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Journal des traducteurs
Translators' Journal
Volume 52, numéro 4, décembre 2007 La traduction et les études de réseaux Translation and Network Studies Sous la direction de Hélène Buzelin et Deborah Folaron
Sommaire (12 articles)
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To the Memory of Daniel Simeoni
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Introduction: Connecting Translation and Network Studies
Deborah Folaron et Hélène Buzelin
p. 605–642
RésuméEN :
The expanding field of network studies, which comprises histories, traditions and innovative research from myriad disciplines such as mathematics, the social sciences, linguistics, computer science, physics, biology, Internet and communication studies may find meaningful dialogue with the field of translation studies. This introductory article seeks to present a multifaceted and multi-tiered historical trajectory of the term and concept “network”, reflecting on the impact it has already had on studies in the domain of the sociology of translation. Can a network-based vocabulary emerging from network theories and studies, including recent works on network society, offer translation studies new conceptual tools with which to think through and articulate translation phenomena? By the same token, how might translation studies, viewing interlingual transfer in terms of product, process, profession, industry, politics and strategy, contribute to the growing body of research on the transmission and exchange of thoughts, ideas, messages, information, values, which characterize communication, the core of all translation activity? As connectivity and connectedness take on ever-important social organizing dimensions in a globalizing multilingual world, a translation-informed network approach as well as a network-informed translation theory approach may symbiotically help us better understanding human and social practices.
FR :
Les études de réseaux constituent un domaine en pleine expansion qui comprend des histoires, des traditions et des recherches novatrices provenant de disciplines très diverses telles que les mathématiques, les sciences sociales, la linguistique, les sciences de l’informatique, la physique, la biologie et les études en communication et Internet. Entre ce domaine de recherches et celui de la traductologie devraient pouvoir se développer des liens fertiles. Cet article d’introduction vise à retracer la trajectoire historique du terme puis du concept de « réseau », en mettant en relief, l’influence qu’il a déjà en sociologie de la traduction. En quoi le vocabulaire émergeant des études et théories des réseaux, y compris les travaux les plus récents sur la « société de réseaux » pourrait-il offrir à la traductologie de nouveaux outils conceptuels pour comprendre et analyser les phénomènes de traduction? De la même façon, en quoi la traductologie, qui envisage les transferts linguistiques en termes de produit, de processus, de profession, d’industrie, de politiques et de stratégies, pourrait-elle contribuer aux études portant, plus généralement, sur la transmission et l’échange des idées, des modes de pensées,des messages et des valeurs qui caractérisent la communication, et le cœur de toute activité de traduction? À l’heure de la mondialisation, où l’inter-connectivité devient un élément de plus en plus important de l’organisation du social, une compréhension des réseaux intégrant les phénomènes de traduction et une approche théorique de la traduction inspirée des études de réseaux pourraient ensemble favoriser une meilleure compréhension des pratiques sociales.
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La traduction face aux nouvelles pratiques en réseaux
Freddie Plassard
p. 643–657
RésuméFR :
Les listes de diffusion, nouvelle fonctionnalité induite par l’usage d’Internet, permettent aujourd’hui aux traducteurs de se regrouper en réseaux de façon à partager avec leurs collègues les difficultés rencontrées dans l’exercice de la profession. Ces listes s’inscrivent donc en complément des stratégies classiques de résolution de problèmes et se substituent parfois même à certaines étapes du processus de traduction. La dimension cognitive, jusqu’à présent abordée à l’échelle individuelle, acquiert de ce fait une dimension collective, non sans incidence sur la représentation du processus de traduction.
EN :
As a new development of the Internet, distribution lists enable translators gathered in so-called networks to share their difficulties with their colleagues. Distribution lists therefore appear as a supplement to traditional problem-solving strategies and sometimes even as a substitute to conventional steps of the translation process. Cognitive processes considered so far on an individual basis can be tackled on a collective basis, which leads to revising established patterns of the translation process.
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Réseaux de traducteurs/interprètes bénévoles
Yves Gambier
p. 658–672
RésuméFR :
Depuis la percée publique de l’Internet, bien des réseaux se sont mis en place, avec des objectifs et structures multiples. Les traducteurs et interprètes recourent au réseau des réseaux pour se regrouper, pour des raisons variées (partage de ressources, nouvelle division du travail, etc.). Ils peuvent aussi l’utiliser pour promouvoir certaines valeurs et idéologies. Dix réseaux sont ici analysés afin de voir comment ils fonctionnent, quelles sont leurs visées. On constate qu’il y a des différences notables entre ces associations en ligne – depuis les plus engagées politiquement jusqu’à celles qui font de l’humanitaire comme une plus-value pour leurs affaires. Quelles que soient ces différences, le point commun semble être de vouloir donner une visibilité plus forte des traducteurs et interprètes, en ce qui a trait à leur rôle comme médiateurs.
EN :
Many networks have come into existence since the public breakthrough of the Internet, but their objectives and structures are different. Translators and interpreters are using the Web to get together, for various reasons (e.g. sharing resources, new division of labour, etc.) They can also use it to promote certain values and ideologies. Ten networks are scrutinized here: How do they work? What are their purposes? Clear differences between all these online associations can be seen – from the most politically committed to those which refer to humanitarian goals as an added value for their business. Whatever the differences, the common denominator seems to be to give more visiblity to translators and interpreters as mediators.
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Managing Trust: Translating and the Network Economy
Kristiina Abdallah et Kaisa Koskinen
p. 673–687
RésuméEN :
In order to understand recent developments in the field of professional translation, we focus in this article on the contemporary network-based translation industry using Albert-Lázsló Barabási’s model of real-world networks and combining it with sociological studies of social capital and trust. According to Barabási, networks are scale-free and therefore fundamentally undemocratic. Barabási’s findings can be used not only by researchers in explaining the topology and organizing principles of production networks but also by professional translators as a conceptual tool in making sense of their current working environment. We use empirical evidence from interviews with six Finnish translators, relating what we discover to be the roles of trust, loyalty, and social capital in networks. The findings suggest that (a lack of) trust may be the Achilles’ heel of these economic networks.
FR :
À partir de la théorie des réseaux d’Albert-Lázsló Barabási et des concepts sociologiques de capital social et de confiance, cet article propose une analyse de l’industrie de la traduction afin de rendre compte des changements qui affectent depuis peu la profession. Selon Barabási, les réseaux n’ont pas d’échelle et sont donc foncièrement non démocratiques. Les conclusions de Barabási invitent les chercheurs à dresser une typologie des principes qui régissent l’organisation des réseaux de production et offre du même coup aux professionnels la possibilité de développer des outils conceptuels qui leur permettront de saisir leur environnement de travail. Sur la base de données empiriques recueillies par voie d’entretiens auprès de six traducteurs professionnels finlandais, cet article met en évidence l’importance des relations de confiance, de loyauté et du capital social dans le fonctionnement des réseaux, et suggère donc indirectement que la confiance – ou son absence – pourrait bien être le talon d’Achille de ces réseaux.
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Repenser la traduction à travers le spectre de la coédition
Hélène Buzelin
p. 688–723
RésuméFR :
En 2001, Cay Dollerup et Silvana Orel-Kos de l’Université de Tampere signaient un article établissant l’importance de la coimpression dans le secteur de la littérature jeunesse. À partir d’un corpus de titres édités en France, Christian Robin (2006) suggérait plus récemment que la coédition serait devenue la norme dans le domaine du livre pratique. Mais qu’en est-il en dehors du livre illustré ? À quel point la coédition internationale se généralise-t-elle ? Quelles formes peut-elle prendre ? Que signale son essor pour les traducteurs et les éditeurs, et que laisse-t-il présager ? Enfin, en quoi cette pratique vient-elle modifier nos façons d’étudier la traduction ? Cet article tente d’apporter quelques éléments de réponse à ces questions. Prenant pour cadre d’études la pratique de quelques éditeurs et traducteurs du Québec, il vise à montrer que la coédition ne concerne plus uniquement les livres illustrés ni les « petits » marchés et les « petites » langues, mais se généralise au contraire à tous les secteurs, même aux plus littéraires, et aux langues internationales, prenant de multiples formes. Il interroge dans un second temps les implications théoriques et pratiques de ce constat.
EN :
In 2001, Cay Dollerup and Silvana Orel-Kos from Tampere University revealed how co-printing was a common practice in the translation of children’s books. More recently, based on his analysis of a corpus of how-to titles published in France, Christian Robin (2006) suggested that, in this particular sector, co-publishing had become the norm. But what about the other sectors of the industry? How widespread is international co-publishing really? What forms can it take? What are the consequences of such international partnerships for publishers, translators, and for those who study their practices: translation scholars? This essay proposes some tentative answers to these questions. Drawing on the practice of several Québec publishers and translators, this discussion aims to highlight how co-publishing is no longer exclusive to minor languages or illustrated books, but rather has tended to spread to other sectors of the industry, including the most “literary” ones, as well as to international languages. It explores finally the theoretical and practical implications of this fact.
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Chaos Before Order: Network Maps and Research Design in DTS
Şehnaz Tahir-Gürçağlar
p. 724–743
RésuméEN :
This paper explores how the notion of “network” can help expand the framework of translation historiography by providing a fuller inventory of translation-related phenomena in the initial phases of researching an attempt to supplement more critical approaches based on models of social causation. The case chosen for this study is the field of popular translated literature in Turkey during two different time periods, the 1960s and the 2000s, explored via the operation of a large publishing house, Altın Kitaplar (Golden Books). For the purposes of the paper, Altın Kitaplar is viewed as the focal point of a wide network composed of publishers, translators, authors, editors, readers, and government and literary institutions. A detailed review of its structure and activities offers a gateway into this network, which is traced in a number of directions, unveiling a series of interrelations with other fields in the publishing world that have largely gone unnoticed.
FR :
Cet article explore comment le concept de réseau pourrait contribuer à élargir le cadre de l’historiographie de la traduction en fournissant, aux étapes initiales de la recherche, un inventaire plus complet des phénomènes liés à la traduction dans l’objectif de consolider les approches plutôt critiques axées sur les modèles de causalité sociale. Le cas choisi pour cette étude est le champ de la littérature populaire traduite en turc durant deux périodes différentes : les années 1960 et 2000. Ainsi, ces deux périodes seront redécouvertes ici à la lumière de l’activité d’une grande maison d’édition, Altın Kitaplar (Livres d’Or). Dans le cadre de cet article, Altın Kitaplar est considérée comme un point focal d’un vaste réseau composé des dirigeants des maisons d’édition, traducteurs, auteurs, éditeurs, lecteurs, institutions étatiques et littéraires. Un nouveau regard plus détaillé sur la structure et les activités d’Altın Kitaplar permettra de découvrir ce réseau en dévoilant une série d’interrelations avec d’autres domaines du monde éditorial qui sont trop souvent restés inaperçus.
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Cross-Cultural Networking: Translators in the French-German Network of Petites Revues at the End of the Nineteenth Century
Anthony Pym
p. 744–762
RésuméEN :
A network of small literary periodicals distributed the principles of Paris-based Aestheticism throughout the industrialized world at the end of the nineteenth century. These publications formed clear links across national borders, and those links were often manifested as translations that helped disseminate knowledge and form a sense of artistic belonging. However, the relations within the network could also be actively negative, as various receptive strategies used translations and commentaries to defend national rather than international aesthetics. In periods of political tension between France and Germany, such relations were further complicated by use of a wider intercultural space. From 1871, cross-cultural links in the network significantly drew on intermediaries from Belgium, Holland, Alsace and Switzerland, cultural spaces between the main centers of the French-German network. A more centralized desire for intercultural space was nevertheless manifested in 1895, when the Mercure de France and the Neue deutsche Rundschau jointly organized questionnaire surveys of the cultural relations between France and Germany. The strategic use of intercultural space in these circumstances can be shown by following the translations into French of Wagner and Nietzsche, which could have extended the network and increased cross-cultural understanding. By the end of the century, however, most of the potentially affirmative relations had unraveled and intermediaries began to take sides. The points of contact in the network, including the translators and translations, began to mark out differences rather than extensions, as Europe tilted toward the wars of the twentieth century.
FR :
Un réseau de petits périodiques littéraires a permis la dissémination des principes de l’Esthétisme de Paris dans tout le monde industrialisé vers la fin du xix e siècle. Ces publications ont tissé des liens évidents au-delà des frontières nationales, et ces liens ont pris la forme de traductions qui ont contribué à la diffusion de connaissances et à l’établissement d’un certain sens d’appartenance artistique. Toutefois, les relations au sein même de ce réseau pouvaient s’avérer fortement négatives, diverses stratégies de réception usant de traductions et de commentaires pour défendre un esthétisme national plutôt qu’international. Lors de périodes de tensions politiques entre la France et l’Allemagne, ces relations furent compliquées davantage par l’utilisation d’un espace interculturel plus étendu. Dès 1871, les liens transculturels au sein du réseau ont fait graviter de plus en plus d’intermédiaires de Belgique, de Hollande, d’Alsace et de Suisse, espaces culturels situés entre les principaux centres du réseau France-Allemagne. Un désir d’espace interculturel plus centralisé s’est toutefois manifesté en 1895 lorsque le Mercure de France et le Neue deutsche Rundschau ont organisé conjointement des enquêtes sur les relations culturelles entre la France et l’Allemagne. L’utilisation stratégique de l’espace interculturel dans ces circonstances peut être montré en suivant les traductions en français de Wagner et Nietzche, qui auraient pu étendre le réseau et permettre une meilleure compréhension interculturelle. À la fin du siècle, toutefois, la plupart des relations potentiellement positives ont pris fin et les intermédiaires ont choisi leur camp. Les points de contact du réseau, y compris les traducteurs et les traductions, ont commencé à souligner les différences plutôt que les rapprochements, au moment où l’Europe basculait vers les guerres du xxe siècle.
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La fiction québécoise traduite en Espagne : une question de réseaux
María Sierra Córdoba Serrano
p. 763–792
RésuméFR :
Le but de cet article est d’analyser comment la fiction québécoise réussit à franchir les frontières linguistiques et culturelles et à se ménager un espace de réception dans les champs littéraires espagnol et catalan. Pour autant, l’existence de cet espace ne tient pas à la fonction spécifique que la fiction québécoise traduite remplit dans les champs littéraires cibles, mais plutôt à l’engagement personnel de certains agents des espaces sources et cibles, ainsi qu’à l’action déployée par les différents réseaux (des espaces sources, principalement) qui participent à l’exportation et à la promotion de la fiction québécoise en Espagne et en Catalogne. Le présent article s’attache à mettre au jour, à caractériser et à classifier les réseaux en question.
EN :
The goal of the article is to show how, in spite of the diffusion obstacles faced by North-American French culture, Quebec fiction has managed to cross linguistic and cultural borders and create its own space in the Spanish and Catalan literary fields. The existence of this space cannot be attributed, however, to any specific function that translated Quebec fiction fulfills in the target literary fields, but to the commitment of certain source and target agents, as well as the actions of the different institutional networks (especially those from the source space) participating in the export and promotion of Quebec fiction in Spain and in Catalonia. The present article brings to light, characterizes and classifies these networks.
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How Do Language Professionals Organize Themselves? An Overview of Translation Networks
Julie McDonough
p. 793–815
RésuméEN :
This paper provides a framework for categorizing and describing translation networks. It defines and outlines four main categories of translation networks: profession-oriented, practice-oriented, education-oriented and research-oriented. To better describe these networks, variables affecting their structure and composition are also explored. Finally, the TranslatorsCafé network is analyzed to demonstrate how this framework could be applied to future studies.
FR :
Cet article propose un cadre visant à classer et à décrire les réseaux de traduction. Sont définies quatre catégories de réseaux en fonction de l’aspect de la traduction sur lequel les acteurs mettent l’accent : la profession, la pratique, l’enseignement ou la recherche. On porte également un regard sur diverses variables qui touchent la structure et la composition des réseaux de traduction afin de mieux préciser les caractéristiques de chaque catégorie. Enfin, on analyse le réseau TranslatorsCafé afin de proposer des pistes de recherche pour des études ultérieures.
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Panorama intelectual de la terminología a través del análisis de redes sociales
María Rosa Castro-Prieto et María Dolores Olvera Lobo
p. 816–838
RésuméEN :
When transmitting scientific knowledge, authors weave a web of intellectual affinities through the works they cite that portrays trends and developments in research in their discipline. In the present article, we aim to establish an intellectual panorama of Terminology in which we depict the outstanding developments in research and the most influential authors. To do so, we analyze periodical publications that have appeared over a wide period of time. Author Citation Analysis (ACA) and the visual representation of the relationships between authors through social networks (specifically, pathfinder networks) is based on the premise that links are necessarily established between the authors cited in any specific work so that greater frequency of co-ocurrence indicates a stronger affinity between authors. Among other findings, our results show that the group of most frequently cited authors represents less than 1% of the total and that only 12% of authors have published three or more articles. Moreover, we can confirm that research in Terminology is developing in three clearly differentiated directions: theoretical foundations, Natural Language Processing and Socioterminology.
FR :
Lorsqu’ils transmettent des connaissances, les auteurs tissent souvent un réseau d’affinités intellectuelles par le biais des travaux qu’ils citent. Ce réseau offre un portrait des grands courants et de l’évolution de leur discipline. Le présent article a pour but de dresser un panorama du domaine de la terminologie en insistant sur ses développements et ses auteurs les plus influents. Pour ce faire, nous nous fondons sur les articles parus dans les périodiques du domaine, sur une période assez longue. L’analyse des citations et la représentation visuelle des relations entre les auteurs par le biais des réseaux sociaux postule que les citations établissent des liens entre les auteurs. Ainsi plus leur fréquence est élevée, plus les affinités entre ces auteurs seront fortes. Notre étude montre par ailleurs que le groupe des auteurs les plus cités représente moins de 1 % du nombre total et que seulement 12 % des auteurs ont publié trois articles ou plus. Enfin, cet article confirme que la terminologie, en tant que champ de recherche, se développe selon trois orientations bien distinctes : les fondements théoriques, le traitement des langues naturelles et la socioterminologie.
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Traduire les réseaux métaphoriques chez Nuruddin Farah
Laurence Jay-Rayon
p. 839–858
RésuméFR :
Cet article analyse les enjeux de la traduction de réseaux métaphoriques dans le roman Sardines de l’auteur somalien d’expression anglaise Nuruddin Farah. Il tente dans un premier temps de mettre en évidence la fonction des réseaux métaphoriques à l’échelle du roman original puis, dans un second temps, d’explorer les enjeux de leur traduction en proposant des pistes de réflexion. Au-delà de cet objectif, cette étude s’efforce de mettre en évidence d’autres types de réseaux sous-tendant l’écriture de Farah et que le traducteur littéraire peut difficilement ignorer s’il veut rendre un juste hommage aux réalités linguistiques, poétiques et socioculturelles auxquelles l’auteur a puisé. Pour ce faire, cet article s’appuie notamment sur les approches théoriques des traductologues Barbara Folkart et Antoine Berman, et ouvrira sur des suggestions plus générales pour la traduction de réseaux en littérature.
EN :
This paper aims to examine the challenges at stake when translating metaphor networks in Sardines, a novel by the English-speaking Somali writer Nuruddin Farah. Its purpose is, on one hand, to underline the function of metaphor networks within the original novel, and, on the other hand, to explore the challenge of their translation and to give some thought to it. Beyond this aim, this work will attempt to reveal links with other types of networks within Farah’s writing that the literary translator willing to pay tribute to the East-African linguistic, poetic, social and cultural realities that inspired the novel can hardly ignore. To do so, this paper relies on the concepts developed by – among others – translation studies scholars Antoine Berman and Barbara Folkart, and will suggest new avenues on a broader scale for translating networks in literature.