Volume 38, Number 2-3, 2003
Table of contents (8 articles)
Articles
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Arenig volcanic and sedimentary strata, central New Brunswick and eastern Maine
W. H. Poole and Robert B. Neuman
pp. 109–134
AbstractEN:
Arenig strata in the Napadogan area of the Miramichi Highlands of west-central New Brunswick are similar to those of the Lunksoos anti-clinorial area of eastern Maine. Strata from both areas were deposited in a volcanic back-arc setting upon Cambrian-Tremadoc, deep-water, turbiditic quartzose strata on the northwest-facing Gander margin of Gondwana. Tremadoc southeastward obduction of the Penobscot Arc, formed in the Iapetus Ocean to the northwest of the margin, was followed by local uplift, rift faulting, erosion, and finally by local deposition of late Arenig gravel within the early stages of a subsiding back-arc basin that was related to a younger, northwest-facing, early Arenig-Llanvirn Popelogan Arc lying to the northwest. These strata became overlain by late Arenig marine felsic tuff, sandy and silty tuff and mudstone, coarse textured and many hundreds of metres thick in the Lunksoos area but much finer and only a few metres thick farther from the volcanic centres, in the Napadogan area. During Llanvirn, the strata became covered with deep-water, commonly manganiferous, ferruginous shale-chert in a basin shielded from currents carrying coarse detritus. Arenig strata of the Napadogan area probably developed to the southeast of the main rift-volcanism zone that perhaps extended between the Lunksoos and northeastern Miramichi Highlands during the Arenig. Brachiopods of the Celtic paleogeographic assemblage colonized newly formed shelves flanking islands along the zone. Shell beds developed upon fresh layers of ash in a nutrient-rich environment between episodes of volcanism. These Celtic brachiopods developed in cool waters of high southern latitudes off Gondwana, different from those on the Laurentian margin in warm waters of low southern latitudes.
EN:
Les strates de l Arénig dans le secteur de Napadogan du massif de Miramichi, dans le centre-ouest du Nouveau-Brunswick, sont semblables à celles du secteur anticlinorial de Lunksoos dans l Est du Maine. Les strates des deux secteurs se sont déposées dans un cadre arrière-arc volcanique au-dessus de strates abyssales quartzeuses et turbiditiques du Cambrien-Trémadoc sur la marge de Gander orientée vers le nord-ouest du Gondwana. L obduction en direction sud-est de l arc de Penobscot, durant le Trémadoc qui s est formée dans l océan Japet au nord-ouest de la marge, a été suivie d un soulèvement local, d une dislocation d effondrement, d une érosion et finalement d une sédimentation locale de gravier de l Arénig tardif au cours des premiers stades d un bassin arrière-arc de subsidence qui était apparenté à un arc plus récent orienté vers le nord-ouest de l Arénig précoce-Llanvirn de Popelogan situé au nord-ouest. Ces strates ont ensuite été recouvertes de tuf felsique marin de l Arénig tardif, de mudstone et de tuf sableux et silteux, à texture grossière et de nombreuses centaines de mètres d épaisseur dans le secteur de Lunksoos, mais beaucoup plus fins et de seulement quelques mètres d épaisseur à une distance accrue des centres volcaniques, dans le secteur de Napadogan. Au cours du Llanvirn, les strates sont devenues couvertes de schiste-silexite ferrugineux, communément manganésifères, abyssaux dans un bassin abrité des courants transportant des détritus grossiers. Les strates de l Arénig du secteur de Napadogan se sont probablement constituées au sud-est de la zone principale d effondrement-volcanisme qui s étendait possiblement entre Lunksoos et le nord-est du massif de Miramichi au cours de l Arénig. Des brachiopodes de l assemblage paléogéographique celtique ont colonisé les nouvelles îles riveraines continentales apparues le long de la zone. Des bancs de coquillages se sont constitués sur les couches fraîches de cendre dans un environnement riche en éléments nutritifs entre les divers épisodes d activité volcanique. Ces brachiopodes celtiques se sont établis dans les eaux tempérées des hautes latitudes méridionales au large du Gondwana, contrairement à ceux de la marge laurentienne présents dans les eaux chaudes des basses latitudes méridionales.
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Deformation of the Macumber Formation, Antigonish Basin, Nova Scotia: implications for the Ainslie Detachment
D. B. Thomas, R. D. Nance and J. B. Murphy
pp. 135–144
AbstractEN:
The Antigonish Basin is one of several Carboniferous structural basins in northeastern Nova Scotia, the evolution of which have been cited as evidence for major detachment faulting within the Vis. Windsor Group of Maritime Canada. Evidence of extension in the Antigonish Basin takes the form of a major subhorizontal structure that closely follows the basin margins and has been interpreted as part of the regional Ainslie Detachment. Placed at the top of the basal Macumber Formation and reportedly characterized by several metres of calc-mylonite, the detachment is considered to have accommodated 10—25 km of westward transport of the evaporitic Windsor and overlying Mabou groups during the late Namurian-early Westphalian.
However, deformation within the Macumber Formation limestone immediately beneath the detachment surface suggests local extension of Vis. age. Recumbent intraformational folds are overlain by depositional breccias that contain previously folded fragments and are themselves recumbently folded. These relationships suggest repeated movement that began soon after limestone deposition. Furthermore, fold asymmetry and the orientation of calcite veins and small-scale normal faults suggest variable directions of extension that converge on the centre of the basin located in St. Georges Bay. While these data do not preclude the existence of the Ainslie Detachment, they suggest that the Macumber Formation in the Antigonish Basin records an earlier episode of deformation that occurred in response to local gravity sliding rather than to movement on a regional detachment surface.
FR:
Le bassin d Antigonish constitue l un d une série de bassins structuraux du Carbonifère dans le nord-ouest de la Nouvelle-Écosse don t l évolution a été citée comme preuve d une dislocation importante par détachement à l intérieur du groupe viséen de Windsor dans les provinces Maritimes. On relève une preuve du prolongement dans le bassin d Antigonish sous la forme d une structure subhorizontale importante qui suit de près les limites du bassin et qui a été interprétée comme une partie du détachement régional d Ainslie. On estime que le détachement, situé au sommet de la Formation basale de Macumber et caractérisé, d après ce qu on dit, par plusieurs mètres de mylonite calcique, a permis le transport vers l ouest sur dix à 25 kilomètres des groupes sus-jacent de Mabou et évaporitique de Windsor au cours de la période du Namurien tardif-Westphalien précoce.
La déformation à l intérieur du calcaire de la Formation de Macumber immédiatement au-dessous de la surface du détachement, laisse toutefois supposer un prolongement local à l époque du Viséen. Les plis intraformationnels couchés sont recouverts de brèches de sedimentation renfermant des fragments antérieurement pliés qui sont eux-mêmes repliés sur un plan axial horizontal. Ces rapports permettent de supposer un mouvement répété qui a débuté peu après la sédimentation du calcaire. De plus, l asymétrie des plis et l orientation des filons de calcite et des failles normales de petite échelle laissent supposer des orientations de prolongation variables qui convergent vers le centre du bassin situé dans la baie de St. Georges. Même si ces données n écartent pas la possibilité de l existence du détachement d Ainslie, elles permettent de supposer que la Formation de Macumber dans le bassin d Antigonish évoque un épisode plus hâtif de déformation, survenu à la suite d un glissement gravitationnel local plutôt que d un déplacement à la surface d un détachement régional.
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A synopsis of the geology of the Cobequid Highlands, Nova Scotia
Georgia Pe-piper and David J.W. Piper
pp. 145–160
AbstractEN:
The Cobequid Highlands of Nova Scotia constitute a horst, originally developed in the latest Devonian, exposing Neoproterozoic Avalon terrane rocks on the northern side of the Cobequid Fault. The Neoproterozoic rocks consist of arc volcanic and plutonic rocks and associated sedimentary rocks in two major blocks. The geology of the Jeffers block is similar to that of the Antigonish Highlands, with volcanic rocks and turbidites intruded by granodioritic and granitic plutons. The Bass River block, in the southeast, shows evidence of shear-zone emplacement of a suite of plutonic rocks ranging from gabbro to granodiorite to granite into tectonically juxtaposed ocean floor volcanic and shelf sedimentary rocks. The highlands are dominated by E—W trending faults of the Late Paleozoic Cobequid Shear Zone, which developed during oblique convergence between the Avalon and Meguma terranes, and which facilitated the emplacement of gabbro and granite plutons and their extrusive equivalents (Fountain Lake Group) in the latest Devonian — earliest Carboniferous. Lower Paleozoic sedimentary rocks, including Silurian to early Devonian shelf sandstone and siltstone, were highly dismembered by faults associated with terrane convergence. The youngest stratified rocks in the Cobequid Highlands comprise fluvial and lacustrine sedimentary rocks of the latest Devonian — Tournaisian Horton Group, which accumulated in fault-bound basins. This paper reviews the regional geology of the Cobequid Highlands and provides a comprehensive bibliography of recent work.
FR:
Le massif de Cobequid en Nouvelle-Écosse constitue un horst, qui est initialement apparu à la toute fin du Dévonien et qui a mis à nu des roches du terrane néoprotérozoïque d'Avalon sur la lèvre septentrionale de la faille de Cobequid. Les roches du Néoprotérozoïque se composent de roches volcaniques et plutoniques d'arcs et de roches sédimentaires associées au sein de deux blocs d'importance. La composition géologique du bloc de Jeffers est semblable à celle du massif d'Antigonish : des roches volcaniques et de les turbidites sont pénétrées par des plutons granodioritiques et granitiques. Le bloc de Bass River, dans le sud-est, témoigne de l'intrusion d'une zone de cisaillement constituée d'un cortège de roches plutoniques variant du gabbro à la granodiorite puis au granite dans des roches sédimentaires du plateau continental et volcaniques tectoniquement juxtaposées du plancher océanique. Le massif présente une prédominance de failles orientées d'est en oust de la zone de cisaillement du Paléozoïque tardif de Cobequid, qui se sont constituées pendant la période de convergence oblique entre les terranes d'Avalon et de Meguma et qui ont facilité l'intrusion du gabbro et des plutons de granite ainsi que de leurs équivalents extrusifs (groupe Fountain Lake) à la toute fin du Dévonien et au tout début du Carbonifère. Les roches sédimentaires du Paléozoïque inférieur, y compris le siltstone et le grès continental du Silurien et du Dévonien précoce, ont été fortement démembrées par les failles associées à la convergence des terranes. Les roches stratifiées les plus récentes du massif de Cobequid comprennent des roches sédimentaires fluviales et lacustres du Dévonien le plus tardif – le groupe tournaisien de Horton – qui se sont accumulées dans des bassins délimités par des failles. Cet exposé examine la structure géologique régionale du massif de Cobequid et fournit une bibliographie détaillée des travaux récents.
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A petrochemical study of basaltic layering at Henley Harbour, Labrador, using multidimensional scaling
John D. Greenough and J. Victor Owen
pp. 161–175
AbstractEN:
Lack of internal textural evidence for flow tops and small chemical variability among late Proterozoic basalt samples suggest the presence of a single flow at Henley Harbour, Labrador, Canada, despite spectacular, m-scale layering in outcrop. Total chemical variation just slightly exceeds analytical uncertainty for many elements. Multidimensional scaling (MDS) enhances "effective" analytical precision by allowing all data (elements and samples) to be compared simultaneously. Scaling of elements reveals element associations/patterns consistent with igneous controls on distribution, even for alteration-sensitive (Na, K, Sr) elements. MDS also shows that the m-scale layering has a chemical fingerprint. However, to explain chemical variability between layers using mass balance calculations and averaged whole-rock data requires unreasonable (low temperature) phenocryst compositions. Textural features of the m-scale layering record changes in cooling regime between the bottom and center of the flow but chemical variation may reflect changing magma compositions during formation of an inflated flow. However, mass balance calculations suggest that large-scale chemical variation reflects the migration of residual liquid, perhaps as vesicle plumes, within an initially chemically homogeneous flow. Low in the flow (layer 1), metres-long but cm-scale raised and eroded subhorizontal "bands" superficially resemble segregation veins but lack coarse-grained textures. MDS confirms that raised and eroded samples are chemically distinct. Mass balance indicates that banding is not related to phenocryst percentages but may reflect the abundance of a residual liquid resembling the liquid explaining compositional variation between large-scale layers. Alignment of microlites and variations in the quantity of altered residual-liquid glass suggest that banding is related to magma movement during extrusion. It is possible that banding of this type has not been recognized before.
FR:
L'absence d'attestation texturale interne des sommets d'écoulement et la faible variabilité chimique entre les échantillons de basalte du Protérozoïque tardif laissent supposer la présence d'un écoulement unique à Henley Harbour, Labrador, Canada, malgré la stratification spectaculaire à moyenne échelle de l'affleurement. La variation totale des compositions chimiques dépasse tout juste légèrement l'incertitude analytique de nombreux éléments. L'analyse multidimensionnelle (AMD) améliore la précision analytique « effective » en permettant une comparaison simultanée de toutes les données (éléments et échantillons). L'analyse des éléments révèle des associations/dispositions d'éléments correspondant à des contrôles ignés de la répartition, même dans le cas des éléments sensibles à l'altération (Na, K, Sr). L'AMD révèle par ailleurs que la stratification à moyenne échelle présente une empreinte chimique. L'explication de la variabilité chimique entre les couches au moyen de calculs du bilan pondéral et de moyennes des données sur la roche totale nécessite cependant des compositions de phénocristaux excessives (basse température). Les caractéristiques texturales du fil de stratification à moyenne échelle changent en régime de refroidissement entre le fond et le centre de l'écoulement, mais la variation des compositions chimiques peut correspondre à des compositions magmatiques changeantes pendant la formation d'un écoulement gonflé. Les calculs du bilan pondéral laissent toutefois supposer que la variation des compositions chimiques à grande échelle témoigne de la migration de liquides résiduels, peut-être sous forme de panaches de vacuoles à l'intérieur d'un écoulement initialement homogène du point de vue chimique. Au bas de l'écoulement (première strate), des « bandes » subhorizontales de plusieurs mètres de longueur mais érodées et soulevées de quelques centimètres ressemblent superficiellement à des filons d'exsudation mais sont dépourvues de textures à grain grossier. L'AMD confirme que les échantillons soulevés et erodes sont chimiquement distincts. Le bilan pondéral révèle que le rubanement n'est pas lié au pourcentage de phénocristaux, mais qu'il témoigne de l'abondance d'un liquide résiduel ressemblant au liquide expliquant la variation des compositions entre les strates à grande échelle. L'alignement des microlites et les variations de la quantité de verre soluble résiduel altéré laissent supposer que le rubanement est apparenté à un déplacement magmatique survenu pendant l'extrusion. Il est possible qu'on n'ait pas décelé un rubanement de ce genre auparavant.
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The "medullosalean forest" at the Lloyd Cove Seam (Pennsylvanian, Sydney Coalfield, Nova Scotia, Canada)
Erwin L. Zodrow
pp. 177–195
AbstractEN:
From a ca. 4,200 m+2 mining area of the roof shale of the Lloyd Cove Seam, Sydney Coalfield, Nova Scotia, an alethopterid-linopterid assemblage was discovered. Physically associated with, and not connected with leaf fragments, is a great abundance of medullosalean axes and stems. They range in length from several to over 130 cm, with attached axes of similarly variable lengths. Among them is a 130 cm long stem or trunk with "naked" 4 — 6 cm wide petioles in life position that are preserved for a maximum length of 60 cm; it represents an arborescent alethopterid, or "seed-fern" tree, 5 — 7 m tall, with as yet undetermined frond structure and foliar species. These fossil finds are interpreted to represent a "medullosalean forest" whose habitat was within the drier parts of a coastal-plain ecosystem of basal Stephanian age, at which time floral changes occurred at the Lloyd Cove Seam. This discovery is unequalled in the Canadian Carboniferous Maritimes Basin, where macrofossil collections date back to the 1840s.
FR:
On a découvert à l'intérieur d'un secteur d'extraction d'environ 4 200 mètres carrés du schiste supérieur de l'anse Lloyd, dans le terrain houiller de Sydney, en Nouvelle-Écosse, un assemblage d'aléthoptérides et de linoptérides. On trouve une grande abondance de tiges et d'axes médullosaléens physiquement associés, mais non rattachés, à des fragments de feuilles. Ceux-ci varient d'une longueur de plusieurs centimètres à plus de 130 cm, et comporte des axes de longueur similairement variables y étant rattachés. On trouve parmi eux une tige ou un tronc de 130 cm de longueur muni de pétioles « dénudés » de quatre à six centimètres de largeur, en position de vie, qui ont été conserves sur une longueur maximale de 60 cm. Cette tige représente un aléthoptéride arborescent, ou un arbre d'origine « ptéridospermale » de cinq à sept mètres de hauteur dont la structure des frondes et l'espèce foliaire restent encore indéterminées. Ces découvertes de fossiles sont interprétées comme des représentants d'une « forêt médullosaléenne » dont l'habitat se trouvait à l'intérieur des secteurs les plus secs de l'écosystème d'une plaine côtière remontant au début du Stéphanien, moment où sont survenus des changements floraux dans le filon de l'anse Lloyd. Cette découverte ne correspond à aucun équivalent dans le bassin carbonifère des Maritimes canadien, où les prélèvements de macrofossiles remontent aux années 1840.