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L’adoption de la Charte Canadienne des droits et libertés a suscité un regain d’intérêt pourl’éducation sur les droits de la personne. Par contre, la littérature semble avoir porté peud’attention à l’éducation juridique populaire sur les droits des femmes. L’auteure se proposeici de dégager certaines balises théoriques et méthodologiques pour un tel programme. Par lasuite, elle fait état d’un projet développé pour la Table féministe francophone de concertationprovinciale de l’Ontario intitulé Les Franco-Ontariennes et les droits à l’égalité, d’où aémergé un modèle de formation structuré en cinq temps : le développement et la rechercheaction(dont il sera peu question ici), la formation, la consultation des participantes, la concertationpolitique et la mise en oeuvre des recommandations. Il s’agit d’un modèle dynamique quiparticipe au mouvement progressif pour la réalisation effective des droits humains des femmes.Plus spécifiquement, ce modèle vise l’acquisition des connaissances juridiques de base,une compréhension de l’évolution historique, sociale et politique du droit, ainsi que l’opérationactuelle du «droit-en-action». Il vise aussi à dégager une définition par les participantes ellesmêmesdes principales embûches dans la réalisation progressive de leurs droits à l’égalité et laréalisation pratique du fait qu’elles sont toutes des agentes potentielles dans la transformationde l’ordre juridique dans lequel nous vivons.