Résumés
Resumen
El author analiza como las medidas politicas y economicas tomadas por los Estados han cambiado los sistemas de relaciones industriales en algunos paises de America Latina. Presenta las relaciones de trabajo como un "factor estrategico de desarollo" y estudia como esta influido por las relaciones que tienen los gobiernos con los sindicatos y las empresas, eso a traves de los diversos cambios, sobre todo economicos, ocurridos desde los ultimos 10 anos.
Résumé
Des changements politiques, sociaux et économiques surviennent de manière accélérée en Amérique Latine. Les pays passent d'un capitalisme libéral à un capitalisme conciliateur et participatif; de l'autoritarisme à la démocratie et vice versa; de la prospérité à la crise économique. Il y a un trouble constant. La continuité est l'exception.
C'est dans ce cadre qu'évoluent les relations industrielles en Amérique Latine. Les pays analyses ici sont ceux qui ont un développement économique important de même qu'un système politique représentatif dote d'un gouvernement civil directement élu : l'Argentine, le Brésil, la Colombie, le Mexique, le Pérou, l'Uruguay et le Venezuela. Pour tous ces pays, le rôle de l'État dans les relations industrielles et le processus d'accumulation du capital evoluent en vue de promouvoir un développement qui puisse assurer le succès de l'économie, dans un contexte qui n'est pas trop perturbe par des conflits sociaux ou de travail.
L'analyse conduit aux conclusions suivantes :
1. En Amérique Latine, l'interventionnisme étatique a caractérise les relations industrielles. Celui-ci résulte de l'existence d'États forts qui, historiquement, ont jugé nécessaire de contrôler l'activité économique, particulièrement le développement du mouvement syndical. Une exception à cette règle est le cas de l'Uruguay, pays qui a des caractéristiques particulières telles une modernisation économique et politique précoce ainsi qu'une homogénéité culturelle.
2. L'intervention de l'État dans les relations du travail s'est matérialisée en premier lieu par l'établissement d'un cadre ou système juridique, donc par l'existence d'institutions mais aussi d'organismes protectionnistes. Dans pas mal de cas, l'État fait appel à des organismes militaires et policiers, ce qui demeure sans aucun doute une des manifestations du peu de maturité du fonctionnement des relations du travail. Les organismes les plus traditionnels de l'intervention étatique en relations du travail sont les ministères ou secrétariats du Travail (appelés dans quelques pays : de Prévision ou de Sécurité Sociale). Pourtant depuis les dernières années, ces organismes se sont caractérises par un traditionalisme opérationnel et des structures révolues, tandis que le centre de gravitation de l'action étatique des relations du travail s'est déplacé vers les ministères de l'Économie ou des Finances.
3. Les conséquences de la crise pour le capital et le travail ont été inégales : diminution des salaires, augmentation du chômage et du sous-emploi, détérioration des services publics et conséquemment de la qualité de la vie. Si les politiques économiques et sociales avancées par les États ne réussissent pas à réorienter ces tendances, les relations du travail deviendront évidemment plus conflictuelles. Jusqu'à maintenant, les politiques d'ajustement n'ont rien fait pour renverser ces tendances. Réorienter ces tendances suppose adopter de nouvelles stratégies en relation avec la dette extérieure et le développement national, stratégies prévoyant les intérêts primaires des relations du travail, c'est-à-dire : faciliter les conditions pour que le capital et le travail développent pleinement l'activité productive et que leurs résultats bénéficient de manière juste aux acteurs participants ainsi qu'à la conjoncture sociale générale.
4. Les États ont essayé de favoriser la concertation sociale, mais les résultats furent limites. Tant et aussi longtemps que cette situation prévaudra, les mécanismes continueront de perdre leur crédibilité auprès des acteurs impliques.
5. Finalement, la modernisation et les réformes des relations du travail seraient beaucoup plus favorables dans une conjoncture sociale produite par un système démocratique. Il s'ouvre une nouvelle étape démocratique en Amérique Latine, des pays régressent, d'autres se consolident. Les relations du travail impliquent le pluralisme, le consensus et la coexistence. Les démocraties latino-américaines ont besoin de relations du travail qui servent à leur renforcement.
Abstract
Political, social and economic changes are now occuring at a rapid pace in Latin America. Countries are evolving from liberal to participative capitalism, from autocraties to democracies, and vice- versa, and from prosperity to economic crisis. There is a permanent state of turmoil and continuity is the exception. Countries that will be referred to are those which have achieved a sufficient degree of economic development and which possess a representative political System based on an elected civilian government, namely: Argentina, Brazil, Colombia, Mexico, Peru, Uruguay and Venezuela. In all these countries, the role of the state in industrial relations and the process of capital accumulation are evolving gradually without to much disturbance from labour or social unrest. This analysis has corne to the following conclusions:
1. In Latin America, State interventionism has characterized industrial relations. This situation is the result of historical factors which have provided the states with tremendous powers to control economic activity and the development of the labour movement. One exception to this general rule is the case of Uruguay, a country with special characteristics such as premature economic and political modernization and cultural homogeneity.
2. State intervention in industrial relations has first taken the form of institutional arrangements such as legislative frameworks but it was also accompanied by protectionist organisms: In many cases, the State resorts to military or police forces, which is an indication of the lack of maturity of these industrial relations Systems.
3. The most conventional instruments of State interventionism in industrial relations are the various agencies associated with the Ministry or Secretary of Labour. However, these institutions have been characterized, over the last few years, by revolved structures and a very conservative approach. In the mean time, the most active State policies in industrial relations have corne through the Ministry of Economy or the Ministry of Finance.
4. The consequences of the recent economic crisis have been unequal for capital and labour: decreases in salaries, increases of unemployment; deterioration of public services and hence, of the quality of life. If recent economic and social policies developed by the various states do not succeed in correcting these trends, labour relations will become more conflictual. So far, their efficiency has been very limited. In order to reverse some of the trends mentioned above, states will have to adopt strategies that may influence their external debt and their economic growth.
5. Some states have tried social concertation but with very little success. If this situation continues to prevail, the institution will lose its credibility vis-à-vis the social actors involved.
6. Finally, the modernization and reforms which are taking place in indus trial relations would have more chances of being effective if they were occurring within more democratic Systems. Industrial relations involve pluralism, consensus, and coexistence. Latin American democracies need industrial relations practices which will help reinforce the respective political Systems.
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