Abstracts
Résumé
Le secteur des services à la personne en France se caractérise principalement par des emplois à temps partiel (souvent « subi », même lorsqu’ils sont proposés sous un contrat à durée indéterminée), des contrats temporaires et la multi-activité (plusieurs emplois pour un même employeur ou plusieurs employeurs d’un même salarié). La situation de ces salariés n’obéit donc pas à une simple structure duale qui oppose les contrats à durée indéterminée (CDI) et les contrats à durée limitée. Cela peut-il expliquer pourquoi, alors que le secteur des services à la personne est pourvoyeur d’un nombre important et grandissant d’emplois, il peine à recruter ? Cet article a un double objectif : (a) apporter un éclairage sur les déterminants de la mobilité des salariés des services à la personne vers l’emploi stable ou vers une situation précaire, lorsqu’ils sont embauchés initialement en contrats temporaires ; (b) analyser leurs transitions sur le marché du travail. Nous estimons un modèle à risques concurrents sur les données de l’enquête emploi de 2003 à 2011.
Abstract
Household services sector in France is characterized by involuntary part-time jobs, even in permanent contracts, fixed-term contracts and multi-activity. The situation of these employees does not therefore obey a simple dual structure between permanent contracts (CDI) and short-term contracts. May this explain why, while this sector is a provider of large and growing number of jobs, employers struggle to recruit? This article is twofold: first, we shed light on the determinants of household services employee's mobility towards either stable employment or to precarity, when initially hired on temporary contracts. Second, we analyze these employees' transitions within the labor market. We estimate a competing risks model on the French Labor Force Survey 2003-2011, which allows detailed information on these employees' transitions.