Abstracts
Résumé
Six mois après avoir mis fin à leurs études, complétées avec succès ou non, les ex-étudiants sont tenus de rembourser leurs prêts d’études. Une majorité d’entre eux rembourseront la totalité de leurs prêts sur une période de 10 ans. D’autres connaîtront des difficultés à respecter leur engagement. Dans cette étude nous profitons d’une base exceptionnelle de données individuelles sur les prêts d’études au Canada pour étudier les déterminants des remboursements ou non des prêts et la durée avant le remboursement complet. Les résultats économétriques montrent l’importance de terminer ses études dans les temps requis à la fois pour éviter de faire défaut et aussi pour accélérer la période de remboursement. Une politique à envisager serait de gommer une partie des prêts lorsque l’étudiant complète ses études dans les temps requis. L’autre résultat est que le programme du report des intérêts n’a pas semblé très efficace pour faciliter le remboursement des prêts d’études pour la cohorte 1990-1991 étudiée. Finalement, un programme trop généreux de prêts d’études sans mise en garde sur les risques encourus par les étudiants d’investir dans certains programmes, notamment ceux opérés par le secteur privé, a des effets importants non seulement sur la pérennité du programme des prêts, mais aussi sur les mauvaises décisions de la part des étudiants dans leur choix d’études.
Abstract
Six months after a student ceases being enrolled full-time in an educational institution, a loan contracted with the Canada student loans program is said to be consolidated and its repayment is expected. Many ex-students will repay their loan in total (capital and interest) within a ten-year period. However, a non-negligible proportion of borrowers will experience difficulty in the repayment of their loans. We are able to shed a new light on these issues because we have access to unique data to estimate econometric models of the determinants of interest relief and claims (defaults) as well as duration models for the repayment of student loans. We found that finishing the program supported by a loan is essential to avoiding default. Therefore, it may be worth considering policies that will reward anyone who completes his or her program. On the other hand, too much flexibility in access to loans might encourage experiments that could turn disastrous for the student and the national loan program. A loan program should also come with some information on the risk involved for the student before he or she invests in a particular field or program. One particular concern is the relatively high level of default for students attending private schools. Relatively easy access to loans could be an invitation for private institutions to capitalize on that fact with various educational programs having little bearing on the reality of the labour market. Eventually serious institutions will establish a reputation, but for some students it will be too late. Another result concerns the interest relief measure that seems not to have played its role of helping the 1990-1991 cohort of students to pass through difficult times.
Appendices
Bibliographie
- Finnie, Ross et Saul Schwartz (1996), Student Loans in Canada. Past, Present, and Future, C.D. Howe Institute, Toronto, Observation 42, 162 pages.
- Montmarquette, C. Président, et autres membres du Comité d’experts sur les modalités de remboursement des dettes d’études (2000), « Le remboursement des prêts pour études : essentiel à la pérennité du Programme de prêts et bourses » présenté à Monsieur François Legault, Ministre de l’Éducation, Gouvernement du Québec, 54 pages.
- Plager, Laurie et Edward Chen (1999), « Student Debt from 1990-91 to 1995-96: An Analysis of Canada Student Loan Data », Education Quarterly Review, Statistique Canada, Catalogue no 81-003, 5(4) : 10-28.