Volume 94, Number 1, March 2018
Table of contents (4 articles)
-
Manufacturing Growth and Agglomeration Effects
Marcel Fafchamps
pp. 5–27
AbstractEN:
This paper investigates the effect of location-specific competition and diversity on manufacturing growth. Using detailed manufacturing data from Morocco, we find strong and robust evidence of agglomeration effects: competition is good for growth but diversity is not. However, in our study country these effects do not appear to be channelled through productivity or wages. First, agglomeration variables have opposite effects on growth and on individual firm productivity. Second, controlling for productivity directly does not reduce the significance or magnitude of agglomeration variables. In the study country, agglomeration variables measure something that is relevant for manufacturing growth, but it is not productivity. We also find that a rise in average productivity raises subsequent employment and investment, but has no effect on firm entry and exit.
-
L’association entre la région d’origine et l’état de faible revenu au Canada
Sari Madi
pp. 29–53
AbstractFR:
Notre recherche comporte un double objectif. D’une part, il s’agit de déterminer si la région d’origine a des conséquences sur la relation entre l’état de faible revenu et ses déterminants au Canada. D’autre part, il est question du poids que représentent ces déterminants dans l’explication de la probabilité de se trouver dans un état de faible revenu.
Nous cherchons à comprendre s’il existe des différences, selon l’appartenance à la population immigrante issue des pays non traditionnels, à la population immigrante issue des pays traditionnels ou à la population native, quant à la probabilité d’être dans un état de faible revenu au Canada. Également, nous avons accordé une attention particulière à la province de Québec, où nous comparons la situation des immigrants au Québec avec celle des immigrants en Ontario.
Nos résultats, basés sur les données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, soutiennent qu’effectivement l’association entre les déterminants retenus et la probabilité de connaître l’état de faible revenu varie entre les immigrants et les natifs ainsi qu’entre les immigrants selon leur région d’origine. C’est surtout chez les immigrants issus des pays non traditionnels que la probabilité d’être dans un état de faible revenu est augmentée par rapport aux natifs. Dans un autre ordre d’idées, les immigrants au Québec sont plus exposés à se trouver dans un état de faible revenu que les immigrants en Ontario. Plus encore, les caractéristiques des immigrants au Québec n’expliquent que 23 % de l’écart avec les immigrants en Ontario. Ce pourcentage est de 32,5 % dans le cas des immigrants issus des pays non traditionnels. Une grande partie de l’écart entre les immigrants des deux provinces est due aux facteurs non observables.
EN:
Our research has two objectives. First, we seek to determine the role that the country of origin plays in being within low-income status in Canada and to identify what factors determine such status. Second, we have chosen to focus our attention on how relevant these factors are with the probability of low income status.
Our study will attempt to illustrate the different factors involved in the tendency of immigrants originating from non-traditional countries to find themselves in a state of low-income in comparison with a similar tendency of immigrants originating from traditional countries and natives in Canada. In addition, we have also placed special emphasis on the immigrants of Quebec in comparison with the situation of the immigrants of Ontario.
Our results, based on the National Household Survey (2011), show that the markers we have identified and which seemed to increase the probability of lower income status were not the same for immigrants and natives. Incidentally, immigrants experienced specifically distinct circumstances according to their country of origin. The probability of being in low income is increased notably in the case of immigrants originating from non-traditional countries, in comparison with the situation of immigrants from traditional countries and that of natives. Furthermore, the probability of being in the low income status differs between Quebec and Ontario. Equipping the immigrants of the two provinces with the same characteristics does reduce the gap between the two groups only 23 %. When it comes to immigrants originating from non-traditional countries, their characteristics are responsible for 32 % of the gap between the probability in Quebec and that in Ontario concerning low income status.
-
Démocratie, stabilité politique et croissance économique : estimation à partir d’un modèle en panel dynamique
Makrem Ben Doudou and Faycel Rahali
pp. 55–89
AbstractFR:
La revue de la littérature suggère que la relation entre démocratie et croissance est ambigüe. D’une part les études théoriques sont divisées sur l’impact de la nature du régime politique sur la croissance. D’autre part, les travaux empiriques sur la question aboutissent à des résultats qui restent souvent perplexes sur l’existence d’une corrélation entre les deux concepts. L’objectif de ce travail est d’examiner la nature de cette relation sur un échantillon de 79 pays sur la période 1984-2008 et de vérifier si elle dépend de la stabilité politique. Ce travail débouche sur les principaux résultats suivants : (i) la stabilité politique est une variable clé déterminant de la croissance, (ii) l’effet de la démocratie sur la croissance est statistiquement insignifiant en l’absence d’un cadre politique stable, (iii) finalement, la démocratie menée dans un environnement politiquement stable est d’effet significativement positif sur la croissance.
EN:
The review of the literature suggests that the relationship between democracy and growth is ambiguous. First theoretical studies are divided on the impact of the nature of political regime on growth. Moreover, empirical studies on the issue lead to results that are often confused about the existence of a correlation between the two concepts. The attempt of this study is to test this relationship for a sample of 79 countries over the period 1984-2008 and to integrate the notion of political stability as a companion variable for democracy. This work leads to the following main results : (i) political stability is a key determinant of growth, (ii) the effect of democracy on growth is statistically insignificant in the absence of a stable political framework, (iii) finally, democracy conducted in a politically stable environment has a significantly positive effect on growth.
-
La relation entre finance et croissance revisitÉe dans les pays DE L’Afrique subsaharienne : BANQUES VERSUS MARCHÉS financiers
Babacar Sene and Ibrahima Thiam
pp. 91–119
AbstractFR:
L’objectif de cet article est d’analyser la relation entre les banques et les marchés financiers des pays de l’Afrique subsaharienne et leurs contributions relatives à la croissance. Nous mettons l’accent sur les effets séparés des banques et des marchés financiers sur la croissance. Nous distinguons en effet deux indicateurs : la variable « activité – structure » qui mesure l’importance du marché des actions par rapport aux banques et la variable « activité – finance » qui tient compte en même temps du développement des banques et des marchés financiers. Les pays de l’échantillon sont ceux ayant des marchés financiers relativement développés. L’utilisation des tests de Granger et ses prolongements montre que la causalité hétérogène est rejetée. L’estimateur Mean Group (MG) nous a permis d’évaluer les coefficients de long terme de la relation. Nos estimations montrent l’effet dominant des banques sur les marchés financiers et l’existence d’une relation de complémentarité entre ces deux principales sources de financement de l’activité économique. Ce résultat est confirmé lorsque nous estimons la relation sans tenir compte de l’Afrique du Sud.
EN:
The objective of this paper is to analyze the relationship between the banks and the financial markets of sub-Saharan Africa and their relative contributions to growth. We focus on the separate effects of banks and financial markets on growth. Indeed we distinguish two indicators : the variable “activity–structure” which measures the importance of the stock market compared to banks and the variable “activity – finance” that takes into account simultaneously the development of banks and financial markets. Sample countries are those with relatively developed financial markets. The use of Granger tests and its extensions shows that the heterogeneous causality is rejected. The Mean Group estimator (MG) has allowed us to assess the long-term coefficients of the relationship. Our estimates confirm the dominant effect of the banks in the financial markets and the existence of a complementary relationship between the two main sources of financing economic activity. This result is confirmed when we consider the relationship regardless of South Africa.