Résumés
Abstract
The purpose of this study is to investigate the extent to which unions in Canada use information technology, the types of technology used, the way in which the technology is implemented, the general level of satisfaction with the new methods and proposals for the implementation of new methods in the future.
Résumé
Malgré le nombre croissant de recherches sur l'attitude des syndicats face aux nouvelles technologies, il n'y en a pratiquement pas sur leur utilisation par les syndicats canadiens dans leur administration.
Cette enquête vise à circonscrire comment et pour quelles raisons les syndicats ont recours à l'informatique. Plus spécifiquement, l'étude s'intéresse aux questions suivantes : jusqu'à quel point les syndicats canadiens utilisent l'informatique, les sortes de systèmes utilises, la façon dont ils sont implantes, le degré de satisfaction obtenu et les projets d'implantation de nouvelles méthodes pour l'avenir. En conséquence, cette étude vise à obtenir deux sortes d'information : l'usage actuel de l'informatique dans les syndicats et la perception syndicale des attitudes face aux nouvelles technologies chez les syndicats-mêmes et dans les milieux de travail de leurs membres.
Un questionnaire fut envoyé à 250 syndicats au Canada incluant des syndicats dont le siège social était au Canada et d'autres aux États-Unis. Les réponses étaient anonymes. Un questionnaire préliminaire avait d'abord été envoyé par courrier à trois syndicats importants. Ceci a permis de le modifier afin de tenir compte de plusieurs améliorations suggérées par ces syndicats.
On a adressé les questionnaires définitifs aux présidents de syndicats et aux directeurs des sections locales canadiennes si leur siège social se trouvait aux États-Unis. On a envoyé une traduction française du questionnaire aux syndicats du Québec ainsi qu'aux autres répondants qui le demandaient. On a reçu 127 retours, soit un taux de réponse de 50,8 %. Parmi les répondants, 87,4 % (111) provenaient de syndicats dont le siège social était au Canada et 12,6 % (16) de sections locales affiliées aux syndicats américains. La moyenne des membres du groupe canadien était de 9 583 et la médiane 2 500 alors que la moyenne des membres des syndicats dont le siège social se trouvait aux États-Unis s'établissait à 256 148 et la médiane à 151 000.
Environ 73 % (91) des syndicats ont déclare qu'ils regroupaient des membres qui travaillaient dans des entreprises en voie de changements technologiques accélérés. Dans ces 91 syndicats, on estimait que 51 % de l'effectif était touche par ces transformations. 77 % environ (98) des syndicats ont indiqué qu'ils utilisaient l'informatique sous une forme ou une autre et plusieurs recouraient à plus d'une technique. On a demandé aux répondants de scinder l'utilisation qu'ils font de l'informatique en deux groupes distincts : l'administration interne du syndicat et les services de négociations collectives.
Aux fins d'administration, la plupart des associations utilisent l'informatique pour simplifier le travail courant de bureau (53 %), assurer la tenue des livres et la comptabilité (39 %), envoyer de l'information aux membres (43 %) et produire des bulletins d'information (39 %). En ce qui a trait aux services relies aux négociations collectives, ils recourent surtout à l'informatique pour renseigner leurs membres. Chose intéressante, alors que 90 % des répondants ont déclaré que l'informatique donnait de bons résultats, 34 % seulement estimaient qu'ils avaient pu réduire leurs dépenses par l'usage de cette méthode de travail. Cependant, 41 % des syndicats espéraient qu'ils pourraient par ce moyen diminuer leurs dépenses dans l'avenir.
En ce qui concerne l'emploi futur de l'informatique, 63 associations (64 %) y recourant déjà ont indiqué qu'elles s'engageraient dans l'emploi de nouveaux procédés d'ici les deux prochaines années. Celles qui envisageaient l'implantation de nouvelles technologies espéraient pouvoir le faire dans les secteurs suivants : acheminement du courrier (30 %), comptabilité (22 %), cueillette et emmagasinement de données essentielles (16 %), systèmes de traitement de textes (10 %), programmations nouvelles (8 %), données en prévision des négociations (6 %) et divers (8 %). Il est possible de conclure, à partir des résultats de l'enquête, que les syndicats ont adopté la microtechnologie pour les aider à disposer des tâches routinières de bureau. La plupart de ceux-ci toutefois, n'ont pas encore utilise l'informatique à des fins plus innovatrices telles que les communications avec leurs bureaux régionaux, l'analyse des caractéristiques de leurs effectifs pour prévoir certains changements ou développer des stratégies. De plus, ils utilisent très peu l'informatique dans le domaine de la négociation collective pour, par exemple, faire des analyses de couts ou réécrire les textes des conventions collectives.
Selon les résultats obtenus, la majorité des syndicats prennent très au sérieux les conséquences sociales que peut avoir l'introduction de technologies nouvelles et ils y voient l'occasion de démontrer aux employeurs comment il faut agir en matière d'instauration de ces méthodes de travail.
On peut conclure, à partir des constatations de cette enquête, que les associations acceptent avec enthousiasme le défi de moderniser leur fonctionnement. C'est là une découverte encourageante, car il est de plus en plus évident, à l'âge de l'informatique, que ce n'est que si les syndicats relèvent ce défi qu'ils pourront être en mesure d'entreprendre de bonnes campagnes de recrutement et des rondes de négociations fructueuses.
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