Résumés
Abstract
The authors use microdata from the Canadian Annual Work Patterns Survey for 1978, 1980 and 1982 to compare the distributions of the annual unemployment experiences of persons.
Résumé
Dans cet article, nous considérons les changements cycliques dans la distribution des périodes de chômage chez les travailleurs au cours d'une année donnée. On y voit que, pour les années 1979, 1980 et 1982, la longueur moyenne en général des periodes de chômage fut plus courte en 1980 (alors que le taux de chômage était de 7.5%) et plus prononcée en 1982 (lorsque le taux était de 11%). Nous présentons aussi un autre ensemble de comparaisons cycliques fonde sur la distribution totale des périodes de chômage. Ceci permet de mieux interpréter l'impact de la récession de 1981-82 sur la concentration ou le poids relatif du chômage. Le cadre choisi est celui des courbes de Lorenz et des phases de chômage relatif.
Les résultats des tableaux 2 et 3 de l'article indiquent un degré marque de concentration de la période de chômage pour chacune des années 1978, 1980 et 1982 dans la section supérieure de la distribution du chômage. Tant pour les hommes que pour les femmes, les trois déciles supérieurs incluent plus que 60 pour cent des semaines de chômage subi. Les trois deciles inferieurs ne comptent jamais plus que 7.5% du chômage total. Les résultats indiquent aussi que le degré de concentration dans la section supérieure de la distribution varie d'une façon cyclique et on se rend compte qu'il est plus faible durant les années caractérisées par des taux de chômage élèves.
Ces deux résultats sont valables pour les groupes d'âge et de sexe pris séparément ainsi que pour les régions (comme on peut le voir dans les tableaux 4 et 5) et, en général, ils sont très significatifs. Cependant, ces résultats ne signifient pas que, dans l'ensemble, la distribution du chômage était plus équilibrée dans les périodes de fort chômage. On a aussi découvert que l'intensité du chômage dans la section inferieure de la distribution décroit dans les périodes de récession. Ainsi, les années où le chômage était plus élevé présentaient des plus petites fractions de chômage au sommet et à la base des segments de la distribution. La courbe Lorenz des temps de chômage pivote autour de sa partie inferieure de telle sorte que la section inferieure de la courbe s'affaisse alors que les autres parties s'élèvent en périodes de récession. Cela diffère d'une façon marquée du cas des périodes de chômage où la courbe Lorenz des durées de chômage court s'abaisse uniformément en périodes de récession.
Ces constatations relatives au chômage, cependant, servent à clarifier l'interprétation classique, telle celles de Clark et Sommers (1979) et de Boers (1980) selon lesquelles la proportion des périodes de chômage de longue durée augmente en temps de récession. Les sans-travail sont en général en chômage plus longtemps durant une récession alors que la distribution totale du chômage a tendance à être plus étirée et l'incidence du chômage plus marquée. Les personnes qui se trouvent dans la section supérieure de la distribution subissent davantage de chômage, même s'il ne s'agit pas d'une portion plus grande du chômage dans son ensemble. Ainsi, pendant une récession, ceux qui d'une façon normale sont sans emploi durant une année donnée sont en chômage plus longtemps, mais un nombre supplémentaire de travailleurs deviennent sans travail pendant des périodes d'une durée modérée ou courte.
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