Abstracts
RÉSUMÉ
L’estimation des élasticités de la demande de logement a été l’objet d’un nombre important d’articles tant au Canada qu’aux États-Unis. Cet intérêt a été entretenu principalement par l’écart des résultats observé d’une étude à l’autre et par la diversité des problèmes économétriques à laquelle conduit ce genre d’estimation. Le présent article, tout en poussant l’investigation un peu plus loin, a l’avantage d’utiliser un échantillon de données individuelles dans les deux plus grandes zones métropolitaines au Canada : Montréal et Toronto. De plus, la spécification du modèle incorpore une variable prix obtenue à partir de l’estimation d’une fonction de prix hédonique.
L’article fait d’abord la revue des principaux problèmes économétriques que soulève ce genre d’estimation, et présente ensuite la spécification du modèle finalement retenue aux fins de l’estimateur. Nos résultats montrent que le biais dans l’élasticité-revenu consécutif à l’exclusion de la variable prix dans l’équation de demande est relativement faible par rapport à celui qu’entraînerait une mesure inappropriée du revenu ou encore des dépenses de logement.
ABSTRACT
The estimation of housing demand elasticities was the object of numerous studies in Canada as well as in U.S. Such an interest has been fostered by the econometric problems involved in such estimations and the large variance in the results obtained. The present article has the advantage over many of these previous studies to use a sample of individual households in the two largest metropolitan area in Canada: Montreal and Toronto. Moreover, the specification of the disaggregated demand model includes a price variable obtained from the estimation of an hedonic price equation.
Following a review of the main econometric problems raised by such an estimation, the specification of the model used in this study is presented. Our results show that the bias in income elasticity generated by the exclusion of the price variable in the demand equation based on micro data is relatively small and that the use of inappropriate variables as measures of income or housing expenses might have a considerably larger effect.