimes, n’ont pas changé au cours d’une période de plusieurs jours et semaines. Le bâtiment a toujours produit une anomalie négative marquée, mais le signal d’autres anomalies (notamment celle associée au tuyau) et la magnitude de toutes les anomalies ont varié au fil du temps. Dans un second secteur où était surtout présent un tuyau d’égout peu profond, les données des PS ont permis la modélisation de la profondeur d’enfouissement et de la distribution des charges du tuyau. Nos résultats révèlent que la polarisation spontanée peut s’avérer une méthode utile et fiable pour les levés terrestres peu profonds, mais qu’il faudrait tenir compte de la nature variable des signaux et de la magnitude des anomalies minimes à moyennes lors de la collecte et de l’interprétation des données.
[Traduit par la redaction]
Abstracts
Articles
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Field relations, geochemistry, and age of Paleoproterozoic igneous rocks in the northeastern Kaipokok Bay area, Makkovik Province, Labrador
Sandra M. Barr, Chris E. White and John W. F. Ketchum
pp. 121–136
AbstractEN:
The northeastern part of Kaipokok Bay is located in the Makkovik Province of Labrador, in the boundary zone between the Kaipokok and Aillik domains. The Kaipokok domain is characterized by reworked Archean gneiss, ca. 2100 Ma mafic metavolcanic and supracrustal metasedimentary rocks, and ca. 1895–1870 Ma plutonic rocks. The Aillik domain to the southeast is characterized by metavolcanic and metasedimentary rocks of the ca. 1860 Ma Aillik Group and younger 1800 Ma (syn-Makkovikian), 1720 Ma (post-Makkovikian), and 1670–1640 Ma (Labradorian) plutonic rocks. In the study area, the Aillik Group is dominated by metasandstone with less abundant metaconglomerate and meta-rhyolite, and rare calc-silicate and mafic volcanic rocks. The largest plutons in the area are the ca. 1802 Ma Long Island Quartz Monzonite and Kennedy Mountain granite, part of the Kennedy Mountain Intrusive Suite of the Aillik domain. A U-Pb (zircon) age of 1800.6 ± 2.3 Ma for the Kennedy Mountain granite confirms that it is the same age as the Long Island Quartz Monzonite, as inferred by earlier workers in the area. Plutons of similar age (Drunken Harbour and Hares Islands granites) have been documented farther northwest in the Kaipokok domain. The presence of compositionally similar 1800 Ma plutons in both the Aillik and Kaipokok domains is consistent with tectonic models which show that the domains were juxtaposed by that time. These plutons have within-plate, A-type characteristics, and were likely emplaced during regional transpression that was focussed on the Kaipokok Bay shear zone between the Kaipokok and Aillik domains. Labradorian-age (1670–1640 Ma) plutonic rocks occur in both the Kaipokok and Aillik domains and range in composition from ultramafic to gabbro and granite. These plutons have diverse petrological characteristics and their ages are not well constrained. Their tectonic setting during emplacement is uncertain, as they are located far from the focus of Labradorian orogenic activity in the Grenville Province.
FR:
La partie nord-ouest de la baie de Kaipokok est située dans la province de Makkovik au Labrador, à l’intérieur de la zone bordière séparant les domaines de Kaipokok et d’Aillik. Le domaine de Kaipokok se caractérise par la présence de gneiss archéen, de roches métasédimentaires supracrustales et métavolcaniques mafiques d’environ 2100 Ma, ainsi que de roches plutoniques ayant environ 1895 à 1870 Ma. Le domaine d’Aillik au sud-est est caractérisé par des roches métavolcaniques et métasédimentaires du groupe d’environ 1860 Ma d’Aillik et des roches plutoniques plus récentes de 1800 Ma (synmakkovikiennes), de 1720 Ma (post-makkovikiennes) et de 1670 à 1640 Ma (labradoriennes) pluto-niques. Dans le secteur d’étude, le groupe d’Aillik est principalement composé de métagrès et d’une quantité moins abondante de métaconglomérat et de métarhyolite, ainsi que de rares roches volcanomafiques et silicates calciques. Les plutons les plus volumineux dans le secteur sont l’adamellite de l’île Long d’environ 1802 Ma et le granite du mont Kennedy, qui fait partie du cortège intrusif du mont Kennedy du domaine d’Aillik. Une datation U-Pb (zircon) de 1800,6 ± 2,3 Ma du granite du mont Kennedy confirme qu’il a le même âge que l’adamellite de l’île Long, comme l’avaient supposé des chercheurs antérieurs dans le secteur. Des plutons d’un âge similaire (granite de Drunken Harbour et des îles Hares) ont été documentés plus au nord-ouest dans le domaine de Kaipokok. La présence de plutons de 1800 Ma de composition analogue dans les domaines d’Aillik et de Kaipokok est conforme aux modèles tectoniques montrant que les domaines étaient juxtaposés à cette époque. Ces plutons possèdent les caractéristiques du type A intra-plaque; ils se sont probablement mis en place au cours de la transpression régionale qui était vraisemblablement concentrée sur la zone de cisaillement de la baie de Kaipokok, entre les domaines de Kaipokok et d’Aillik. Des roches plutoniques remontant au Labradorien (1670 – 1640 Ma) sont présentes dans les domaines de Kaipokok et d’Aillik;
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Evidence for historic coastal high-energy wave impact (tsunami?) in North Wales, United Kingdom
Simon K. Haslett and Edward A Bryant
pp. 137–147
AbstractEN:
Understanding the contribution of high-energy events (e.g. storms, tsunami) to coastal evolution is currently much debated. Field investigations in North Wales on Anglesey and the Lleyn Peninsula have identified four sites where imbricated boulder trains occur that are discriminators of wave characteristics. Clast analysis indicates that storm wave heights (ca. 20 m), in excess of known extremes (5 to < 9 m), are required to transport them. A plausible explanation is the historic impact of tsunami (≥ 5 m high) that may have been caused either by a) a submarine slide situated offshore on the edge of the continental shelf or Rockall Trough, b) through seismic activity, as the region is one of the most seismically active regions of the British Isles, or c) impact of comet debris in the North Atlantic, with a candidate event around AD 1014. Field evidence suggests that such a high wave-energy event has not recurred along this coast within the last 400 years.
FR:
L’interprétation de la contribution des phénomènes de haute énergie (p. ex. tempêtes, tsunamis) à l’évolution des côtes fait présentement l’objet de beaucoup de débats. Des études sur le terrain dans le Nord du pays de Galles sur l’île d’Anglesey et sur la presqu’île de Lleyn ont défini quatre emplacements qui présentent des traînées de blocs rocheux constituant des discriminateurs des caractéristiques des vagues. Une analyse des clastes révèle qu’il faut des hauteurs de vagues de tempête (environ 20 m), supérieures aux extrêmes connus (5 à moins de 9 m), pour les transporter. Une explication plausible réside dans l’incidence historique des tsunamis (≥ 5 m de hauteur) ayant pu être causés a) par un glissement sous-marin au large de la bordure de la plate-forme continentale ou de la dépression Rockall, b) par l’activité sismique, car la région constitue l’une des régions les plus actives des îles Britanniques sur le plan sismique ou c) par l’incidence de débris de comète dans l’Atlantique nord, un événement candidat étant survenu vers 1014 de notre ère. Des indices sur le terrain laissent supposer qu’aucun phénomène de haute énergie de vagues de ce genre ne s’est reproduit le long de cette côte au cours des 400 dernières années
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The timing of gold mineralization in White Bay, western Newfoundland: Evidence from 40Ar/39Ar studies of mafic dykes that predate and postdate mineralization
Andrew Kerr and Otto Van Breemen
pp. 137–147
AbstractEN:
The Rattling Brook deposit is a low-grade, disseminated to stockwork-style gold deposit hosted by Precambrian granodiorite and adjacent Cambrian sedimentary rocks. Alteration and gold mineralization also occur in foliated and metamorphosed mafic dykes, likely of late Precambrian age. The auriferous granodiorite is in turn cut by relatively fresh, unaltered, and locally chilled diabase dykes, interpreted as Paleozoic post-mineralization intrusions. A fresh post-mineralization diabase gave a 40Ar/39Ar amphibole plateau age of 412.9 ± 4.3 Ma, which is interpreted as the time of its crystallization, and which provides a younger limit for the timing of gold mineralization. An altered, metamorphosed dyke of pre-mineralization timing gave an identical 40Ar/39Ar biotite plateau age of 412.6 ± 2.3 Ma, which is more difficult to interpret. It could represent post-metamorphic cooling, or alternatively, resetting of metamorphic biotite during alteration related to gold mineralization. In the first case, the age provides a reasonable upper limit for the timing of gold mineralization, provided that the ambient temperature during mineralization was not significantly above the closure temperature for Ar in biotite (~ 300 oC). On this basis, gold mineralization at Rattling Brook occurred during the latest Silurian or earliest Devonian, between 415 and 409 Ma. The possibility that mineralization occurred at temperatures above 300 oC, prior to 415 Ma, cannot be completely excluded, but it must be younger than ca. 430 Ma, the time of peak metamorphism in adjacent areas. In conjunction with sparse data on the ages of gold deposits elsewhere in Newfoundland, the results support two discrete episodes of mineralization corresponding to the Silurian-Devonian boundary (420–410 Ma) and middle to late Devonian (380–370 Ma). These age groupings resemble those defined by recent Re-Os isotopic studies of sulphides from vein-style gold deposits in the Meguma terrane of Nova Scotia and may in part correspond to the timing of intrusion-related gold in New Brunswick. Given the small amount of data from all of these areas, further interpretation is speculative. However, such hints of discrete orogen-scale episodes of gold mineralization, perhaps correlative with regional tectonothermal events, provide a powerful incentive for further geochronological studies of gold mineralization in the Appalachian orogen.
FR:
Le gîte du ruisseau Rattling est un gîte aurifère à faible teneur qui, de disséminé, devient un stockwerk inclus dans de la granodiorite précambrienne et des roches sédimentaires cambriennes adjacentes. Une altération et une minéralisation aurifère se manifestent également dans des dykes mafiques métamorphisés et feuilletés, remontant probablement au Précambrien tardif. La granodiorite aurifère est à son tour recoupée par des dykes de diabase figés par endroits, non altérés et relativement sains, interprétés en tant qu’intrusions paléozoïques ultérieures à la minéralisation. Une diabase post-minéralisation inaltérée a accusé un âge plateau sur amphibole 40Ar/39Ar de 412,9 ± 4,3 Ma, ce qui est interprété comme le moment de sa cristallisation et rapproche la limite du moment de la minéralisation aurifère. Un dyke métamorphisé altéré, antérieur à la minéralisation, a livré un âge plateau sur biotite 40Ar/39Ar identique de 412,6 ± 2,3 Ma, qui est plus difficile à interpréter. Celui-ci pourrait représenter un refroidissement post-métamorphique ou, subsidiairement, une remise en place de la biotite métamorphique au cours de l’altération apparentée à la minéralisation aurifère. Dans le premier cas, la datation fournit une limite supérieure raisonnable quant au moment de la minéralisation aurifère, à condition que la température ambiante pendant la minéralisation n’ait pas été substantiellement supérieure à la température de convergence de l’AR dans la biotite (environ 300 oC). Le cas échéant, la minéralisation d’or du ruisseau Rattling est survenue au cours du Silurien tardif ou du Dévonien précoce, entre 415 et 409 Ma. La possibilité que la minéralisation se soit produite à des températures supérieures à 300 oC, avant 415 Ma, ne peut pas être entièrement exclue, mais la minéralisation doit être antérieure à 430 Ma environ, point culminant du métamor-
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Lower Coverdale and Gaytons: Middle Devonian and possibly older anorthosite-ferronorite, gabbro, and quartz monzonite intrusions in southeastern New Brunswick
Sandra M. Barr, Chris E. White and Mike A. Hamilton
pp. 163–179
AbstractEN:
The Lower Coverdale intrusion near Moncton, New Brunswick, has been intersected in drill holes at depths of 100–200 m below unconformably overlying Carboniferous sandstone, conglomerate and, locally, limestone of the Windsor, Mabou, and Cumberland groups. A large positive aeromagnetic anomaly suggests that the intrusion has a subsurface area of at least 30–40 km2. As revealed by drill core and cuttings, the intrusion consists of interlayered coarse-grained anorthosite and ferronorite, both intruded by gabbro, quartz monzonite, and minor felsic dykes. The ferronorite is high in Ti and P, and contains interstitial apatite and ilmenite/magnetite and layers of apatite-ilmenite rock (nelsonite) up to several metres thick. Much of the core shows pervasive effects of metamorphism and alteration but microprobe analyses of the freshest samples revealed that the plagioclase in both anorthosite and ferronorite has andesine composition. The anorthosite and ferronorite are chemically distinct, but their close spatial association suggests a genetic link. In contrast, the younger gabbroic rocks differ in mineralogy and chemistry from, and appear unrelated to, the anorthosite and ferronorite. They are altered but not metamorphosed, and preserve intergranular textures. They contain more calcic plagioclase and augite, and have low Ti and P. The deepest drill hole in the Lower Coverdale intrusion encountered highly altered coarse-grained quartz monzonite at a depth of 1095–1206 m. The quartz monzonite is mineralogically and chemically similar to quartz monzonite in quarries near Gaytons, 20 km to the east. Virtually identical Middle Devonian U-Pb zircon ages of 390.6 ± 1.0 Ma and 390.0 ± 0.5 Ma were obtained for samples from the Lower Coverdale and Gaytons quartz monzonite, respectively. However, the anorthosite-ferronoritegabbro is likely considerably older: perhaps ca. 540 Ma like gabbroic rocks elsewhere in the Brookville terrane; or possibly Mesoproterozoic, like intrusions with similar characteristics in Grenvillian parts of the Precambrian shield.
FR:
On a croisé l’intrusion de Lower Coverdale près de Moncton (Nouveau-Brunswick) dans des puits forés à des profondeurs de 100 à 200 m au-dessous de grès du Carbonifère sus-jacent non concordant, de conglomérat et, par endroits, de calcaire des groupes de Windsor, de Mabou et de Cumberland. Une anomalie aéromagnétique positive étendue permet de supposer que l’intrusion a une superficie souterraine d’au moins 30 à 40 kilomètres carrés. Les carottes de forage et les déblais révèlent que l’intrusion est constituée de ferronorite et d’anorthosite à grains grossiers interstratifiées, toutes deux pénétrées par du gabbro, de l’adamellite et des dykes felsiques secondaires. La ferronorite est riche en Ti et en P et renferme de l’ilménite/magnétite et de l’apatite interstitielles ainsi que des couches d’ilménite-apatite (nelsonite) pouvant avoir plusieurs mètres d’épaisseur. Une vaste part des carottes témoignent des effets intenses d’un métamorphisme et d’une altération, mais des analyses à la microsonde des échantillons les plus frais ont révélé que le plagioclase à l’intérieur de l’anorthosite et de la ferronorite est composé d’andésine. L’anorthosite et la ferronorite sont chimiquement distinctes, mais leur association spatiale étroite laisse supposer un lien génétique. Par contre, les roches gabbroïques plus récentes ont une composition minéralogique et chimique différant de celles de l’anorthosite et de la ferronorite et elles ne semblent pas y être apparentées. Elles sont altérées mais ne sont pas métamorphisées et elles conservent des textures intergranulaires. Elles renferment plus de plagioclase calcique et d’augite et ont une faible teneur en Ti et en P. Le puits de forage le plus profond dans l’intrusion de Lower Coverdale a recoupé de l’adamellite à grains grossiers fortement altérée à une profondeur de 1 095 à 1 206 m. L’adamellite est minéralogiquement et chimiquement similaire à l’adamellite des carrières situées près de Gaytons, à 20 kilomètres à l’est. On a obtenu des datations U-Pb sur zircon pratiquement identiques du Dévonien moyen de 390,6 ± 1,0 Ma et de 390,0 ± 0,5 Ma d’échantillons d’adamellite de Lower Coverdale et de Gaytons, respectivement. Le gabbro d’anorthosite-ferronorite, toutefois, est probablement beaucoup plus âgé : il a peut-être 540 Ma, comme les roches gabbroïques d’ailleurs à l’intérieur du terrane de Brookville, ou il pourrait remonter au Mésoprotérozoïque, comme les intrusions présentant des caractéristiques analogues dans les parties grenvilliennes du bouclier précambrien.
[Traduit par la redaction]
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A Mississippian trackway (Pseudobradypus ichnosp.) from the Enragé Formation, New Brunswick, Canada
Nadine J. Wood and Randall F. Miller
pp. 180–186
AbstractEN:
A tetrapod trackway, identified as Pseudobradypus ichnosp., from the Upper Mississippian Enragé Formation represents one of the few occurrences of fossil vertebrate tracks documented in New Brunswick. It was collected from red mudstone near Green Creek, Upper Rockport, New Brunswick on the Maringouin Peninsula. The Enragé Formation is Namurian age and is the top of the Mabou Group in New Brunswick. As Pseudobradypus is often attributed to a captorhinomorph reptile trackmaker, this specimen may be considered among the early evidence for reptiles (amniotes).
FR:
Un sillon de tétrapode, identifié à titre de Pseudobradypus ichnosp., de la Formation du Mississippien supérieur d’Enragé, représente l’un des rares cas de présence d’empreintes de vertébré fossile documentés au Nouveau-Brunswick. On a prélevé ces empreintes dans du mudstone rouge près de la crique Green, à Upper Rockport (Nouveau-Brunswick), sur la péninsule de Maringouin. La Formation d’Enragé remonte au Namurien et se trouve au sommet du groupe de Mabou au Nouveau-Brunswick. Comme on rattache souvent le Pseudobradypus à un reptile captorhinomorphe auteur d’empreintes, ce spécimen peut être considéré comme l’un des premiers signes de la présence des reptiles (amniotes).
[Traduit par la redaction]
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A Late Devonian Porolepiform fish (Holoptychius) and the age of the Kennebecasis Formation, southern New Brunswick, Canada
Randall F. Miller and Martin D. Brazeau
pp. 180–186
AbstractEN:
The occurrence of Holoptychius from southern New Brunswick, Canada, adds a new locality to eastern North America and suggests the assignment of a Late Devonian age for the Kennebecasis Formation. The formation has been considered Early Carboniferous based on a plant assemblage including Lepidodendron corrugatum and Aneimites acadica. Plant fossils likely originate from rocks overlying the Kennebecasis Formation, and are part of an unmapped westward extension of the Carboniferous Albert Formation to the Saint John area. The palaeobiogeographic implications of Holoptychius suggest the cryptic presence of a classic Late Devonian fish assemblage in southern New Brunswick and the possibility that tetrapod or near-tetrapod remains may be recovered from fossil-bearing horizons within the Kennebecasis Formation.
FR:
La manifestation de l’Holoptychius dans le Sud du Nouveau-Brunswick, Canada, ajoute un nouvel emplacement dans l’Est de l’Amérique du Nord et permet d’attribuer l’âge du Dévonien tardif à la Formation de Kennebecasis. La Formation était considérée comme une unité du Carbonifère précoce d’après un assemblage végétal comprenant le Lepidodendron corrugatum et l’Aneimites acadica. Les fossiles végétaux proviennent probablement de roches recouvrant la Formation de Kennebecasis et font partie d’un prolongement non cartographié de la Formation carbonifère d’Albert en direction ouest jusqu’à la région de Saint-Jean. Les répercussions paléobiogéographiques de la manifestation de l’Holoptychius laissent supposer la présence cryptique d’un assemblage de poissons classique du Dévonien tardif dans le Sud du Nouveau-Brunswick et la possibilité d’une récupération de restes de tétrapodes ou de quasi-tétrapodes des horizons fossilifères à l’intérieur de la Formation de Kennebecasis.
[Traduit par la redaction]
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Nineteenth century collections of Pterygotus anglicus Agassiz (Chelicerata; Eurypterida) from the Campbellton Formation, New Brunswick, Canada
Randall F. Miller
pp. 197–209
AbstractEN:
The Devonian fauna from the Campbellton Formation of northern New Brunswick was discovered in 1881 at the classic locality in Campbellton. About a decade later A.S. Woodward at the British Museum (Natural History) (now the Natural History Museum, London) acquired specimens through fossil dealer R.F. Damon. Woodward was among the first to describe the fish assemblage of ostracoderms, arthrodires, acanthodians and chondrichthyans. At the same time the museum also acquired specimens of a large pterygotid eurypterid. Although the vertebrates received considerable attention, the pterygotids at the Natural History Museum, London are described here for the first time. The first pterygotid specimens collected in 1881 by the Geological Survey of Canada were later identified by Clarke and Ruedemann in 1912 as Pterygotus atlanticus, although they suggested it might be a variant of Pterygotus anglicus Agassiz. An almost complete pterygotid recovered in 1994 from the Campbellton Formation at a new locality in Atholville, less than two kilometres west of Campbellton, has been identified as P. anglicus Agassiz. Like the specimens described by Clarke and Ruedemann, the material from the Natural History Museum, London is herein referred to P. anglicus.
FR:
La faune dévonienne de la Formation de Campbellton dans le Nord du Nouveau-Brunswick a été découverte en 1881 à l’emplacement classique de Campbellton. Environ une décennie plus tard, A. S. Woodward, du British Museum (Histoire naturelle) (maintenant le Natural History Museum de Londres) a fait l’acquisition de spécimens par l’entremise du négociant de fossiles R. F. Damon. Woodward a figuré parmi les premiers à décrire l’assemblage de poissons d’ostracodermes, d’arthrodires, d’acanthodiens et de chondrichthyens. Le musée a également fait en même temps l’acquisition de spécimens d’un euryptéridé ptérygotide de fortes dimensions. Même si les vertébrés ont bénéficié d’une attention considérable, les ptérygotides du Natural History Museum de Londres sont décrits aux présentes pour la première fois. Les premiers spécimens de ptérygotides recueillis en 1881 par la Commission géologique du Canada ont ultérieurement été identifiés par Clarke et Ruedemann en 1912 en tant que Pterygotus atlanticus, bien que les chercheurs aient avancé qu’il pourrait s’agir d’une variante du Pterygotus anglicus Agassiz. On a récupéré en 1994 un ptérygotide presque complet de la Formation de Campbellton dans un nouvel emplacement situé à Atholville, à moins de deux kilomètres à l’ouest de Campbellton, lequel a été identifié en tant que P. anglicus Agassiz. À l’instar des spécimens décrits par Clarke et Ruedemann, l’article du Natural History Museum de Londres est cité aux présentes à titre de P. anglicus.
[Traduit par la redaction]