FR:
Cette étude analyse l’offre de travail des femmes mariées selon le statut d’immigration au Canada. Nos résultats empiriques obtenus à l’aide des données du recensement canadien de 2001, indiquent que les femmes immigrantes ont un taux d’activité plus faible comparativement aux natives. Les immigrantes provenant d’Asie sont les moins susceptibles de participer au marché du travail alors que, parallèlement, cette région est devenue la source d’immigration la plus importante au Canada. Par ailleurs, nous trouvons que l’élasticité de l’offre de travail par rapport au salaire horaire est deux fois et demie plus élevée pour les natives comparativement aux immigrantes (0,18 contre 0,072). Ce faible degré de réponse des femmes immigrantes aux signaux du marché du travail, pourrait indiquer qu’elles ont moins de choix dans les faits à cause, peut-être, de contraintes culturelles quant à la position de la femme au sein du ménage, ou encore à cause des difficultés d’accès à l’emploi auxquelles font face les immigrantes. Enfin, nous trouvons que les immigrantes européennes ont une élasticité de l’offre de travail par rapport au salaire qui est légèrement supérieure à celle des autres immigrantes (0,082 contre 0,058), mais qui demeure significativement inférieure à celle des natives.
EN:
This paper examines the differences in labour supply between married immigrant women and married native women in Canada. Using data from the 2001 Canadian census, we find that immigrant women have a lower labour force participation rate than native women (70.6 versus 77.8). Among immigrants, those coming from Asia are the less likely to participate in the labour market. This result is important given the fact that Asia is becoming the main source of immigration in Canada. Also, we find that the wage elasticity of the labour supply is twice and a half higher for native women compared to immigrants (0.18 versus 0.072). This difference in labour supply’s responses might indicate that immigrant women have limited choices regarding the labour market participation, perhaps because of cultural constraints regarding the role of woman within the household, or because of the difficulties to find employment. Finally, we find that the wage elasticity of the labour supply is slightly higher for immigrants from Europe compared to immigrants from other regions (0.082 versus 0.058), but remains significantly lower than the wage elasticity for native women.