Résumés
Abstract
This study examines local union and employer views of the concept and operation of a two-tier bargaining structure for teacher contract negotiations in Saskatchewan. The results are based on a survey of 138 local union and trustee representatives' views of collective bargaining under a centralized multiemployer arrangement with supplementary local negotiations.
Résumé
En Saskatchewan, les négociations collectives entre les enseignants et les commissions scolaires, qui, auparavant, s'effectuaient au niveau local, ont fait place à un régime plus étendu, c'est-à-dire à une structure à deux paliers consistant en une négociation multipartite pour toute la province et aussi à des pourparlers au plan local. Sous le nouveau régime, au premier palier, la convention provinciale, portant sur les sujets détermines par la loi, est négociée, d'une part, pour les employeurs entre un comité bipartite provincial forme de cinq représentants du gouvernement et de quatre représentants de l'Association des commissaires d'écoles {Saskatchewan School Trustee Association) et, d'autre part, par les représentants de la Fédération des enseignants (Saskatchewan Teachers Federation). L'entente qui en résulte s'applique aux cent vingt commissions scolaires de la province. Au deuxième palier, les commissaires d'école locaux et les représentants des enseignants négocient une convention collective traitant de questions obligatoires d'une portée moins générale, quoiqu’extensibles, qui s'appliquent au niveau local.
Constatant la fréquence accrue de conventions collectives multipartites dans le secteur public, cet article traite de la structure de négociation à double palier en Saskatchewan. Le but en est d'évaluer de façon empirique quelques-uns des avantages escomptes et des limitations de la négociation multipartite étudiée dans les travaux portant sur les relations professionnelles tant dans le secteur public que prive. Contrairement à ce qui s'est publié sur la négociation multipartite et à double palier jusqu'ici, l'étude actuelle met l'accent sur une évaluation comparative des perceptions d'ensemble plutôt que sur les impressions des responsables provinciaux des négociations centralisé. Fonde sur des études antérieures des auteurs au moyen d'entrevues portant sur les structures de négociation en Saskatchewan ainsi que sur des travaux théoriques, un formulaire comportant quarante questions fut mis au point pour évaluer leurs opinions sur la négociation en milieu scolaire tant à la table centrale qu'au niveau local. L'échantillon comprenait des représentants jumèles des syndicats et des commissaires dans soixante-neuf des cent vingt districts scolaires de la province. Une analyse a permis de dégager onze facteurs portant sur la perception qu'on avait au plan local des divers aspects des négociations. Cinq traitaient des impressions qu'on avait localement de la négociation multipartite centralisée: valeur de la standardisation, qualité des échanges d'information, satisfaction de la représentation au niveau provincial, ajustement des conditions locales, volonté de négocier exclusivement au plan provincial. Les autres points portaient sur l'estimation de la négociation supplémentaire au niveau local: importance de la négociation locale, satisfaction quant au volume des sujets négociés, absence d'enjeux économiques majeurs, possibilité réduite de conflit, indépendance par rapport au niveau provincial, désirabilité de négociations totalement locales. En se fondant sur une comparaison appariée des réactions obtenues, les résultats ont démontre qu'il y avait des différences marquées entre les évaluations des enseignants et celles des commissaires du niveau local au sujet des éléments composant la structure des négociations tant au premier qu'au deuxième palier. En général, les représentants des syndicats locaux étaient plus positifs dans leur évaluation que les commissaires, spécialement en ce qui se rapportait à la valeur de la standardisation, à l'ajustement des intérêts locaux et aux mécanismes de représentation. Bien que les commissaires au niveau local aient eu dans l'ensemble une attitude positive touchant la valeur de la standardisation et la qualite des échanges d'information entre les représentants locaux et provinciaux, ceux-ci semblaient avoir des réserves marquées quant à l'aménagement de la représentation à la table provinciale de négociation et aussi quant à la façon dont les conditions locales étaient réglées au premier palier de négociation. En ce qui concerne les impressions des parties au sujet des négociations dans le contexte de la négociation provinciale, celles-ci considéraient la négociation locale comme une partie importante de l'ensemble du processus. Les résultats révèlent que, comparativement aux représentants des syndicats, les commissaires engages au plan local étaient moins satisfaits quant au volume des questions négociées au niveau local, mais plus positifs pour ce qui avait trait à l'indépendance des négociations locales du contrôle provincial et du risque réduit de conflit. D'une façon générale, les résultats de l'enquête n'indiquent pas que les parties inclinaient vers une négociation exclusivement provinciale ou à un retour vers des négociations entièrement locales. Toutefois, la préférence pour des pourparlers strictement au plan local était plus prononcée parmi les commissaires que parmi les représentants des syndicats. En outre, si l'on tient compte des réponses les responsables syndicaux, les résultats tendaient à indiquer que la valeur de standardisation perçue était reliée à l'importance de l'unité de négociation locale. Les représentants des enseignants de groupes importants étaient moins affirmatifs touchant la valeur de la standardisation et aussi plus enclins à voir à leur avantage des négociations exclusivement locales. Pour les commissaires, les résultats de l'enquête tendaient à démontrer que, là où l'insatisfaction au sujet de la négociation provinciale existait, elle semblait provenir de leurs inquiétudes au sujet du partage de la représentation avec les mandataires du gouvernement.
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